Essai Série 2 Gran Coupé M235

La BMW Série 2 Gran Coupé change tout en 2025, dans l’espoir de voir sa carrière prendre un nouveau virage, avec au bout de la route un succès commercial. Nous l’avons essayée dans sa version M235i, la plus véloce, sur les routes de campagne franciliennes.

Un design plus élégant

La BMW Série 2 Gran Coupé s’est écoulée à exactement 5 392 exemplaires depuis 2019, sur un total mondial d’environ 270 000 unités sorties de l’usine de Leipzig. Le constructeur de Munich a revu de fond en comble son design, dont le visage s’apparente logiquement à celui de l’actuelle BMW Série 1. Avec ses feux acérés et sa ligne plus élancée, elle gagne sensiblement en élégance. À l’arrière également, avec ses feux redessinés et un logo plus gros.

Surtout, elle s’offre (en option) la calandre « Iconic Glow » qui entoure les naseaux d’un liseré lumineux. On aime ou on n’aime pas, mais cela la rend très facilement reconnaissable en tant que BMW, même la nuit. Elle s’est allongée de 20 mm pour mesurer 4,53 m. La finition M Sport Pro qui va d’emblée avec cette M235i xDrive booste nettement son look avec une touche de sportivité, comptant notamment des étriers de freins peints en rouge sur notre exemplaire et deux doubles sorties d’échappement.

Ambiance M à bord

À bord, on retrouve bien évidemment la planche de bord et l’atmosphère de l’intérieur d’une Série 1. Les éléments Motorsport se matérialisent par un volant à la jante épaisse, avec un repère rouge au sommet. La « griffe » de la maison M se retrouve sur le dessus avec des surpiqûres portant ses couleurs. Les deux écrans prennent de la place, dont le tactile fonctionnant sous Android Auto avec l’OS9 de BMW. Plusieurs informations sont doublées dans l’affichage tête haute.

Votre serviteur étant très largement habitué aux différentes arborescences, il y retrouve donc facilement ses petits. Peut-être qu’un néophyte aura un peu plus de mal. Néanmoins, on adore la facilité avec laquelle désactiver l’alerte sonore de vitesse avec un appui long sur le bouton « SET » du volant. On se sent d’ailleurs plutôt bien à bord, notamment à quatre, moins à cinq, et pour peu que l’on ne soit pas trop grand. Le coffre cube 430 litres (contre 360 litres en hybride).

300 ch, 0 à 100 km/h en 4,9 s

En refermant la portière (sans encadrement), on appuie sur la commande « Start/Stop » qui réveille le 2.0 quatre cylindres de 300 chevaux et 400 Nm de couple maxi. Dans le monde d’aujourd’hui, la question de la boîte manuelle ne se pose même plus : elle est ici automatique à double embrayage à sept rapports. Bien entendu, on aimerait entendre la douce mélodie d’un six cylindres. Il y a bien un petit son à l’échappement, mais rien d’hyper transcendant.

Une chose est sûre : il ne manque pas de souffle. En témoigne le 0 à 100 km/h exécuté en seulement 4,9 secondes. La vitesse de pointe est à l’avenant : 250 km/h pour raccourcir les distances sur autoroute allemande. Il n’y a pas grand-chose à lui reprocher dans la plupart des situations de conduite. Néanmoins, il vaut mieux prendre la main sur la boîte de vitesses parfois avant de mettre le pied au plancher. La « lenteur » du kickdown peut donner un à-coup parfois désagréable.

Un châssis optimisé pour plus de plaisir

Côté châssis, là aussi BMW s’est penché sur les trains roulants pour donner plus de plaisir de conduite. Les amortisseurs ont évidemment été revus, avec un angle de chasse augmenté de 19 %. Cela permet notamment de mieux ressentir la route dans la direction, rendant l’expérience dans ce domaine un peu moins artificielle et aseptisée comme on le voit désormais beaucoup trop souvent dans l’industrie automobile. On ne conduit pas non plus une sportive prête à avaler la première spéciale venue. Notez les 1 650 kilos à vide.

C’est d’ailleurs peut-être le défaut de sa qualité : on a le sentiment d’être dans un entre-deux qui nous laisse penser assez souvent qu’on la voudrait avec 100 chevaux de plus tout en se transformant en vraie « M ». Mais on apprécie toutefois le confort bien maîtrisé, ce qui s’avère indispensable quand il s’agit d’aligner les kilomètres sans se fatiguer, bien aidé par des ADAS finement réglés. Le système xDrive apporte lui une sérénité bienvenue et sait aussi prendre quelques accents de propulsion lorsqu’on cherche à s’amuser un petit peu.

Les prix

Parlons prix… Notre BMW Série 2 M235i réclame un minimum de 60 700 euros, ce qui correspond déjà à une rondelette somme. Côté options : packs M Sport Pro et Innovation, toit panoramique en verre, sièges électriques, régulateur intelligent… et on en oublie ! Il y en a pour 12 196,67 € supplémentaires. On ajoute le montant des malus : 12 313 € et celui de la carte grise : 1 134,76 €. Total : 86 627 €. À titre informatif, l’actuelle M2 Coupé s’échange contre 86 800 € neuve hors malus… malus que l’on ne paie pas sur un modèle d’occasion. On vous dit ça… on ne vous dit rien…

(3 commentaires)

  1. Je connais bien ce moteur, que j’ai sur une Clubman JCW. Ah pour pousser fort ça pousse fort, mais dans un bruit absolument quelconque. Je mets systématiquement le sélecteur sur « sport » pour profiter d’un échappement un poil plus démonstratif (ça ouvre le deuxième pot d’échappement).
    Côté châssis c’est une traction au train arrière enclenchable. Est-ce que BMW a doté son modèle d’un comportement routier un peu plus sexy en envoyant plus de couple sur les roues arrière ? J’en doute, le train arrière ne s’enclenche qu’en cas de perte sur l’avant.
    En résumé, châssis plus GMP c’est efficace mais ça manque de fun.
    Cette petite BM est bien jolie mais franchement il y a bien mieux dans la marque, en plaisir de conduite. Mais ça doit être plus cher.

  2. C’est peut-être une excellente auto… Mais j’ai du mal à voir une BM…Avec son profil de berline asiatique de 20 ans avec ses phares qui débordent sur le capot.

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