Essai Volkswagen Touareg V6 TDI de 286 ch
En 2002 sortait le Volkswagen Touareg. À l’époque, cet ovni d’une nouvelle espèce étonnait. Nous avons pris le volant de la troisième génération du gros SUV Volkswagen au Maroc.
En 2002 sortait le Volkswagen Touareg. À l’époque, cet ovni d’une nouvelle espèce étonnait. Nous avons pris le volant de la troisième génération du gros SUV Volkswagen au Maroc.
Le Volkswagen Touareg ne joue pas les discrets comme à son habitude. Cela se voit d’abord par ses proportions. Méfiez-vous des cotes de votre garage, car avec 4,88 m de longueur, 1,98 m de largeur et 1,71 m de hauteur, ce gros bébé a besoin de place. En outre, il compte bien se faire remarquer dans vos rétroviseurs. Cette calandre à multiples lamelles chromées brille de mille feux sous le soleil. Les phares se confondent même dedans.
L’astuce de design du montant C plus incliné le rend un peu moins massif de profil et un poil plus dynamique. L’arrière apparaît bien plus discret et classique, avec des feux à leds qui ne trahissent pas la modernité de ce véhicule technologique. Il devient ainsi bien plus statutaire, et semble d’apparence plus haut de gamme qu’auparavant. Avec ses énormes roues, il donne une meilleure impression de robustesse. Il a l’air également moins haut sur pattes.
À bord on assiste à une véritable révolution. Volkswagen casse les codes avec ce qu’ils appellent dans leur jargon, le « Innovision Cockpit ». On navigue dans un environnement 100% numérique ! L’écran tactile principale mesure 15 pouces, et se montre ainsi aussi large que la plupart des moniteurs de bureau. Il affiche des tas d’informations, au point de passer à côtés de certaines. Il faut se montrer humble face à cette débauche de technologie, et prendre le temps d’apprendre son fonctionnement.
Comme les plus chics voitures du moment, on peut jouer à loisir avec l’éclairage d’ambiance. On peut personnaliser l’apparence des menus comme sur votre smartphone. La qualité de la plupart des matériaux le rapproche très nettement de l’Audi Q7. Du côté des équipements, bien entendu il conduit presque tout seul, éclaire la route comme un stade de foot, et flatte les oreilles comme lors d’un concert dans un auditorium. À l’arrière, on a plus de place que dans une limousine, le dossier s’incline et on ne manque pas de prises pour brancher une machine à café.
Une fois que notre matériel et bagages ont trouvé bonne place dans l’énorme coffre de 810 litres de contenance, on démarre. Ce qui frappe d’entrée ? Le silence monacal. On n’entend quasiment pas le V6 TDi de 286 chevaux s’activer sous le capot avant. Avec ses 600 Nm de couple maxi, il bouge aisément les deux tonnes de l’engin. Et ce, dans toutes les situations de conduite, notamment au jeu des reprises. Il faudrait essayer le bloc de 231 chevaux pour comparer, mais le nôtre plus puissant nous semble bien adapté.
Ce Touareg peut tracter aisément jusqu’à 3,5 tonnes, ce qui ne devrait pas poser trop de problèmes, que ce soit pour une caravane ou un bateau. On regrettera tout de même la boite Tiptronic à 8 rapports un peu frustrante, qui manque de réactivité lors de certains rétrogradages. Toujours un peu décevant quand on a sous le pied une telle puissance, qui parfois donne envie de dynamiser sa conduite. Toutefois, ce Touareg se montre impérial quand il s’agit d’aligner les bornes sur autoroute, surtout quand on laisse le régulateur adaptatif s’occuper de tout.
Ce confort royal se prolonge quand on quitte l’autoroute. Son amortissement piloté fait merveille pour compenser la plupart des mouvements de caisse, sans perdre de sa ouate. Il ne bascule pas non plus dans quelque chose de caricatural et trop flottant. Et quand on décide de pimenter un peu le voyage, le système de 4 roues directrices limite de façon surprenante les effets du poids dans les épingles. De plus, il gagne clairement en stabilité dans les courbes de plus large rayon, ce qui rassure au volant. Si on exagère, l’électronique nous rappelle à l’ordre.
Il sait faire preuve d’un certain dynamisme, pour un lourd SUV, entendons-nous bien. Il aime aussi les pistes marocaines. Les suspensions dans ces conditions font preuve d'une belle polyvalence, en filtrant de manière étonnante les trous et autres irrégularités des chemins d’un environnement si hostile. Il faut le voir en images pour le croire. Ce compromis assez inattendu offre des capacités qui intéresseront certains (aisés) professionnels, avec en outre un système 4X4 qui suffit pour pas mal de situations en tout-terrain.
Les prestations du Touareg atteignent un niveau qui lui permettent même de chatouiller son cousin plus huppé et d’autres concurrents supposément plus premium que lui. Il s’est mis aussi à jour en termes de tarifs, ceux-ci démarrant à 66 480 €. Comptez un peu plus de 80 000 € pour notre modèle d’essai. Si toutefois vous avez besoin d’un SUV du genre, on ne peut pas dire que vous feriez un mauvais choix en optant pour lui.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
|
Volkswagen Touareg | |
Prix (à partir de) | 66 480 € |
Prix du modèle essayé | 81 000 € |
Bonus / Malus | +18 905 à 20 000 € |
Moteur | |
Type et implantation | cylindres en ligne - Injection directe turbo essence / Diesel |
Cylindrée (cm3) | 2 967 |
Puissance (ch/kW) | 286 / 210 |
Couple (Nm) | 600 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | automatique 8 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 285/45 R20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 235 |
0 à 100 km/h (s) | 6,1 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 8,1 à 8,9 |
CO2 (g/km) | 213 à 234 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 878 |
Largeur (mm) | 1 984 |
Hauteur (mm) | 1 717 |
Empattement (mm) | 2 904 |
Volume de coffre (l) | 810 |
Poids (kg) | 1 995 |
En 2002 sortait le Volkswagen Touareg. À l’époque, cet ovni d’une nouvelle espèce étonnait. Nous avons pris le volant de la troisième génération du gros SUV Volkswagen au Maroc.
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