Style extérieur
Le Hilux, tout le monde le connaît sans le savoir. Les pick-ups avec « TOYOTA » en grosses lettres à l’arrière de la benne, c’est lui. On l’a tous aperçu à la télévision, sur les images des zones de conflit autour du globe. Les plus cyniques diront qu’il s’agit là d’un gage de robustesse. Toutefois, sans avoir besoin de requérir l’avis des combattants, son passé parle pour lui, et les dirigeants de Toyota ne visent rien d’autre que le même succès pour la 8ème génération. En termes de look, il s’agit d’un pick-up moderne. On ne peut pas dire qu’il soit facile de le rendre élégant, mais il a largement adouci ses lignes et se pare de plus de chromes. On s’arrêtera là pour la partie purement esthétique, puisqu’il n’y a pas grand chose à ajouter. Pour le côté pratique on notera une benne longue de 145 cm et large de 165, soit la meilleure valeur du marché sur cette dernière cote.
Style intérieur et équipement
A bord, on navigue assez loin du rustique, mais on reste aussi en retrait par rapport à un SUV d’aujourd’hui en termes de qualité de finition notamment. Toutefois il récupère quelques équipements de confort très modernes, comme par exemple le large écran tactile multifonctions. Après tout, certains traversent le désert avec, pourquoi se priver des gadgets qui vont bien. On ne sent pas trop mal assis, mais on se retrouve assez haut perché à bord, ce qui n’apparaît pas anormal pour un pickup franchisseur du genre. A l’avant on ne manque pas d’espace, mais pour les versions double cabine, la place s’avère plutôt comptée, et surtout le dossier de banquette très verticale pénalise le bien-être. On peut voyager à quatre, cependant la pause toutes les deux heures s’impose vraiment. Au final, il n’a pas encore tout le raffinement de ses confrères de route, mais il s’en rapproche toujours un peu plus.
Motorisation
La gamme française ne compte plus qu’un seul moteur, un 2.4 Diesel D-4D de 150 ch. La voiture pèse plus de deux tonnes, aussi la puissance s’avère juste suffisante pour le quotidien sur l’asphalte. Son chrono de 13 secondes pour atteindre les 100 km/h donne une idée de sa nervosité, mais ses reprises néanmoins n’ont rien de ridicule. Les suspensions à lames à l’arrière ne sont toujours pas taillées la route, et pourtant le confort s’améliore. Il fait mieux que les anciennes générations de 4X4 avec lesquelles il fallait faire attention hors des chemins. Le nouvel Hilux se conduit normalement, sans précautions particulières. Il faut faire avec l’arrière qui benne vide, sautille sèchement sur les irrégularités de bitume.
Sur les chemins
Sa force réside dans sa capacité à justement s’écarter des axes goudronnés. Et pour cela, il s’équipe de ce qu’on attend d’un Hilux, avec une transmission à rapports courts et un mode 4X4 à la carte, sans oublier une aide à la descente indispensable pour ne pas se laisser emporter sur une pente abrupte. Il sait jouer les aventuriers, et du moment qu’on n’oublie pas d’enclencher tout ce qu’il faut pour affronter la nature hostile (des procédures parfois compliquées), il n’a tout simplement peur de rien. Cependant compte tenu de son encombrement pour le moins massif, il faut faire parfois attention entre les arbres et les pierres. Ensuite, la voiture fait presque le boulot toute seule, celui du conducteur étant de bien placer les roues où il faut, une tâche pas si évidente que ça en a l’air. On se surprend à grimper des montées qui semblent à première vue impossibles à gravir, et évoluer sur un terrain meuble et sablonneux sans jamais se retrouver coincé. Les croisements de ponts, voilà un exercice dans lequel il s’en sort aussi haut la main. On vous passe les détails techniques, mais pour simplifier, on peut choisir de rouler en 2 roues motrices, 4X4 normal ou 4X4 avec rapports courts. En effet, l’intégrale n’est pas permanente. Ce n’est pas le cas tous les concurrents, qui, pour la plupart de notre point de vue, auraient passé le même type d’obstacles également, avec un mode off road plus simple d’utilisation.
Tarif et conclusion
Pour autant, il reste le roi dans son genre, avec sa benne qui charge lourd, et ses capacités en tout-terrain surdimensionnées. S’il se montre aujourd’hui plus confortable qu’auparavant sur la route, pour une utilisation plus polyvalente, un Amarok, certes plus cher, apparaît un peu plus homogène. En termes de tarif, à 35 000 euros pour un double cabine bien équipé il ne s’agit pas du moins cher. Mais on peut penser que sa réputation pas du tout usurpée, devrait suffire à continuer de faire de lui une star de son segment.
Crédit photos : Toyota (photos de l'essai)
+ | Légende |
Capacités tout terrain |
Confort en hausse aux places avant |
- | Look quelconque |
Mode 4x4 non permanent |
Confort banquette |
Toyota Hilux D-4D 150 |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres Diesel Turbo D-4D |
Cylindrée (cm3) | 2393 |
Puissance (kW/ch) | 110/150 à 3400 |
Couple (Nm) | 400 Nm à 1600 |
Transmission |
Roues motrices | 4x4 débrayable |
Boîte de vitesses | Automatique à 6 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Double triangulation |
Suspension arrière | Essieu rigide/ressorts à lame |
Freins | NC |
Jantes et pneus | 265/60 R18 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 170 |
0 à 100 km/h (s) | 13 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | NC |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | NC |
Cycle mixte (l/100 km) | 7 |
CO2 (g/km) | 203 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 5330 |
Largeur (mm) | 1855 |
Hauteur (mm) | 1815 |
Empattement (mm) | 3085 |
Volume de coffre (l) | 1525 x 1645 x 480 (benne) |
Réservoir (l) | 80 |
Masse à vide (kg) | 2095 |