Essai Renault Kangoo TCe 130
La troisième génération de Renault Kangoo débarque. Le constructeur entend garder son leadership sur ce segment des ludospaces. Il se modernise pour rester dans le coup face à une concurrence de plus en plus affutée.
La troisième génération de Renault Kangoo débarque. Le constructeur entend garder son leadership sur ce segment des ludospaces. Il se modernise pour rester dans le coup face à une concurrence de plus en plus affutée.
En termes de look, le Renault Kangoo fait table rase du passé. Il faut dire que l’ancien datait de 2007, et la première génération de 1997. 4 millions d’exemplaires plus tard, il laisse tomber son regard rondouillard, pour quelque chose de beaucoup plus moderne. Il s’inscrit même assez bien dans la gamme actuelle, à l’image de la large calandre sans complexe. Ses feux full led (de série sur toutes les versions) lui donnent beaucoup de fraicheur.
On n’ira pas jusqu’à dire que ce ludospace a du sex-appeal. Il a toujours l’air d’un utilitaire transformé en voiture de loisirs. Toutefois, Renault s’est attelé à lui donner une allure un peu plus athlétique. Les ailes marquées lui donnent même un soupçon de muscles. Mais n’exagérons rien. Même avec des jantes de 17 pouces, il ne concourra pas pour le prix de La Plus Belle Voiture de L’année. Ce n’est évidemment pas le sujet.
On attend le Kangoo surtout sur le côté pratique. Et on commence par le haut, avec des barres de toit aux supports transversaux directement intégrés. Les portes arrière sont coulissantes des deux côtés, et le coffre s’ouvre verticalement pour libérer un espace gigantesque. Le coffre à l’aménagement cubique pour faciliter le chargement, dispose de 775 l de capacité sous le plateau. Comptez même 3 500 l banquette (2/3-1/3) rabattue. En outre, siège passager replié, on peut embarquer un objet de 2,70 m de long.
On trouve également l’équivalent de 49 l de rangements, dont beaucoup astucieusement placés. On peut perdre ses affaires dans le plafond, ou dans le logement fermé au-dessus des compteurs (analogiques). On peut placer un support pour portable à gauche ou à droite du volant. On est à l’aise sur les 5 vraies places, avec un espace record pour les genoux et la tête. Du côté des équipements, il y a des prises USB pour tout le monde et le conducteur peut avoir toutes les aides d’une compacte moderne, dont un régulateur adaptatif. Pour la touche chic, un panneau de bois habille la console.
On est bien assis dans ce nouveau Kangoo, sans trop s'imaginer dans une camionnette. On n’est pas exactement dans une berline compacte, mais on s’en rapproche nettement. Disons-le tout de suite, ne vous attendez pas au comportement d’une Megane. Ce n’est pas sa vocation. Cependant, dans ce segment assez spécialisé, il offre un équilibre assez surprenant et surtout sécurisant. Les passages supportent aisément de longues heures de route, sauf quand maman ou papa essaie de jouer les Fangio, avec les mouvements de caisse qui vont avec.
On note tout de même un niveau d’insonorisation plus élevé que dans une berline classique. Néanmoins louons les gros efforts de Renault en la matière pour ce nouveau Kangoo. Il faut dire qu’on partait d’assez loin. Toutes les technologies rendent la vie à bord beaucoup plus facile pour tous les occupants. L’hyper-connectivité, notamment pour la navigation inscrit clairement le Kangoo dans son siècle, et c’était indispensable compte tenu du niveau de la concurrence. Caddy, Berlingo etc n’en offrent pas moins, il fallait donc être à la page.
Nous avions le choix entre un TCe essence de 130 chevaux, ou un Diesel en comptant 115. Nous avons opté pour le premier. Si on pardonne le comportement châssis peu compatible avec le circuit du Nurburgring, on aimerait tout de même un peu plus de peps sous le capot. On a la puissance suffisante pour le quotidien, avec un 0 à 100 km/h exécuté en 13 secondes. On peut même perdre son permis sur autoroute, avec une vitesse de pointe de 180 km/h. On s’attend toutefois à ce que ces performances soient mises à mal une fois la voiture chargée pour les vacances.
Même chanson pour les consommations. Elle s’est établie entre 7 et 8 litres, mais nous étions seuls dans la voiture. Le nouveau Kangoo n’échappe pas au malus avec ses 156 grammes de CO2 rejetés par kilomètres. Son montant : 1 074 euros. La boite manuelle quelconque ne pose pas de problème. L'automatique EDC sera à privilégier pour une pure question de confort de conduite, notamment en ville. Les plus puissants Diesels disponibles, avec un couple plus confortable le rendent peut-être un peu plus pêchu.
Le Renault Kango de 3ème génération se pose en alternative aux monospaces devenus peu appréciés. Avec un côté pratique séduisant, un chargement record et des équipements modernes, il a les armes pour convaincre. Et il le fallait pour ne pas perdre le leadership face à une concurrence de haut niveau. À 24 900 €, il se montre bien placé sur son marché. Comptez 27 900 € pour notre version Intens hyper équipée.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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Renault Kangoo | |
Prix (à partir de) | 24 900 € |
Prix du modèle essayé | 27 900 € |
Bonus / Malus | + 1 074 € |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne - Injection directe turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 1 333 |
Puissance (ch/kW) | 130 / 96 |
Couple (Nm) | 240 |
Transmission | |
Roues motrices | av. |
Boîte de vitesses | manu. 6 rapports |
Châssis | |
Freins | av: disques / ar: tambours |
Jantes et pneus | 205/55 R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 183 |
0 à 100 km/h (s) | 12,8 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,9 |
CO2 (g/km) | 156 |
Dimensions | |
Longueur (m) | 4,49 |
Largeur (m) | 1,92 |
Hauteur (mm) | 1,83 |
Empattement (mm) | 2,72 |
Volume de coffre (l) | 775 à 3 500 |
Poids (kg) | 1 475 |
La troisième génération de Renault Kangoo débarque. Le constructeur entend garder son leadership sur ce segment des ludospaces. Il se modernise pour rester dans le coup face à une concurrence de plus en plus affutée.
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