Essai Mercedes EQA 250
Mercedes déroule son plan de route, avec l’arrivée d’un nouveau modèle électrique. L’EQA débarque, avec une taille et des prestations plus en phase avec le marché que l’EQC. Nous l’avons essayé dans les environs d’Annecy.
Mercedes déroule son plan de route, avec l’arrivée d’un nouveau modèle électrique. L’EQA débarque, avec une taille et des prestations plus en phase avec le marché que l’EQC. Nous l’avons essayé dans les environs d’Annecy.
Vous trouvez que l’EQA ressemble à un GLA? C’est normal, les deux modèles reposent sur la même plateforme. En devenant électrique, plus besoin d’aérer en grand sa calandre. Ils partagent de loin la même allure, mais ils se distinguent en fait très nettement. Les feux sont différents, encore plus à l’arrière avec une signature lumineuse comprenant un large bandeau illuminé.
Son aérodynamique a été léchée pour optimiser la consommation, très importante pour un modèle 100% électrique. Avec sa finition AMG Line, notre modèle d’essai affiche un look un peu plus sportif. On craque sur la peinture mate, qui lui donne une agressivité insoupçonnée. Finalement, cet EQA parait plus sobre en design que le GLA dont il dérive.
L’habitacle est strictement identique à celui du SUV thermique. On ne trouve rien de différent, à l’exception de certaines informations affichées sur l’instrumentation. La finition premium et technologique fait toujours son petit effet. On craque sur les animations de l’ambiance lumineuse. Au premier tunnel, on a envie de mettre du disco et chanter à tue-tête. Mention spéciale pour les aérateurs, ils sont superbes la nuit.
Évidemment, les écrans du système embarqué MBUX se retrouvent ici. Ces deux dalles (la principale tactile) peuvent se commander également depuis le volant ou le pavé entre les sièges, mais également par la voix. Au premier abord, « Hey Mercedes » peine sur certaines actions, mais elle s’améliore déjà au bout de quelques heures. Les équipements d’avant-garde ne manquent pas, que ce soit pour la conduite ou le confort. Cela demande toute de même un certain temps d’adaptation.
Au volant, on retrouve tout de suite des sensations que l’on adore. La douceur de la conduite électrique n’a pas d’égale. Les à-coups sont inexistants, et la puissance répond immédiatement quand on la sollicite. Les 190 chevaux tirent aisément les deux tonnes de ce lourd SUV, lesté de ses 480 kilos de batterie. L’accélération garde une certaine progressivité dans la vie de tous les jours.
Mais quand on sélectionne le mode Sport, la réponse à la pédale de droite gagne en réactivité, au point de nous surprendre. Sur un bitume gras en certains endroits de notre parcours, cela n’a pas aidé sa motricité, on s’y attendait. On prend alors du plaisir à le conduire façon ON/OFF. Le chassis fait preuve d’un bon dynamisme, sans sacrifier le confort, la priorité de cet EQA. On abuse du frein régénératif, qui en optimisant la recharge, compense en partie la surconsommation de notre rythme effréné.
On regrettera tout de même le manque de consistance de la pédale de frein dans certaines phases. On perd parfois en feeling, ce qui augure quelques ralentissements un peu brutaux. Toutefois on adore la gestion à la carte de la régénération. En appuyant sur la palette de droite, on adopte le mode roue-libre, ce qui permet de moins retenir la voiture. A l’inverse, avec celle de gauche, on peut renforcer le frein moteur et anticiper les ralentissements. On peut conduire alors quasiment à une pédale et du bout des doigts.
L’énergie parait bien gérée sur cet EQA, avec une consommation d’environ 17 kWh dans notre réalité. L’autonomie est annoncée pour 400 km, et l’on peut imaginer s’en rapprocher, si l’on évite l’autoroute. Elle suffit cependant pour rallier deux Ionity espacées de 200 km. En ville, elle parait même inépuisable. Elle supporte les recharges rapides jusqu’à 100 kW, et on s’attendait à mieux. Mais cela suffit pour récupérer 70% en 30 minutes. Comptez 6 heures pour 100% sur une wall box à la maison.
Le Mercedes EQA investit un marché naissant, celui des SUV compacts électriques premiums. Un EQB va d’ailleurs le rejoindre prochainement. Toutefois, il perd de sa capacité de coffre, abaissée à 340 litres. Une fois n’est pas coutume, son tarif de 44 900 € le place mieux qu’un XC40 électrique, le seul autre premium électrique du segment. Ces petits ennemis habituels ne vont pas tarder à riposter.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
|
Mercedes EQA | |
Prix (à partir de) | 37 900 € |
Prix du modèle essayé | 49 900 € |
Bonus / Malus | - 3 000 € |
Moteur | |
Type et implantation | Moteur électrique asynchrone |
Cylindrée (cm3) | - |
Puissance (ch/kW) | 190 / 140 |
Couple (Nm) | 375 |
Transmission | |
Roues motrices | av |
Boîte de vitesses | auto |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 235/55 R18 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 160 |
0 à 100 km/h (s) | 8,9 |
Consommation | |
Cycle mixte (kWh/100 km) | 17,7 à 19,1 |
CO2 (g/km) | - |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 463 |
Largeur (mm) | 1 849 |
Hauteur (mm) | 1 620 |
Empattement (mm) | 2 729 |
Volume de coffre (l) | 340 |
Poids (kg) | 2 040 |
Mercedes déroule son plan de route, avec l’arrivée d’un nouveau modèle électrique. L’EQA débarque, avec une taille et des prestations plus en phase avec le marché que l’EQC. Nous l’avons essayé dans les environs d’Annecy.
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