Essai Kia Stonic T-GDHi MHEV 100 ch
Kia s’est invité sur le marché des SUV urbains il y a 3 ans avec le Stonic. Il s’offre un léger restylage, surtout technique. Nous l’avons essayé sur les routes du vignoble bordelais.
Kia s’est invité sur le marché des SUV urbains il y a 3 ans avec le Stonic. Il s’offre un léger restylage, surtout technique. Nous l’avons essayé sur les routes du vignoble bordelais.
Nous avons découvert le Stonic en 2017. Ce crossover coréen venait ainsi prendre une petite part de l’énorme gâteau de ce marché ultra concurrentiel. Les ogres de ce segment s’appellent Renault Captur ou Peugeot 2008 entre autres. La tâche s’annonçait ardue, et le défi demeure énorme encore aujourd’hui. Physiquement, il n’y avait pas grand-chose à lui reprocher.
Les designers ne l’ont donc pas fait vraiment évoluer. Il faut une loupe (et une bonne…) pour véritablement remarquer les différences avec l’ancien. Toutefois, si l’on coche l’option des phares à leds, il adopte alors un regard qu’il n’avait pas auparavant. Pour le reste, en dehors de certains coloris inédits sur ce modèle, peu de changements visibles. Mais le constructeur a manifestement jugé que le plus important n’était pas là.
Il ne se situe apparemment pas non plus à l’intérieur. On remarque immédiatement la dalle centrale plus grande, avec un nouveau GPS. Bien entendu, il suit la tendance, avec une connexion comprenant CarPlay et AndroidAuto. Les compteurs deviennent également en partie numériques, avec un petit écran couleurs recensant quelques informations relatives à la conduite.
Statu quo du côté de l’habitabilité et de la capacité de coffre. Le Stonic fait aussi le plein d'ADAS, désormais indispensables pour pouvoir tenir la comparaison avec les meilleurs concurrents du marché. Radar anticollision avec les piétons et les cyclistes, régulateur adaptatif avec maintien dans la file, système de surveillance de la vigilance du conducteur, n’en jetez plus ! On se sent plutôt bien dans cet intérieur. Les fans des plastiques mous seront en revanche plutôt déçus.
Du point de vue de la conduite, le Kia Stonic n’évolue pas vraiment. Il garde globalement son comportement de compacte, malgré sa garde au sol rehaussée. Il ne se montre clairement pas aussi dynamique que ses concurrents français notamment. Dans le même temps, il n'apparait pas exagérément moelleux pour renforcer un sentiment de confort. Sur ce point d’ailleurs, il marque plutôt un bon point.
Les mouvements de caisse bien maitrisés rendent la vie facile à bord. Il a même une certaine aptitude au voyage, quand cela s’avère nécessaire. Mais il se contentera la plupart du temps des trajets du quotidien, un exercice dans lequel il fait plutôt bonne figure, sans se faire vraiment remarquer. Si pour certain le plaisir de conduite relève de la première importance sur les parcours domicile-travail, notamment dans un environnement comptant quelques virages, il y a mieux que le Stonic.
Les vraies nouveautés avec ce restylage se situent également sous le capot… et aussi sous le plancher du coffre. Tout d’abord, on ne trouvera plus de moteur diesel dans la gamme du modèle. Le moteur 1.0 a droit désormais à un dispositif de micro-hybridation. Concrètement, il comprend un alterno-démarreur 12 kW et une batterie de 48V implantée à l’emplacement de la roue de secours. Cette motorisation existe en deux puissances 100 (celle de notre essai) et 120 chevaux.
Selon les chiffres avancés par Kia, l’économie de carburant serait de l’ordre de 10%. Effectivement, on constate une consommation largement contenue, d’à peine 7 litres malgré notre conduite plutôt défavorable à l’obtention d’un bon chiffre. En outre, la boite mécanique à 6 rapports a un mode roue libre grâce à l’embrayage à commande électronique qui déconnecte le rapport engagé quand on lève le pied de l’accélérateur. Cela augure parfois des à-coups un peu parasites. D’autre part, on apprécierait une bonne poignée de chevaux en plus.
Cette mise à jour comprenant pas mal de nouveaux équipements, induit une augmentation des tarifs notable. Ceux-ci s’étalent de 20 290 à 27 390 euros. Un Peugeot 2008 s’avère plus onéreux, mais il se décline en plusieurs puissances (jusqu’à 155 chevaux). Il se révèle également bien plus moderne et cossu, pour ne parler que de lui. Même si le Kia Stonic a toujours pour lui la garantie 7 ans (ou 150 000 km), il doit toujours faire face à une rude concurrence. Il est nettement mieux armé aujourd’hui, mais pas certain que cela sera suffisant.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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Kia Stonic T-GDi MHEV | |
Prix (à partir de) | 20 290 € |
Prix du modèle essayé | 23 890 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | cylindres en ligne - Injection directe turbo essence / Diesel |
Cylindrée (cm3) | 998 |
Puissance (ch/kW) | 100 / 73,6 |
Couple (Nm) | 172 |
Transmission | |
Roues motrices | av |
Boîte de vitesses | méca. 6 vitesses |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 205/55 R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 183 |
0 à 100 km/h (s) | 10,7 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 5,6 |
CO2 (g/km) | 128 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 140 |
Largeur (mm) | 1 760 |
Hauteur (mm) | 1 520 |
Empattement (mm) | 2 580 |
Volume de coffre (l) | 352 |
Poids (kg) | 1075 à 1 178 |
Kia s’est invité sur le marché des SUV urbains il y a 3 ans avec le Stonic. Il s’offre un léger restylage, surtout technique. Nous l’avons essayé sur les routes du vignoble bordelais.
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