Le monde de l’utilitaire passe aussi à l’électrique, fourgons compris. Iveco agrémente la gamme de sa star Daily, de déclinaisons à batteries. Nous en avons eu un avant-goût dans son fief à Turin, en prenant le volant d’un eDaily.
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Un look quasiment inchangé
L’Iveco Daily, vous le voyez tous les jours sans forcément vous en rendre compte. Livreurs, coursiers, collectivités etc, on croise la camionnette italienne au moins une fois par jour. FPT n’échappe pas à son futur qui sera électrifié. L’occasion pour nous de jeter un œil sur une partie de l’usine largement modernisée, où l’on assemble les batteries et les transmissions. Elle sera dimensionnée pour sortir 20 000 unités de chaque par an.
Le look de l’eDaily ne change pas, à l’exception de quelques liserés bleutés ici ou là dans sa version fourgon. Le châssis échelle de conception pourtant assez ancienne, s’avère taillée pour la transformation en véhicule électrique. Ainsi, les packs batteries prennent « simplement » place sous le châssis à la place des éléments relatifs aux version thermiques.
Jusqu'à 300 km d'autonomie
Suivant la demande, le client pourra ainsi choisir entre embarquer un, deux ou trois packs de batteries, pour des autonomies allant de 120 km (PTAC 3,5 t) à 300 km (PTAC 4,25 t). Les plus lourds sont limités à 180 km (PTAC 7,2 t). Avec le maximum de cellules, on peut ainsi compter sur 105 kWh utiles de capacité. 80% de la charge est garantie sur 8 ans et 250 000 km.
Malgré cette grosse capacité, la puissance de recharge se limite à 80 kW, ce qui demande tout de même plus de 35 minutes avec 3 packs. En courant alternatif, il accepte jusqu’à 22 kW de puissance sur des wallbox ou autres bornes adaptées. Pour ne pas limiter les professionnels dans leurs usages, le fourgon peut alimenter des équipements jusqu’à 15 kW. Les artisans du bâtiment apprécieront particulièrement.
190 chevaux, 400 Nm de couple maxi
Au sein de son usine, Iveco nous a présentés toutes les possibilités d’usage de son tout nouveau eDaily. Il s’agissait de nous démontrer notamment qu’il n’est pas limité. Camionnette réfrigérée, engin d’enlèvement des ordures ménagères, plateau pour chantier… Il est parfaitement interchangeable avec ses équivalents actuels Diesel.
En termes de puissance, son moteur fabriqué par Actia, une entreprise française, développe une généreuse cavalerie de 190 ch. Le puissant couple est à l’avenant, avec une donnée de 400 Nm. La vitesse de pointe de 120 km/h semble suffire pour un usage en agglomération, voire au-delà. Pas mal pour un fourgon appelé à embarquer parfois plusieurs tonnes de marchandises.
Une consommation maitrisée au regard du poids
Nous avons pris le volant de l’un d’eux, lesté aux deux tiers. Évidemment, nos références automobiles sont ici très éloignées de la réalité de l’utilitaire. Sur notre petit parcours urbain d’une demi-heure dans l’agglomération de Turin, la consommation s’est approchée des 30 kWh. Certains coursiers un peu plus pressés et chargés que nous, grossiront peut-être un peu plus ce chiffre. Difficile à dire.
Les différents modes de conduite permettent justement de jongler entre le besoin de puissance et la nécessité d’économiser quand cela est nécessaire. Le programme Sport booste très nettement sa réactivité, on peut vous l’affirmer. Pour le reste, il faut s’adapter à la position de conduite et aux dimensions. Un exercice pas si facile, surtout au moment de se faufiler dans les rues étroites de Turin, entre les tramways et les autres véhicules garés en double file.
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Pour résumer
Les pros apprécieront en outre sa connectivité, ici adaptée aux besoins des responsables des flottes pour le suivi de leurs véhicules. Comptez 56 500 € pour un fourgon de base, avec un seul pack de batteries. Chacun d’entre eux coute ensuite 16 000 euros, indépendamment des options et transformations nécessaires suivant les besoins.