Essai Volkswagen Golf 7 1.4 TSi 140 ch
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Volkswagen Golf 7 1.4 TSi 140 ch

Le 23ème opus de la franchise James Bond s’apprête à tomber du ciel avec la promesse d’un succès au box office, en même temps que la 7ème génération de Volkswagen Golf appelée au même destin. Tout comme le légendaire espion britannique, la compacte star de VW véhicule ses codes immuables depuis des dizaines d’années, reconnaissables entre tous, qui sonnent comme autant de références dans l’inconscient des quidams.

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En effet dans les célèbres films d’espionnage d'Outre-Manche, les visages changent, mais le fond et la forme du personnage évoluent à la marge. Ainsi, la nouvelle Golf entame sa carrière avec l’idée de rester au sommet des ventes. Un objectif assez simple que ses concurrents continuent de s’évertuer à viser. Esthétiquement, la révolution stylistique n’a donc pas eu lieu. Nous l’avons constaté tout le long de notre essai, les têtes ne se sont pas dévissées et les badauds de Sardaigne guère saisis par l’effet « nouveauté » porté par cette nouvelle venue. Seul deux groupes d’individus nous ont interpellés à l’occasion d’un arrêt en bord de plage, il s’agissait de… touristes allemands qui ont tout de suite repéré la belle.

Un design qui a plus évolué qu'il n'y parait, surtout à l'intérieur

Sans sortir la loupe, on constate en effet que l’allure globale change peu, toutefois le regard évolue plus en profondeur qu’il n’y paraît. En fait, la Golf 7 arbore un visage adapté au style avancé par la nouvelle Polo. Les doubles optiques avant n’ont plus rien de circulaire avec deux feux soulignés par des guides de lumière à base carrée. Cette tendance se retrouve d’ailleurs un peu partout, toutes les petites rondeurs de la Golf 6 semblent gommées par des angles et des traits francs. Le traitement des flancs s’est vu lui aussi simplifié au maximum avec une arête continue marquant le léger renflement des ailes et les portes pour afficher tout de même en semblant de dynamisme au profil. L’arrière plus angulaire également perd du charme légèrement sensuel de l’ancienne, en devenant bien plus stricte, avec des feux biseautés reprenant la signature visuelle des dernières Volkswagen. Globalement, on apprécie cette sobriété, autant qu’elle ennuie l’œil. Du coup, on ne s’arrête pas dessus, la 7ème génération ne déroge pas à la règle, elle passe tout à fait inaperçue.

L’habitacle en revanche s’avère plus agréable, avec un semblant de style et quelques partis pris, à l’image de la console centrale orientée vers le conducteur. Il faut donc s’asseoir à l’intérieur pour réaliser qu’on se trouve dans la toute nouvelle Golf, et ça se voit. Pour que cela saute encore plus aux yeux, VW n’a pas lésiné sur les placages laqués, un matériau très en vogue… que la poussière adore. Pour parler de la fameuse sacro-sainte finition, effectivement la Golf continue de bien faire. Surtout l’assemblage, avec des ajustements toujours aussi bien exécutés. Toutefois, la barre étant déjà très haute, VW n’a pas trop d’efforts à faire pour maintenir son niveau dans ce domaine. Simplement, si derrière les autres courent toujours, l’écart se réduit de plus en plus et dans quelques temps, seule la réputation fera la différence vue l’amélioration constante chez tous les acteurs du marché. Question habitabilité, les dimensions en hausse assurent plus d’espace encore aux passagers, alors que l’accessible coffre de 380 litres en offre plus, mais toujours moins que les Françaises notamment.

Des équipements technologiques empruntés aux segments supérieurs

Du coup, comme s’il sentait un peu le vent de la concurrence pousser, le constructeur se démarque sur les équipements, avec toujours plus de technologie, vue habituellement sur les segments supérieurs. Mention spéciale à l’écran tactile (de série même en entrée de gamme) dont la rapidité se révèle digne d’une bonne tablette numérique du moment. En plus de l’armada habituelle pour le confort, sièges chauffants et massants etc, la Golf 7 ne pouvait pas faire l’impasse sur l’amortissement piloté, ou le régulateur à radar de distance entre autres. On note aussi des capteurs de proximité sur les côtés, très appréciable dans les manœuvres pour ne pas racler les flancs.

Comme on ne peut pas se satisfaire uniquement de la vie à bord, il a bien fallu se lancer sur les routes pour en apprécier les qualités dynamiques. Nous avons opté pour le moteur 1.4 TSi de 140 ch carburant au Sans Plomb associé à une boite 6 manuelle, qui pourrait participer à rééquilibrer un (tout petit) peu le mix Diesel/essence. Sans attendre, le mode sport de la gestion de l’amortissement enclenché, nous avons cravaché la petite dernière. Ce bloc ne nous épargne pas d’un petit effet turbo, sauf qu’il ne faut pas attendre 4000 tr/min pour délivrer le gros du couple. Une fois passer les 1000, donc assez rapidement, le moteur se montre plein comme un œuf et pousse sans faiblir sur une longue plage jusqu’à 6000. Il ne manque donc pas de souffle, ni d’endurance et cumule ainsi d’une certaine façon le punch d’un turbodiesel, puis l’allonge et la souplesse d’un essence. Et pour ne rien gâcher, le guidage de la boite assure des passages de rapports en douceur, un jeu d’enfant… En outre, la maitrise des consommations se montre aisée, grâce à l’adoption de différentes solutions techniques comme le start/stop ou la désactivation de cylindres. Ainsi, à allure écologique les 5 litres sont facilement accessibles, alors qu’en conduite soutenue nous dépassions en moyenne à peine les 7 litres.

 Dès 17 790€, climatisation et autoradio complet à écran couleur tactile notamment inclus

Dès lors on peut se concentrer sur la route, et là encore, la Golf 7 facilite la vie. Premièrement, sur le chemin d’accès défoncée d’une plage, la voiture a avalé les trous de manière assez déconcertante, sans même donner… le mal de mer. Le plus surprenant reste sur l'asphalte, avec un comportement particulièrement neutre et rassurant, renforcé par une direction consistante facilitant la précision de placement dans un confort remarquable. A noter que seules les versions les plus puissantes disposent du train arrière multibras, les autres étant équipées d'un train à traverse déformable. Il suffit alors de dérouler, même en haussant le rythme, la compacte allemande ne bronche pas et ne s’écarte pas d’un pouce de la trajectoire dictée par le conducteur. Même pas un souvirage à endiguer, ou une sueur par peur de voir l’arrière danser en conduite extrême. Il y a bien le freinage, certes bon en attaque, mais qui a tendance à affoler l’ABS sans jouer pourtant les Sébastien Ogier, pilote VW qui s’amusait à quelques kilomètres de là sur le rallye WRC de Sardaigne.

Au final, cette nouvelle Golf ratisse large. Pour l’adepte des voitures de caractère à conduire, elle s’avère certes peu passionnante, mais sa rigueur de comportement fait d’elle une auto efficace. Quant à ceux qui considèrent l’automobile comme un simple déplaçoir, qui sait se faire oublier autant que possible du moment qu’on s’installe et qu’on tourne la clé, sans perturbations pénalisant le confort et le bien-être à bord… ils devraient encore une fois plébisciter le modèle. Histoire d’enfoncer le clou, voilà que VW suréquipe l’entrée de gamme avec une clim, un régulateur de vitesse ou le kit multimédia géré par écran tactile couleurs entre autres, sans se vendre plus cher, avec un tarif plancher de 17 790€.  Notre modèle d’essai avec presque toutes les options possibles s’affiche à plus de 31 000€, et 24 690€ de base.

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Le 23ème opus de la franchise James Bond s’apprête à tomber du ciel avec la promesse d’un succès au box office, en même temps que la 7ème génération de Volkswagen Golf appelée au même destin. Tout comme le légendaire espion britannique, la compacte star de VW véhicule ses codes immuables depuis des dizaines d’années, reconnaissables entre tous, qui sonnent comme autant de références dans l’inconscient des quidams.

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