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par David Christian Koskas

Essai Skoda Octavia RS 4X4 TDi 184 ch

La Skoda Octavia RS évolue, et s’offre une version 4X4. Si cela s’accompagne de strictement aucune modification esthétique, elle espère en revanche toucher une clientèle un peu plus exigeante, pour un usage un peu plus polyvalent. Toutefois cela se double d’une rallonge sur le bon de commande, dont on se demande si elle est justifiée. Réponse !

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Style extérieur

Pour une fois, le chapitre sur l’esthétique sera très court. Toutefois, on peut se permettre de juger à nouveau la plastique de la Skoda Octavia dans sa version RS. Evidemment, elle s’est largement germanisée, au point de se demander franchement pourquoi on devrait s’arrêter sur l’originale (la Golf), qui s’avère moins habitable, plus chère, et avec qui elle partage presque tout ce qui ne se voit pas. Avec ce look moderne, elle a de quoi convaincre les réticents aux marques « populaires » du groupe VW, que sont Seat et la marque d’origine tchèque. D’ailleurs, il devient de plus en plus difficile pour les non-initiés de reconnaître une Skoda au premier coup d’œil, surtout dans sa version break. Pas de voies élargies non plus, ou quelque chose en plus du badge, qui différencie cette version à traction intégrale, de la RS conventionnelle.

Style intérieur et équipement

Evidemment à l’intérieur, il n’y a strictement rien à redire non plus. On se retrouve peu ou prou dans une Golf. Du moins pour ce qui est des équipements, avec quelques spécificités Skoda. Cela se situe dans le dessin de planche de bord, et une qualité perçue malgré tout en deçà de l’allemande. Il n’y a pas de commande pour forcer le mode 4X4, mais toujours la touche VRS mode, pour booster un peu la sportivité de cette Octavia pas comme les autres. L’habitabilité s’avère toujours aussi remarquable, aux accents de limousine, tout comme le coffre à la capacité d’un véhicule d’un ou deux segments au-dessus d’elle. D’ailleurs, il s’agit là d’un des points forts que viennent chercher certains professionnels du transport, en plus bien entendu de l’attractivité de la fiche des tarifs.

Sur la route

Mais passons immédiatement au volant, pour juger la belle sur la route et des terrains glissants, avec ses quatre roues motrices. Quelques informations techniques, à commencer par le moteur. En effet, la transmission intégrale ne peut être associée qu’au TDi de 184 ch. En outre il s’agit de la cinquième génération de Haldex qui équipe cette Octavia RS 4X4 et qui limite donc la prise de poids. Au total on atteint 1 550 kg avec ce système. Compte tenu de la gestion électronique qui finalement intervient peu sur sol sec, son comportement n’évolue pas vraiment sur route. L’embonpoint de plus de 50 kg, on ne le ressent presque pas, avec le même effet qu’un passager supplémentaire. On gagne même 7 dixièmes au chrono du 0 à 100 km/h. Finalement, on retrouve donc dans ces conditions, le même grief que son homologue traction, c’est à dire un châssis qui mériterait d’être un peu plus endurci, pour profiter encore mieux du peps du moteur, et du bon comportement de base.

En outre, on ne peut pas choisir la boîte mécanique, et il faudra donc se contenter de l’automatique DSG. Heureusement, il n’y a pas vraiment de reproche à lui faire, et elle tranquillise même la conduite. Ce qui nous rend à vrai dire plus serein au moment où les choses se gâtent. L’amorce des routes verglacées de notre petit coin de Suède met en exergue immédiatement les bienfaits de l’adoption de la transmission intégrale. On ne détecte pas franchement ce qui se passe dans le détail, mais on réalise qu’en effet la voiture fait tout pour nous garder éloignés d’une situation critique. En plus d’une motricité qui semble se jouer de l’adhérence a priori compliquée, le différentiel électronique garde la voiture au plus près de la corde, et contient ainsi le souvirage logique qu’on attend sur ce type de terrain. Au final, il faut se retrouver justement dans un contexte défavorable pour comprendre l’intérêt de la transmission intégrale. Car si on n’en a pas l’utilité en devant affronter régulièrement des routes enneigées, on peut s’en passer. En effet l’Octavia RS traction possède déjà un bon équilibre et comportement, même sur sol glissant.

Tarif et conclusion

Il en coûte 1 950€ à ajouter au tarif de base pour s'offrir l'Octavia RS 4x4, soit 35 400 €. A chacun de savoir si les conditions affrontées à son quotidien méritent ou non d’en faire l’acquisition. Auquel cas elle apporte véritablement quelque chose de plus en termes de sécurité, pour peu qu’on ait la bonne monte pneumatique, quand il s’agit de braver les éléments au cœur de l’hiver. Le reste du temps, la même en traction fait déjà très bien le travail.

Crédit images : le blog auto

+Moteur
Efficacité du système 4x4
Tarif contenu
-Pas de boîte mécanique disponible

Skoda Octavia RS Combi 4x4 2.0 TDI DSG6 184
Moteur
Type et implantation4 cylindres Diesel Turbo
Cylindrée (cm3)1968
Puissance (kW/ch) à tr/mn135/184 à 4000
Couple (Nm) à tr/mn380 à 3250
Transmission
Roues motricesTransmission intégrale
Boîte de vitessesDouble embrayage à 6 rapports
Châssis
Suspension avantNC
Suspension arrièreNC
FreinsDisques ventilés AV disques AR
Jantes et pneus225/45 R17
Performances
Vitesse maximale (km/h)224
0 à 100 km/h (s)7,7
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)5,8
Cycle extra-urbain (l/100 km)4,6
Cycle mixte (l/100 km)5
CO2 (g/km)131
Dimensions
Longueur (mm)4685
Largeur (mm)1814
Hauteur (mm)1449
Empattement (mm)2676
Volume de coffre (l)610->1740
Réservoir (l)50
Masse à vide (kg)1572

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Pour résumer

La Skoda Octavia RS évolue, et s’offre une version 4X4. Si cela s’accompagne de strictement aucune modification esthétique, elle espère en revanche toucher une clientèle un peu plus exigeante, pour un usage un peu plus polyvalent. Toutefois cela se double d’une rallonge sur le bon de commande, dont on se demande si elle est justifiée. Réponse !

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