Renault électrifie la nouvelle génération de son Kangoo. En troquant son réservoir de carburant pour une batterie, il s’ouvre à une nouvelle clientèle. Peut-il convaincre une famille dans cette configuration ? On vous donne quelques éléments de réponse.
Zapping Le Blogauto Essai DS3 E-Tense 2023
Très peu de modifications esthétiques
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Comment différencier un Kangoo E-Tech d’un autre ? Sortez la loupe et préparez vos yeux de lynx. On vous aide, ça se passe surtout à l’avant. Le passage à l’électrique permet à Renault de fermer la plupart des ouvertures à l’avant, à commencer par la calandre. Pour encore mieux nous tromper, des inserts chromés habillent cette dernière.
Pour le reste, il s’agit du modèle parfaitement classique que nous avons découvert il y a quelques mois. L’autre indice qui trahit l’origine de son énergie, se manifeste par l’absence de trappe sur l’un des côtés. Il faut en effet brancher le fil de recharge à l’avant, la prise étant camouflée derrière le losange.
Gros coffre et beaucoup d'espace
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A bord on redécouvre un très large habitacle, qui s’est bien embourgeoisé par rapport à la génération précédente. On peut perdre ses petites affaires dans les innombrables rangements disponibles du sol au plafond. La preuve pour votre serviteur qui a bien failli oublier un câble de smartphone dans le logement fermé juste au-dessus de l’écran derrière le volant.
Sa force, sa capacité de chargement allant de 850 à 2 500 litres. Par rapport au Kangoo thermique, il faut tout de même noter que l’E-Tech voit sa banquette arrière légèrement rehaussée à cause de la batterie juste en-dessous. Pour passer l’hiver, il ne fait pas non plus l’impasse sur des petits raffinements comme le volant et les sièges chauffants, tout comme le pare-brise avant. Idéal pour ne pas passer le grattoir !
Des performances et une autonomie limitées
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Sinon, il a quoi dans le ventre ? Il a mangé le moteur d’une Zoé, qui développe ici 90 kW de puissance. Agaçants ces chiffres donnés en kW… Cela vaut environ l’équivalent de 120 chevaux. Pas de quoi grimper aux arbres, mais cela suffit amplement pour le quotidien, comme pour transporter 5 agents municipaux à la recherche de méchants contrevenants sur la voie publique.
Oui, ce Kangoo à l’autonomie plutôt limitée à cause de sa batterie de 45 kWh, s’adressera plutôt aux collectivités et autres entreprises de services. Pour peu que celles-ci opérent sur un rayon d’action limité aux agglomérations. La donnée maxi WLTP de 286 kilomètres, déjà à la base n’en fait pas un grand voyageur. Dans notre réalité, selon nos projections par grand froid, il faut déjà regarder l’autonomie au bout de 150 bornes et viser un point de recharge.
Une familiale visant les professionnelles
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A l’usage, ce Kangoo E-Tech s’apprécie en douceur, comme la plupart des modèles électriques. Toutefois, on ne conduit pas là un foudre de guerre, avec un 0 à 100 km/h s’approchant des 13 secondes. Ces performances un peu justes, il le doit à sa forme peu aérodynamique, mais aussi au poids dépassant les 1 700 kg. Ne pas subir les vibrations et le bruit d’un diesel rend tout de même la vie bien plus paisible.
En outre, la bonne insonorisation transforme chaque liaison en un moment de repos, entre deux interventions pour un artisan mobile. Car pour ne rien gâcher, son amortissement filtre bien les irrégularités des rues et des routes. Néanmoins, malgré sa modularité et ses astuces comme des barres de toits intégrées utilisables sans outils, une famille n’y trouvera pas forcément son compte. A l’inverse, des professionnels pour qui une recharge nocturne suffit pour faire la journée, apprécieront sa douceur par rapport à un thermique.
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Pour résumer
Avant d’évoquer ses tarifs, sachez que les temps de recharge vont de 37 minutes à 6 heures suivant les puissances et types de prises. Celui qui aujourd’hui détient le titre de la plus grande électrique du catalogue Renault, réclame au moins 37 500 €. Des solutions de loyers sont évidemment disponibles, pour ceux qui s’inquièteraient du futur de la voiture au moment de la revendre.