Essai Renault Austral de 160 ch
Le Renault Austral remplace le Kadjar. Face au Peugeot 3008, le poids lourd de ce segment de marché hyper concurrentiel en France, il a fort à faire. Nous l’avons essayé entre Calais et Londres.
Le Renault Austral remplace le Kadjar. Face au Peugeot 3008, le poids lourd de ce segment de marché hyper concurrentiel en France, il a fort à faire. Nous l’avons essayé entre Calais et Londres.
Le Renault Austral a une mission double, remplacer le Kadjar tout en laissant de la place à l’Arkana qui fait son petit bonhomme de chemin. Mais le premier cité apporte tout ce qui se fait de mieux actuellement au sein de la gamme au Losange. A commencer par le nouveau logo justement, qu’il partage avec la Mégane E-Tech.
En revanche, en termes de style elle s’en éloigne très largement. Pourtant, les codes de la maison sont bel et bien là, comme la signature lumineuse en forme de boomerang, à l’avant comme à l’arrière. Même sans la griffe « esprit Alpine », il a de l’allure, avec des références de sportive, à l’image de sa calandre à damiers, ses larges ouvertures et ses grosses jantes. Esthétiquement, il tient la comparaison avec ses meilleurs concurrents.
A l’intérieur, on retrouve la modernité aperçue dans la Mégane e-Tech et la même bonne qualité de finition. La planche de bord reprend notamment les deux écrans. L’un horizontal à la place des compteurs, et l’autre verticale pour la gestion des fonctions de confort. L’impression d’espace domine, et quelques astuces permettent de palier au repose-main naturel qu’est souvent le sélecteur de vitesses. Ici une poignée coulissante et intégrant la recharge par induction prend sa place.
Du coup un comodo pour mettre la transmission en Drive est pendu juste au dessus de la commande des essuie-glaces. Dans les premières heures, il n’est pas rare d’activer les balais au lieu d’enclencher la marche arrière. Une simple question d’habitude. Toutes les technologies que l’on attend sont heureusement là, avec la réactivité d’Android Auto qui fait oublier les systèmes R-Link. Il y a suffisamment de place pour trois passagers sur la banquette coulissante, assurant une capacité de coffre allant de 500 à 575 litres.
Sous le capot prend place un 4 cylindres suralimenté 1.3 TCe de 160 chevaux. Sur le papier comme dans les faits, il ne manque pas de couple, ce dernier culminant à 270 Nm. La boite a variation continue baptisée X-Tronic manque un peu de réactivité, mais simule bien les passages de rapports. Malheureusement le moteur donne trop de la voix lors des fortes charges.
Néanmoins, cette mécanique se montre plutôt discrète et fluide quand on la mène à des allures usuelles, comme on l’attend au quotidien. On ne peut que vous inviter en revanche à désactiver le système Start/Stop, agaçant à la longue, mais obligatoire pour l’homologation des niveaux de rejets. En tout cas, l’ensemble assure des consommations contenues, dépassant à peine les 8 litres dans les situations les plus défavorables.
Comme on l’attend d’un SUV de qualité, le Renault Austral fait preuve d’un bon confort. Le compromis avec un dynamisme là aussi élevé, l’installe d’entrée de jeu très proche de celui du Peugeot 3008. Les mouvements de caisse réduits limitent ainsi les effets indésirables sur les estomacs les plus fragiles. Il faut ainsi inutilement se cracher dans les mains pour aller titiller les limites de SUV familial.
La direction précise assure aussi un bon plaisir de conduite pour ceux qui voudraient tout de même mettre du rythme à son volant. On regrettera tout de même des pneus qui percutent un peu sur les bosses les plus sèches. Rien de rédhibitoire toutefois. Le freinage n’est ici pas une question, puisqu’il s’agit d’un modèle mild-hybrid, et non rechargeable. Ainsi, il n’y a pas l’effet aléatoire de la pédale d’un PHEV. Tant mieux!
Avec le Renault Austral, le constructeur de Boulogne offre ainsi un SUV familial ayant toutes les qualités nécessaires pour peser face aux meilleurs concurrents du marché. Contre un Peugeot 3008 dont le succès ne se dément pas, la marque ne peut pas se tromper. Les tarifs de la motorisation 160 chevaux vont de 38 à 40 000 euros (hors options), avant un malus débutant à 650.
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