Présentation générale
Le 4008 s’apparente plus à un gros SUV qu’à un 4x4 pur et dur car sur la plateforme du ASX, c’est bien le style Peugeot qui a pris la main pour présenter en 2012 un véhicule moins pataud que son cousin nippon. Un seul niveau de finition (Style) est retenu pour une commercialisation offrant au choix deux moteurs diesel HDI de 115 ou 150 chevaux, sans possibilité de boîte automatique.
Pour ce qui concerne le style extérieur l’air de famille est respecté et l’on retrouve bien des similitudes sur les faces avant des 508 ou encore 208 avec cette calandre flottante et un nervurage dynamique du capot et des flancs. Stylistiquement l’arrière a lui aussi reçu un traitement maison et l’identification Peugeot saute aux yeux. Même si le 4x4 en impose du point de vue dimensions, il faut souligner qu’il est moins long que le 3008 de 3 centimètres.
Si Peugeot a mis un point d’honneur à modifier le design extérieur, il a repris à peu près le style et l’équipement intérieurs dévolu à l’ASX de chez Mitsubishi, ce qui est quelque peu décevant. En effet, même s’il ne manque pas grand-chose, la présentation des commandes et des cadrans présente un caractère un peu désuet et en tout cas, bien banal. Les assemblages ne sont pas critiquables mais les plastiques manquent de noblesse, l’ensemble demeure fade, Peugeot nous a habitués à des agencements plus agréables !
Equipenent de série |
prise USB + prise Jack |
navigation GPS avec écran tactile et caméra de recul |
kit mains libres Bluetooth |
vitres latérales arrière et lunette sur-teintées |
accès et démarrage mains-libres |
rétroviseur intérieur électrochrome (anti-éblouissant) |
ESP + Antipatinage + assistance démarrage en côte |
allumage automatique des feux |
aide au stationnement avant et arrière |
Régulateur de vitesses |
Projecteurs antibrouillard avant et arrière |
Projecteurs Xenon avec correction de site |
Airbags latéraux conducteur et passager |
Ceintures de sécurité avant 3 points |
Feux Diurnes à LED |
Modularité/Habitabilité
Certes le 4008 offre cinq places mais elles ne présentent pas toutes le même confort. A l’avant tout va bien avec de bons fauteuils, ergonomiquement fort bien conçus avec des réglages (électrique pour le conducteur) permettant à presque tous les gabarits de prendre ses aises, sauf les très grands, qui auront bien du mal à ne pas se trouver avec le volant flirtant avec leurs genoux . Même si l’interrupteur du chauffage des sièges avant n’est pas particulièrement accessible, la fonction s’apprécie fortement en période hivernale marquée.
A l’arrière, une ouverture de portières un peu étroite et une banquette fixe n’autorisent pas un accès très facile et la banquette n’offre pas trop d’espace aux genoux quand les sièges avant sont occupés par des grands gabarits. La place du milieu n’est pas recommandée pour des adultes. Les dossiers sont rabattables et permettent de disposer d’un plancher plat pour un coffre intéressant du point de vue du volume global. A noter la facilité de chargement. Le toit panoramique (occultable) s’apprécie en termes de luminosité mais réduit la garde au toit à l’arrière.
Sur la route
Nous disposions du 4008 pour nous rendre en reportage lors de la Coupe 1014 ZS Revival à Serre Chevalier et l’on peut dire, que nous avons rencontré les pires conditions météorologiques avec pluie, grêle, neige et vent violent et toutes les surfaces de chaussée : neige gelée, neige fondante, soupe, verglas, flaques, route trempée voire inondée… Sans plus attendre, il faut dire qu’avec ces diverses précipitations et leurs conséquences extrêmement variables, nous nous sommes réjouis de rouler au volant d’une voiture aussi sûre.
Avant de parler comportement, il convient bien entendu de présenter quelque peu les composantes mécaniques de l’auto. Notre voiture d’essai est équipée du « petit » moteur diesel 1,6 l HDI, développant 115 chevaux et offrant un couple satisfaisant et doté d’un système Stop&Start, bien réactif. La boîte manuelle comporte 6 rapports, servant une transmission intégrale à gestion électronique. Une commande simple et pratique permet de sélectionner trois modes : 2 WD, 4 WD et LOCK.
En 2WD, le 4008 fonctionne comme une traction avant tout à fait normale et la consommation est optimisée. L’utilisation est prévue pour des conditions de route sèche, autant dire qu’en fonction de la météo exécrable, ce ne fut pas notre option privilégiée.
Le mode 4 WD correspond en fait à une utilisation normale avec un calculateur qui optimise l’action du train avant et du train arrière en fonction de l’adhérence rencontrée. Ainsi, moins la chaussée est adhérente, plus le train arrière est mis à contribution, de même lors d’accélérations fortes. En cas d’adhérence réduite, le verrouillage LOCK des quatre roues motrices garantit une distribution du couple plus importante sur les roues arrière.
Nous nous attendions à conduire un véhicule un peu lourd et pas forcément très maniable. L’étonnement est donc grand de bénéficier d’une conduite dynamique à bord d’une auto agile et douce, à la direction très précise. La suspension s’avère digne de la réputation de Peugeot quant aux liaisons au sol, c'est-à-dire quasiment irréprochable. Quelles que soient les sollicitations, le freinage se montre au niveau des meilleurs, tant en efficacité qu’en endurance.
On se sent bien au volant avec une bonne visibilité sans angle mort vers l’avant. La commande de boîte ne pose aucun problème, heureusement d’ailleurs car le moteur diesel, même avec son couple important, requiert, en montagne, pas mal de rétrogradages pour garder un certain rythme. Il faut bien avouer, qu’avec trois ou quatre personnes à bord plus les bagages, la masse à entrainer n’est pas sans avoir un fort impact sur les reprises des 115 « petits chevaux ». Dans ces conditions de sollicitations incessantes à régimes soutenus, le bruit du moteur devient assez présent. A ce propos, une boîte automatique aurait gommé cet inconvénient.
Autrement, le niveau acoustique demeure bien maitrisé et participe d’un confort global d’un très bon niveau. Nous avons râlé de nombreuses fois contre un système de désembuage imparfait et contre un GPS un peu archaïque.
Notons que pour aborder les pentes sévères et piégeuses du col du Lautaret ou de Montgenèvre, la voiture était équipée en pneus Michelin Latitude Alpin, ce qui n'est pas la monte standard. Sans avoir voulu procéder à un essai spécifique de ces pneus neige, il est cependant intéressant de constater que les lamelles conçues en trois dimensions, de grande profondeur et disposées selon des angles variables, offraient une très bonne traction et une excellente stabilité sur la neige.
Bien évidemment, la fonction quatre roues motrices avec verrouillage des ponts sécurise sacrément la conduite quand le verglas recouvre la chaussée sur des kilomètres. Ainsi, étonnamment le 4008, ainsi équipé, motrice sans difficulté aucune mais c’est en latéral que l’on perçoit un léger glissement, aisément compensé grâce à cette direction, qui lit la route avec une précision remarquable et permet de corriger au millimètre la trajectoire.
Après un parcours de près de 2 000 kilomètres nous avons observé une consommation de gazole moyenne de 6,8 l/100 km, avec un maxi à 7,2 l et un mini à 6,2 l. Ces chiffres, rapportés aux conditions d’utilisation (le plus souvent en 4 roues motrices et en montagne) et au poids relativement important de l’auto, demeurent très raisonnables.
Tarif et conclusion
Pour une fois, au niveau des tarifs, les choses sont simples. Le 4008 est commercialisé avec un seul niveau de finition au prix de 34 600 euros. Seules trois options figurent au catalogue : un pack Hi-Fi 9 haut-parleurs à 760 euros, un pack Cielo (toit panoramique et barres de toit) à 860 euros et un système d’alarme à 310 euros.
En conclusion, il est évident que le 4008 n’est pas taillé pour le grand baroud, même si sa garde au sol et ses suspensions lui permettent de se sortir aisément des sentiers battus présentant même quelques obstacles et de se montrer particulièrement à l’aise dans les chemins boueux et glissants. L’utilisation routière s’avère très plaisante et confortable. Certes l’autre moteur développant 150 chevaux doit apporter un peu de muscle, mais la monture se montre douce, agréable, agile et sûre tout en se révélant assez frugale.
Oui, le Peugeot 4008 mérite mieux que sa diffusion trop modeste. Serait-ce pour ne pas faire trop d’ombre au 3008 ?
Crédit photos : Gilles Vitry/le blog auto
+ | ligne dynamique |
Comportement routier performant |
Confort général |
- | Moteur 115 ch un peu court |
Style intérieur banal ou désuet |
Absence de boîte auto |
Peugeot 4008 Style 1,6 l HDI 115 STT BVM6 |
Moteur |
Type et implantation | diesel 4 cylindres en ligne en position transversale |
Cylindrée (cm3) | 1560 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 84/115 à 3600 |
Couple (Nm) à tr/mn | 270 à 1750 |
Transmission |
Roues motrices | 2/4/4 avec verrouillage des ponts |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Essieu type Pseudo-Mac Pherson + ressorts hélicoïdaux |
Suspension arrière | Essieu type Multi-bras |
Freins | Disques ventilés AV/ Disques arrière |
Jantes et pneus | 225/55R18 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 180 |
0 à 100 km/h (s) | 11,6 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 5,6 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,7 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5 |
CO2 (g/km) | 129 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4340 |
Largeur (mm) | 1768 |
Hauteur (mm) | 1625 |
Empattement (mm) | 2670 |
Volume de coffre (l) | 416/1183 |
Réservoir (l) | 60 |
Masse à vide (kg) | 1425 |