Présentation générale et style
A partir du modèle 3 portes de la Corsa, la nouvelle version OPC ne laisse planer aucun doute, tant par son style extérieur que par le traitement de l’intérieur. La vocation sportive est affichée d’emblée. Le design musculeux avec des flancs dynamiques, des boucliers spécifiques et la couleur Bleu flashy font tourner les têtes.
La face avant, avec ses impressionnantes prises d’air encadrant l’immense calandre trapézoïdale surmontée d’une écope reliant les optiques en forme d’aile, dénote déjà l’envie d’en découdre. Latéralement, les belles jantes en 18 pouces laissent apparaitre des étriers Brembo siglés OPC, confirmant les intentions de la bestiole. La partie arrière avec le spoiler monté sur le hayon et la double sortie d’échappement sur diffuseur, ne peuvent que confirmer les intentions de celle qui souhaite jouer dans la cour de quelques consœurs typées sportives, comme la Renault Clio RS, la Ford Fiesta ST, la Seat Ibiza Cupra ou encore la Peugeot 208 GTi.
A l’intérieur, outre le système Multimédia IntelliLink intégré, nous découvrons beaucoup de sigles OPC, un volant à méplat, un pédalier en inox et des sièges Recaro, autant d’éléments apportant une coloration sportive. Pourtant, comme nous le savons, ça n’est pas là qu’il faut s’attarder. Nous sommes en effet impatients de vérifier sur la route ce que nous réserve « le traitement OPC » apporté au moteur et au châssis. Du point de vue de l’habitabilité, on ne peut pas dire que les places arrière soient des plus spacieuses, et de plus, les sièges baquets limitent assez considérablement la vision vers l’avant.
Un traitement de choc sur une base classique
Au niveau de la mécanique, la nouvelle Opel OPC n’a plus grand-chose à voir avec les autres modèles de la gamme. On passe du cheval de trait au pur-sang, surtout quand on dispose, comme pour cet essai, du pack Performance (option à 2 000 €). Ce pack comprend un différentiel multi-disques autobloquant Drexler, qui se charge d’assurer une distribution parfaite du couple entre les roues motrices. La définition de châssis plus ferme avec des trains roulants largement revus (ressorts avant et arrière, amortisseurs), permet d’avoir un comportement routier encore plus typé Sport. En outre, le Pack Performance comprend un système de freinage à hautes performances Brembo, avec des pinces à quatre pistons et des disques avant passant à 330 mm.
Du côté du moteur, même si l’on retrouve le 1,6 l turbo, il a gagné 15 chevaux (207 ch à 5 800 t/mn) et 15 Nm de couple, ce que l’on ne tardera pas à apprécier. Tout comme d’ailleurs les amortisseurs auto-réglables Koni, agissant comme un système piloté mais sans aucune électronique embarquée. Cette nouvelle technologie FSD (Frequency Selective Damping) permet de disposer d’un amortissement le mieux adapté aux fréquences de rebonds enregistrées par la voiture. La direction a été de son côté également revue pour servir au mieux cette bombinette, que nous avons soumise au verdict d’un parcours typé rallye, puisqu’il s’agissait de certaines épreuves spéciales de l’ancien critérium de Touraine.
La performance est bien là !
D’entrée de jeu, le moteur qui pousse sans faiblir jusqu’à plus de 6 000 tours avec un bruit d’échappement (REMUS) sympathique, réveille les sens. A n’y prendre garde, on aurait tôt fait d’atteindre la zone rouge du compte-tours, mais les six rapports de la boîte permettent de se montrer efficace, à défaut d’être raisonnable. La commande de boîte – même si pommeau du levier n’est pas bien en main - s’avère précise mais nécessite de bien décomposer les passages 4/5, ou inversement. Ce moteur est un vrai régal, disponible à tous les régimes, il s’accommode de toutes les sollicitations et se montre d’une souplesse remarquable, autorisant des reprises étonnantes, même en cinquième. Dépourvu de dispositif Stop & Start et bien gavé par le turbo, ce superbe moteur dévoile rapidement le revers de la médaille de cet agrément de premier plan. Il faut payer cash à la pompe, la « Performance ». En effet, nous avons régulièrement atteint les 11 litres pour 100 kilomètres. Qu’importe, nous n’avons pas tous les jours l’occasion de disposer d’un joujou aussi sympathique !
Si nous ne vanterons jamais assez les vertus du différentiel mécanique, autorisant une motricité des plus efficaces dans les tournis, virages serrés ou autres, il nous faut aviser les non-initiés quant aux effets de couple dans la direction lors de fortes accélérations en ligne droite, qui pourraient les désarçonner. Cependant, nous apprécions pleinement ce Pack Performance pour la cohérence qu’il apporte à une utilisation sportive de la Corsa, surtout au niveau de la motricité.
Nous avons affaire à une auto efficace et homogène, très saine en toute circonstance. Les excellents pneus Michelin Pilot Super Sport en 18 pouces assurent une adhérence remarquable, même s’ils répercutent assez fortement les dégradations de chaussée, alors que les Koni apportent une constance assez exceptionnelle dans l’amortissement. Nous ne prendrons jamais les freins en défaut, même si nous aurions souhaité une pédale encore un peu plus franche. La direction manque un peu de consistance et cela accroit la sensation d’une certaine lourdeur de l’auto due à un roulis assez présent.
Toutes ces remarques de détail ne gomment en rien le plaisir que l’on prend au volant de cette Corsa OPC, offrant en plus la possibilité de déconnecter partiellement ou totalement l’ESP, permettant ainsi une utilisation très sportive, si nécessaire. En plus de tous ces bons points, nous avons apprécié le silence de fonctionnement et le niveau de finition de l’habitacle et la qualité du maintien latéral des baquets.
Parlons argent
Proposée au prix de base de 23 800 euros, cette Corsa OPC demeure une très bonne affaire même si elle se trouve quelque peu plombée par un malus écologique de 2 200 €. Pour profiter pleinement de ce véritable pur-sang, il convient, à notre avis, de le commander avec le Pack Performance, facturé pour sa part 2 000 €.
En conclusion
Nous avons beaucoup aimé notre escapade à bord de cette auto toute en muscles, tant dans ses lignes, qu’avec son moteur absolument enthousiasmant, s’il n’était aussi gourmand. La nouvelle Corsa OPC a nettement progressé par rapport à son aînée et se présente, avec des atouts convaincants, sur un marché fortement concurrentiel.
Crédit photos : Gilles Vitry
+ | Moteur souple et puissant |
Suspension auto-réglable efficace |
Motricité remarquable |
Prix attractif |
- | Consommation importante |
Malus élevé |
Une certaine lourdeur |
Opel Corsa OPC |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres turbo |
Essence |
Cylindrée (cm3) | 1598 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 207 / 5800 |
Couple (Nm) à tr/mn | 245 /1 900-5800 ( 280 avec overboost) |
Transmission |
Roues motrices | avant |
Boîte de vitesses | manuelle 6 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Roues indépendantes, suspension à jambe de force pseudo-Mc Pherson, barre stabilisatrice |
Suspension arrière | Essieu déformable agissant par torsion, ressorts hélicoïdaux |
Freins | disques: avant 308 mm ( 330mm pack performance) arrière 264 mm |
Jantes et pneus | Michelin Pilot Super Sport 215/40 R 18 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 230 |
0 à 100 km/h (s) | 6,8 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 9,9 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 6,2 |
Cycle mixte (l/100 km) | 7,5 |
CO2 (g/km) | 174 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4021 |
Largeur (mm) | 1 944 avec rétroviseurs |
Hauteur (mm) | 1479 |
Empattement (mm) | 2510 |
Volume de coffre (l) | 280 |
Réservoir (l) | 45 |
Masse à vide (kg) | 1293 |