La petite fourmi de Volkswagen n’a pas fini de nous compter sa fable. Génération après génération la Polo n’en finit pas de se Golféiser, et c’est tout naturellement que ses aïeules inondent le marché de l’occasion. Nous avons pris le volant d’un de ses insectes qui pullulent en ville, histoire de voir si le temps ne lui fait pas perdre en agilité. Notre victime du jour, une Polo IV TDi de 80 ch forte de 36 200 km depuis 2007.
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Le rituel demeure le même, on fait d’abord un tour du propriétaire. Cela toutefois prend une toute autre dimension quand il s’agit d’une citadine parisienne, qui a évolué dans sa première vie en milieu particulièrement hostile. Qui plus est, notre modèle disposait de boucliers peints aux couleurs de la carrosserie, en l’exposant donc à toutes les agressions. On ne peut pas donc dire que ce modèle soit préparée pour les combats de rue. Et pourtant, contre toute attente, cet exemplaire fut visiblement traité avec soin pour ce qui concerne son extérieur. En dehors d’une ou deux bosses quasiment invisibles à l’œil nu, on n’aura pas noté de grosses blessures qui trahiraient le comportement de l’ancien propriétaire.
Quand on passe à l’intérieur, on mesure l’écart en qualité perçue avec la génération actuelle. En effet, la Polo d’aujourd’hui utilise en masse des matériaux piqués à sa grande sœur Golf, ce qui n’était pas le cas de l’ancienne génération de la fourmi. On peut chercher des panneaux de plastiques moussés pendant des heures, il n’y en a pas. A l’époque la robustesse semblait être le maitre mot avec une planche de bord faisant la part belle aux revêtements durs. L’assemblage apparait juste correct, ou du moins une 206 par exemple n’a rien à lui envier. Clairement, jusqu’à la nouvelle mouture sortie en 2005, Volkswagen tenait à marquer un écart sensible (beaucoup moins évident aujourd’hui) entre sa citadine et sa compacte de référence pour ce qui concerne l’habitacle. Cette voiture a eu une vie remplie, comme en témoignent les quelques griffures que l’on a pu relevées ici et là, essentiellement dans les parties basses. A l’exception d’un des cordons de maintien de la plage arrière au hayon, rien de cassé !
Au moment de tourner la clé, en un instant on réalise l’énorme pas en avant accompli par Volkswagen que ce soit en termes d’atténuation des vibrations ou d’insonorisation. A froid bien évidemment le phénomène s’avère renforcé, néanmoins le volume sonore n’aura jamais réussi à se faire oublier. Toujours à l’oreille, le 3 cylindres TDi de 80 chevaux tourne rond et ne laisse pas transparaitre son kilométrage. Toutefois c’est évidemment à la conduite que la petite Polo révèle sa valeur. La direction un peu trop assistée et son rayon de braquage font d’elle une puce facile à vivre dans la jungle urbaine. Le couple et la puissance du bloc suffisent largement pour un parcours dans les rues, toutefois il se montre assez rapidement limité quand il s’agit d’aller crapahuter au-delà des murs de la cité. Il dépannera largement pour un trajet ponctuel de plusieurs centaines de kilomètres mais sans plus. La boite bien guidée ne semble pas accuser le poids des kilomètres, ce qui n’est pas le cas de son allié embrayage. En tout cas celui de notre modèle devra impérativement être changé s’il veut ne pas se faire détester par son prochain propriétaire. En effet, son point de patinage avec le temps se retrouve aujourd’hui au sommet, ce qui s’avère rédhibitoire en ville.
Au moment de conclure, la première remarque concerne la grande inégalité de qualité qui a cours sur le marché de l’occasion, particulièrement en ce qui concerne les citadines. Que ce soit visuellement ou mécaniquement, l’avis d’un expert et l’étude minutieuse de l’historique du véhicule en vue sont indispensables. Car si leurs tarifs en font des voitures attractives pour les petites bourses, les réparations en cas de soucis vous feront rapidement regretter de ne pas avoir été suffisamment regardant sur la condition du modèle convoité. Notre modèle d’essai en l’occurrence s’échange contre 9 390€, soit en dessous (-230€) du chiffre délivré par l’Argus. Il faut dire que vu les milliers d’exemplaires sur le marché, on ne peut guère justifier une surcote.
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Pour résumer
La petite fourmi de Volkswagen n’a pas fini de nous compter sa fable. Génération après génération la Polo n’en finit pas de se Golféiser, et c’est tout naturellement que ses aïeules inondent le marché de l’occasion. Nous avons pris le volant d’un de ses insectes qui pullulent en ville, histoire de voir si le temps ne lui fait pas perdre en agilité. Notre victime du jour, une Polo IV TDi de 80 ch forte de 36 200 km depuis 2007.