Volkswagen ne s’est pas vraiment trompé sur les lignes de son Scirocco, qui à coup sur présente des traits qui devraient avoir de longues années devant eux avant de se démoder. Sa ceinture de caisse haute associée à une faible surface vitrée, mettent en valeur la sportivité de cette voiture à l’arrière galbé. On ne repassera pas en revue toutes les subtilités stylistique de ce modèle, néanmoins pour faire court, un Volkswagen Scirocco passe rarement inaperçu, sans pourtant avoir fait appel à de vulgaires excentricités. Nul besoin dès lors de faire la chasse au modèles « R » pour s’assurer d’avoir un look Racing. Evidemment, il n’y a pas de miracles, l’élégance se marie rarement bien avec la ville, ainsi les hanches et butoirs du coupé de Wolsburg apparaissent particulièrement exposés aux agressions. Il ne faudra donc pas se formaliser devant quelques inévitables rayures aux endroits les plus sensibles de la carrosserie.
Toutefois, cette originalité affichée par ses formes, ne se retrouve absolument pas à l’intérieur à une ou deux exceptions près. En effet, la planche de l’Eos est reprise en intégralité. Cette dernière étant dérivée déjà de la Golf V, forcément il en ressort une sobriété stricte qui à défaut d’émouvoir, ne surprendra pas l’utilisateur Volkswagen. Prendre en main cet exemplaire qui accuse deux ans d’utilisation, nous permet de voir notamment comment évolue l’allure de l’ensemble que l’on annonce toujours comme de qualité et bien assemblé à la sortie de chaine. Bizarrement, sans pour autant chercher à ternir une réputation qui n’est pas usurpée bien qu’un tout petit peu surfaite, certains panneaux de plastiques dans les parties basses ou cachées ne vieillissent pas mieux qu’ailleurs. Pour garder le cuir de la sellerie, un entretien sans faille est nécessaire, ce qui à longue peut décourager, là où un bon tissu ne réclame qu’un bon coup d’aspirateur pour garder un bel aspect. Quant aux équipements, il faut se méfier des étiquettes, car même si beaucoup de modèles disposent d’un grand écran couleurs et tactile, tous ne sont pas pourvus de la navigation.
Notre auto du jour affiche plus de 80 000 km, soit une vie bien remplie puisque son bon de livraison date de mai 2009. Sous notre capot, le multi-diffusé 2.0 TDi de 140 chevaux, qui a priori n’a rien de sportif. Dans la pratique, ce Scirocco n’apparait pas comme un camarade pour qui la douceur semble le maitre mot. Tout est dur dans les commandes, le volant comme l’embrayage qui n’affiche pas la même vigueur qu’à sa sortie d’usine. En effet à nombreuses reprises, par la faute notamment à un point de patinage plus haut perché qu’à ses débuts, les calages furent nombreux, et pas qu’en première d’ailleurs.
D’autre part, le châssis rigoureux s'avère exagérément endurci pour le modèle classique « non R », ce qui rapidement à la longue agace. Oui le Scirocco ne s’assouplit pas avec le temps, même après autant de kilomètres dans les jambes, il demeure tape-cul. Si lors d’un court essai avant achat on trouvera forcément le coupé Volkswagen plaisant à mener, grâce à un comportement résolument tourné vers la sportivité, il ne faut pas perdre de vue qu’au quotidien il reste bien moins pratique qu’une Golf dont il dérive. Côté consommation, il n’y a toujours rien à redire du moment que le modèle a bien été entretenu, elle plafonne entre 7 et 8 litres, même en le cravachant sans respect.
http://www.youtube.com/watch?v=VQu3IneQPIIEn termes de cote, pour ce modèle elle démarre aux alentours des 18 000 €, notamment à cause de son fort kilométrage. Dès lors, pour un exemplaire affiché à 21 490€ comme le notre, il ne faut pas hésiter à être intraitable sur son état, son suivi et son historique, pour accepter la différence.
A lire également: Essai VW Scirocco TSI 200 ch