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par Pierrick Rakotoniaina

Essai Nissan GT-R 2017 570 ch

La Nissan GT-R, arrivée sur le marché en 2007, rajoute un nouveau restylage à sa légende. Presque 10 ans et 90 chevaux supplémentaires plus tard, celle de 2017, comme toutes celles qui l’ont précédées, se doit de progresser. Pour la découvrir dans ses moindres recoins, nous sommes rendus en Allemagne avant de rejoindre la Belgique et le circuit de Spa-Francorchamps. Vous avez dit scénario idéal ?

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On se souviendra que ce début de mois de juin 2016 en termes de météo, ne faisait pas rêver de notre côté du continent. L’inquiétude nous habitait quand il s’agissait de se rendre en Allemagne puis en Belgique pour essayer la supercar selon Nissan. Notre vœu fut exaucé car un radieux soleil nous a accueillis au départ de notre séjour épique. De quoi nous mettre déjà le sourire dès la descente de l’avion. Une fois débarrassé des formalités, notamment la signature d’une décharge… nous partons à la découverte de celle qui allait être notre compagne d’aventure pour les prochaines 48 heures.

Style extérieur

La GT-R 2017 bénéficie d’un restylage plus notable que les précédents. On a tous remarqué le bouclier au design refondu, qui couplé à la calandre au « V » plus prononcé fait gagner de l’appui et facilite le refroidissement. Des lames aérodynamiques soulignent le design et la partie arrière s’inspire très directement de celle développée pour la radicale Nismo. Les plus observateurs remarqueront aussi les montants C plus lisses, là aussi pour améliorer l'aérodynamique, supprimant des petits vortex. Les nouvelles jantes sont superbes et laissent apparaître les gros freins nécessaires pour stopper ce gros bébé. Pour résumer, la GT-R change mais garde sa personnalité. Ceux qui détestent ne vont pas changer d’avis, et les fans restent amoureux de ses lignes.

Style intérieur

C'est à l'intérieur que la GT-R 2017 revoit vraiment sa copie, et se donne même une touche bien plus premium dans notre configuration au cuir étendu à surpiqûres. Le dessin de planche de bord change complètement et améliore largement l’ergonomie des commandes, en faisant disparaître bon nombre de boutons. L’ensemble apparaît plus qualitatif avec une présentation plus moderne. Il y a toujours quelques touches de carbone ici et là, mais aussi un tout nouveau volant sur lequel sont maintenant accolées les palettes dédiées au changement de rapports. Quant à l’écran multifonctions tactile, il reste toujours aussi complet, avec toutes les données que l’on peut faire apparaître pour juger ses performances. Il n’est pas forcément si facile de trouver sa position de conduite, mais surtout on aurait aimé des sièges un peu plus enveloppants. Cela étant, ils se montrent plutôt confortables.

Motorisation

La première partie de notre parcours nous amène d’abord sur les fameuses autobahns allemandes qui comptent des portions à vitesse libre. Même si l’échappement a changé pour améliorer la sonorité, on reste encore assez loin de ce qu’il y a de plus chantant dans le genre. Le bloc désormais de 570 ch demeure formidable, avec une allonge extraordinaire. L’alerte visuelle pour nous indiquer la zone rouge n’apparaît pas superflue, car avec un tel souffle on se demande presque à quel moment il faut passer au rapport supérieur. Notre premier objectif, fut d’essayer d’atteindre la plus haute vitesse possible. Au milieu de l’après-midi, le trafic assez léger nous a permis de dépasser allègrement les 275 km/h, avec une facilité insolente, en mode « save » de la boite et amortissement « confort »... L’expérience apparaît toujours aussi déconcertante. La voiture même à une telle allure fait preuve d’un confort surprenant, avec un filtrage de bon niveau dans ces conditions. On se surprend même à discuter à bord, sans trop hausser le ton et en écoutant la musique. Oui, la GT-R s’avère être une bonne routière pour aligner les kilomètres sans la tête qui bourdonne et le dos qui souffre.

Sur la route

Puis nous quittons l’autoroute, et rentrons en Belgique par le réseau secondaire. Les axes du Plat Pays n’ont pas forcément bonne réputation, et effectivement une fois la frontière passée, la route devient immédiatement dégradée. Dès lors, comme pour toutes les voitures de ce genre, elle paraît surdimensionnée, compte tenu des limites de vitesse en vigueur et l’aisance avec laquelle on peut les dépasser. Ce qui ne nous empêche pas de passer en mode « R » de la boite et de la suspension pour profiter des virages qui se présentent à nous en approchant du toboggan des Ardennes. On ne va pas se raconter d’histoires, la GT-R pèse son poids, mais elle contient assez bien ses mouvements de caisse. Sa monte pneumatique de qualité colle à la route, et il faut se montrer assez déraisonnable pour se retrouver en position de glisse. La motricité s’avère tout bonnement excellente, et on peut en sortie de virage mettre le pied par terre sans se poser de question. Il faut simplement poser le regard sur la route avec attention et bien se placer, car la courbe suivante arrive toujours très vite. La grande force de cette GT-R réside dans sa capacité à se jouer des conditions de route, quel que soit leur état, là où des sportives plus radicales se montreraient sensiblement plus délicates à mener sans se faire un peu peur. Même dans le mode le plus extrême, les suspensions absorbent les irrégularités du bitume sans jamais donner l’impression de toucher les butées. Au chapitre des choses qu’on aimerait voir améliorées sans trop toucher à la polyvalence, ce serait la direction qu’on désirerait plus consistante.

Sur la piste

Enfin, nous arrivons sur le circuit de Spa-Francorchamps, que certains n’hésitent pas à qualifier de plus beau circuit du monde. Votre serviteur n’ayant jamais encore roulé sur ce tracé de légende, l’excitation se trouve à ce moment à son maximum. Après un bref briefing plein de bon sens, notre voiture fait le plein, se fait contrôler les pressions et on nous libère l’accès à la piste par l’épingle de la Source, juste après la ligne de départ du Grand Prix. On commence donc immédiatement par un gros morceau, en progressant dans la longue de descente le long du mur qui borde la piste, avant d’attaquer le fameux Raidillon de l’Eau Rouge. A notre premier passage nous nous engageons avec prudence, avec du frein en attaquant son point le plus bas, avant la grande montée pied au plancher. Sans voir la limite de la courbe, on se place sur une trajectoire vers la gauche en visant le point de corde aveugle au sommet... une expérience particulièrement saisissante ! On découvre alors la suite du circuit et nous roulons à fond dans la ligne droite des Combes au bout de laquelle on atteint à peu près les 240-250 km/h avant de freiner juste après le panneau des 200 mètres. Chaque virage est un peu un rendez-vous avec l’histoire. Malmedy, Rivage, le redoutable double gauche de Pouhon, Fagnes, Stavelot, le rapide virage de Blanchimont…

Ce premier tour de rencontre effectué, on se concentre maintenant sur le comportement de la voiture, que l’on peut explorer maintenant bien plus en profondeur que dans la nature. A chaque inscription, on ressent le poids important. Les mouvements de caisse se montrent plus marqués, car compte tenu de la marge de sécurité qui existe sur circuit, on a tendance aussi à mettre plus du rythme derrière le volant. On réattaque chaque virage désormais avec plus de confiance, on freine plus tard et on trouve plus facilement les limites d’adhérence sur ce tracé qui fait la part belle aux longs virages rapides dans sa seconde partie. La GT-R se montre rapide, il n’y a pas de doute là-dessus, mais sans parler de frustration, on aurait eu envie d’une voiture aux réglages plus radicaux pour mieux profiter de l’endroit. On se verrait bien revenir avec une version plus dédiée au circuit.

Tarif et conclusion

La GT-R de série n'est peut-être pas une bête de circuit, mais elle fait preuve en revanche d’un comportement plus agréable et polyvalent sur la route que des sportives plus pointues. On peut clairement la considérer comme l’une des meilleures sportives routières au regard de son confort, son efficacité et sa facilité de conduite. A 99 900 €, et 113 900 € pour la Track Edition, elle continue d’offrir une débauche de chevaux à des tarifs relativement raisonnables dans le genre. Si beaucoup veulent la confronter à des concurrentes européennes plus traditionnelles aux prestations bien différentes, après l’avoir conduite on réalise surtout qu’elle a son monde bien à elle.

Crédit photos : le blog auto et Nissan

+Excellente routière
Intérieur désormais au niveau de la concurrence
Performance
-Poids
Plus taillée pour la route que pour le circuit
Places arrières limitées

Nissan GT-R 2017
Moteur
Type et implantationV6 essence double turbo
Cylindrée (cm3)3799
Puissance (kW/ch) à tr/mn419/570 à 6800
Couple (Nm) à tr/mn637 à 3300
Roues motricesQuatre roues motrices
Boîte de vitessesDouble embrayage à 6 rapports
Châssis
Suspension avantDouble triangulation
Suspension arrièreMulti-liens
FreinsDisques ventilés AV AR
Jantes et pneus255/40R20 AV 285/35R20 AR
Performances
Vitesse maximale (km/h)315
0 à 100 km/h (s)NC
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)14,2
Cycle extra-urbain (l/100 km)7,3
Cycle mixte (l/100 km)10,2
CO2 (g/km)275
Dimensions
Longueur (mm)4710
Largeur (mm)1895
Hauteur (mm)1370
Empattement (mm)2780
Volume de coffre (l)315
Réservoir (l)74
Masse à vide (kg)1752

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Pour résumer

La Nissan GT-R, arrivée sur le marché en 2007, rajoute un nouveau restylage à sa légende. Presque 10 ans et 90 chevaux supplémentaires plus tard, celle de 2017, comme toutes celles qui l’ont précédées, se doit de progresser. Pour la découvrir dans ses moindres recoins, nous sommes rendus en Allemagne avant de rejoindre la Belgique et le circuit de Spa-Francorchamps. Vous avez dit scénario idéal ?

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