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Essai Mitsubishi L200 2.4 Di-D 181 1
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par David Christian Koskas

Essai Mitsubishi L200 2.4 Di-D 181

Le segment des pickups ne représente pas une grosse part de marché en France, mais il reste important d’y être avec un véhicule de qualité pour les constructeurs présents. Ford Ranger, Volkswagen Amarok, Nissan Navara, Toyota Hilux et le Mitsubishi L200 sont les fers de lance de ce segment. Le dernier cité vient tout juste de se renouveler et passe entre nos mains.

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Style extérieur

Mettez-vous un instant à la place d’un designer de pickup, et réfléchissez à l’idée de faire quelque chose de cohérent stylistiquement. Pour compliquer la tâche, il faut répondre aux contraintes d’homologation et de practicité imposées par le marché. Finalement, le L200 n’apparaît peut-être pas si caricatural que cela. Le constructeur japonais donne même en semblant d’élégance avec cette immense calandre chromée, reliant ces deux feux en légèrement étirés. Oui, si un L200 vous rattrape, cela vous interpellera dans vos rétroviseurs, avec cet avant pour le moins imposant. Pour ce qui est du profil, une double cabine et une benne. Difficile d’ajouter quelque chose de plus à cela. Quant à l’arrière, des feux verticaux pour un ouvrant le plus large possible. Voilà, on a fait le tour de la question du design.

Style intérieur et équipement

A bord, on quitte le monde de la benne utilitaire, pour celui des SUV et crossovers. On y retrouve une planche de bord à la présentation certes simple, mais qui n’a pas habituellement sa place dans ce type de véhicule. Suivant la finition choisie, on trouve un bel écran multifonctions avec navigation, une climatisation automatique et des équipements qui relèvent plutôt de la familiale. Cela étant, point de rembourrage ou de plastiques moussés. Les matériaux sont plutôt durs, et bien arrimés par des vis apparentes. De cette façon, le professionnel n’aura pas de scrupule à souiller son intérieur… D’ailleurs, l’un des gros atouts de ce L200, réside dans sa capacité d’accueil. On se trouve bien à l’aise, sur des sièges et une banquette larges, et de l’espace pour chacun. Parfait pour faire visiter son vignoble ! Il n’est pas évident pour nous de juger sa capacité de chargement, mais il est intéressant de noter que certains clients et autres professionnels indépendants se tournent vers lui pour une pure question fiscale. En effet, par son statut d’utilitaire, il échappe à la taxe relative au gramme de CO2. Ce qui fait tout de suite réfléchir quand on a besoin d’une voiture pour crapahuter.

Sur la route

Et pour cela, il s’équipe d’un bloc turbodiesel de 181 ch. C’est une belle surprise, il fait preuve d’entrain, doublé d’une souplesse assez remarquable. Difficile de savoir si cela vient de la bonne insonorisation, mais il sait se faire discret à régime constant. Il se révèle comme un bon compagnon de route pour aligner les kilomètres, en assurant des reprises tout à fait correctes pour un tel gabarit. Néanmoins, le L200 ne trahit pas non plus sa nature, et son châssis rappelle immédiatement dans quoi nous roulons. Tout d’abord avec un arrière qui sautille, un grief qui n’existe plus depuis bien longtemps dans des voitures conventionnelles. On ne s’attendait pas non plus à jouer les ballerines sur les routes de montagne, mais sa direction floue et son roulis poussent au train de sénateur, malgré le punch du moteur.

En revanche ces revers se font oublier dès que l’on s’écarte de l’asphalte. En premier lieu grâce à sa hauteur de caisse qui permet d’enjamber de jolies marches, même s’il faut faire attention aux boucliers, surtout à l’arrière. Des rapports courts et un différentiel bloquable assurent la grimpette sur terrain meuble et glissant sans inquiétude. En discutant avec des adeptes de l’ancien modèle, il semblerait que dans ce domaine le L200 a bien progressé d’une génération à l’autre. Toutefois, il faut éviter la boîte automatique, qui sur route et en tout-terrain gâche pas mal des capacités naturelles et mécaniques du Mitsubishi.

Tarif et conclusion

Avec une gamme de tarifs démarrant à 38 250 euros pour ce franchisseur de qualité, sans malus puisqu’il en est exempt, la concurrence va devoir se mettre à jour. D’abord au chapitre des équipements, qui font prendre une longueur d’avance au L200, jusqu’au renouvellement de ses adversaires.

Crédit photos : Mitsubishi

+Equipements
Habitabilité
Capacités tout terrain
-Comportement sur route

Mitsubishi L200 2.4 DI-D 181 Double Cabine
Moteur
Type et implantation4 cylindres Diesel Turbo
Cylindrée (cm3)2442
Puissance (kW/ch) à tr/mn133/181 à 3500
Couple (Nm) à tr/mn430 à 2500
Transmission
Roues motricesTransmission intégrale
Boîte de vitessesManuelle à 6 rapports
Châssis
Suspension avantTriangles superposés
Suspension arrièreEssieu rigide, ressorts à lame
FreinsDisques ventilés AV Tambours AR
Jantes et pneus245/65R17
Performances
Vitesse maximale (km/h)179
0 à 100 km/h (s)10,4
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)8,1
Cycle extra-urbain (l/100 km)5,7
Cycle mixte (l/100 km)6,6
CO2 (g/km)173
Dimensions
Longueur (mm)5205
Largeur (mm)1815
Hauteur (mm)1780
Empattement (mm)3000
Volume de coffre (l)-
Réservoir (l)75
Masse à vide (kg)1875

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Pour résumer

Le segment des pickups ne représente pas une grosse part de marché en France, mais il reste important d’y être avec un véhicule de qualité pour les constructeurs présents. Ford Ranger, Volkswagen Amarok, Nissan Navara, Toyota Hilux et le Mitsubishi L200 sont les fers de lance de ce segment. Le dernier cité vient tout juste de se renouveler et passe entre nos mains.

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