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par Pierrick Rakotoniaina

Essai Mazda2 : Apprentie premium ?

Le segment des citadines se veut principalement la chasse gardée des marques européennes sur leur territoire. Au moment de faire le choix, on ne pense pas immédiatement aux constructeurs asiatiques, peut-être à tort. En tout cas, la nouvelle Mazda2 donne envie de se pencher sur la question, ce que nous nous sommes empressés de faire sur les routes vallonnées de l’arrière pays catalan. Il n’y a pas que Clio, Polo ou Fiesta dans la vie, il y a aussi notamment Mazda et sa Mazda2. Certes, la petite nipponne navigue assez loin sur ce segment des stars du marché, mais elle revient avec d’autres ambitions, notamment celle d’élever son niveau de jeu pour s’adresser à d’autres copines un peu plus huppées, les petites chics comme la DS3 par exemple. Et pour cela, Mazda mise évidemment en premier sur le style, toutefois sans acheter des kilos de chrome en masse, et sans proposer une personnalisation avec des millions combinaisons de couleurs possibles, ce qui peut éventuellement être un handicap dans un segment où c'est devenu une habitude.

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Style extérieur

Tout d’abord le constructeur basé à Hiroshima se veut particulièrement fidèle à l’identité en vogue sur les autres modèles de sa gamme. La tendance actuelle du design répondant au nom de Kodo s’applique également sur la Mazda2. La calandre en flèche et les yeux reptiliens se retrouvent donc sur l’avant de la citadine, au point que les non initiés auront du mal de loin à la différencier par exemple d’une Mazda3, voire d’une Mazda6. Le profil élancé avec ses épaules marquées, finissant sur un arrière en fuite, dynamise et affine l’allure de cette citadine de plus de 4 mètres, faisant d’elle d’ailleurs l’une des plus grandes du segment. Cela tranche considérablement en tout cas avec le classicisme ou le BCBG de la plupart de ses autres camarades de jeu sur ce marché. Ainsi, la Mazda2 pourrait trouver grâce aux yeux de ceux qui désirent en premier lieu se démarquer par le style.

Style intérieur

L’habitacle en revanche colle parfaitement à ce qui se fait aujourd’hui , un dessin résolument moderne et technologique, avec une touche de chic dans les matériaux. En témoigne sur notre modèle haut de gamme le similicuir qui recouvre la partie de la planche de bord côté passager. La sellerie en cuir clair avec un liseré rouge ici et là donne même une légère touche sportive à ce intérieur, tout comme l’imposant compte tours qui trône derrière le volant. Compte tenu de ses cotes, on s’attend à avoir plus de place que certaines concurrentes. Et c’est en effet le cas, notamment à l’arrière , même si son accès semble un peu difficile malgré sa configuration 5 portes. Toutefois certaines concurrentes n’apparaissent même pas disponibles avec plus de deux ouvrants. Le coffre de 280 litres suffit largement pour la vie au quotidien, comme on l’attend d’une citadine du genre. Dès lors on apprécie son importante montée en gamme par rapport à la génération précédente.

Châssis et comportement

Evidemment, on s’attend du coup à retrouver derrière le volant un comportement en rapport avec la concurrence visée. Sur ce terrain, la Citroën DS3 fait figure de référence, et est citée comme telle par les responsables du constructeur nippon. La nouvelle Mazda2 reposant sur un châssis SkyActiv, selon l’appellation maison, assure un bon équilibre entre rigidité et légèreté pour le meilleur compromis possible d’après eux. En vérité, celui-ci offre une polyvalence qui ne la cantonne pas aux murs de la cité. Bien servie par un bloc de 90 ch qui ne manque pas d’entrain pour tirer l’ensemble qui pèse à peine une tonne conducteur compris, l’auto offre un comportement plutôt sain et particulièrement dynamique. En plus de performances qui la rendent nerveuse à souhait, sa consommation même à forte allure sur nos routes à flanc de montagne n'excèdera jamais les 9 litres pendant notre essai. la voiture enroule autour des épingles et des petites courbes avec amusement, et ne se laisse jamais emporter par son poids. Il n’y a guère que les pneus qui montrent des limites, et le châssis pourrait largement encaisser plus. La douce boîte automatique, uniquement associée pour l’instant avec ce moteur essence de 90 ch, se fait remarquer par sa douceur et ce même en mode sport qui intervient sur sa réactivité et aussi celle de la réponse à l’accélérateur. Au chapitre du confort de conduite, la Mazda2 ravira même les plus exigeants surtout grâce à cette transmission qui fait merveille dans les bouchons et le trafic en accordéon. En conduite sportive, on se dit tout simplement qu’on adorerait avoir sous le capot plus de chevaux, compte tenu de la marge que semble encore avoir la voiture. Néanmoins le bémol s’avère être la direction qui manque de consistance. Evidemment, celle-ci apparait être un atout en ville pour les petites rues et les manœuvres, mais sensiblement handicapante sur les petites routes. Il suffirait dès lors de lui associer une technologie de direction paramétrable pour la rendre aussi agréable à mener que les plus dynamiques du segment. Elle regorge également d’équipements plutôt relatifs aux segments supérieurs, notamment tout ce qui tranquillise la conduite urbaine. Pèle mêle les détecteurs d’angles morts, les aides au stationnement, l’affichage tête haute ou encore l’assistance au maintien de file. On regrettera les bruits d’air au-delà des 100 km/h qui rendent les parcours autoroutiers un peu pénibles.

Conclusion

Concernant son aptitude à évoluer en ville, la Mazda2 obtient donc une bonne note. Pour la polyvalence et notamment son évolution hors des agglomérations, là non plus elle ne se montre pas mal à l’aise, et il n’y a que sa direction légèrement flottante qui la garde à distance des meilleures de la catégorie sur ce chapitre. Toutefois, elle se montre meilleure qu’une DS3 ou même qu'une Mini en ce qui concerne le confort général.  Pour ce qui est des tarifs, la nouvelle petite Mazda se place au-dessus des généralistes et un peu en dessous des premiums avec un montant de 19 400 euros pour notre modèle d’essai avec le plein d’équipements. Si le réseau et le marketing aident à soutenir la petite japonaise, elle a les armes pour se faire une place parmi les asiatiques du segment où Toyota fait figure d’épouvantail, en attendant l’arrivée de Nissan qui ne devrait pas rester longtemps sans réagir.

+Compromis confort/dynamisme

Style

Moteurs essence

-Direction flottante

Prix un peu élevés

Manque de personnalisation

Mazda2 1.5 SkyActiv G 90 ch
Moteur
Type et implantation4 cylindres en ligne 16 soupapes Injection directe
Essence
Cylindrée (cm3)1496
Puissance (kW/ch) à tr/mn66/90 à 6000
Couple (Nm) à tr/mn148 à 4000
Transmission
Roues motricesRoues avant
Boîte de vitessesAutomatique à 6 rapports
Châssis
Suspension avantMacPherson
Suspension arrièreBarre de torsion
FreinsDisques ventilés AV Tambours AR
Jantes et pneus185/60R16
Vitesse maximale (km/h)177
0 à 100 km/h (s)12
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)6,1
Cycle extra-urbain (l/100 km)4,1
Cycle mixte (l/100 km)4,8
CO2 (g/km)112
Dimensions
Longueur (mm)4060
Largeur (mm)1695
Hauteur (mm)1495
Empattement (mm)2570
Volume de coffre (l)280 -> 950
Réservoir (l)44
Masse à vide (kg)1000

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Pour résumer

Le segment des citadines se veut principalement la chasse gardée des marques européennes sur leur territoire. Au moment de faire le choix, on ne pense pas immédiatement aux constructeurs asiatiques, peut-être à tort. En tout cas, la nouvelle Mazda2 donne envie de se pencher sur la question, ce que nous nous sommes empressés de faire sur les routes vallonnées de l’arrière pays catalan. Il n’y a pas que Clio, Polo ou Fiesta dans la vie, il y a aussi notamment Mazda et sa Mazda2. Certes, la petite nipponne navigue assez loin sur ce segment des stars du marché, mais elle revient avec d’autres ambitions, notamment celle d’élever son niveau de jeu pour s’adresser à d’autres copines un peu plus huppées, les petites chics comme la DS3 par exemple. Et pour cela, Mazda mise évidemment en premier sur le style, toutefois sans acheter des kilos de chrome en masse, et sans proposer une personnalisation avec des millions combinaisons de couleurs possibles, ce qui peut éventuellement être un handicap dans un segment où c'est devenu une habitude.

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