La gamme de la Mazda MX-30 s’enrichit d’une version R-EV. Qu’est-ce que c’est? Le constructeur d’Hiroshima ne faisant rien comme les autres, il l’équipe d’un moteur à fonctionnement rotatif en guise de prolongateur d’autonomie.
La Mazda MX-30 R-EV se distingue par une carrosserie atypique, sans trahir pour autant son appartenance à la marque. Avec ses feux ronds et son toit flottant, elle marquera sans doute son passage dans l’industrie. SUV? Coupé? 4 ou 5 portes? Elle ne se place dans aucune case précise.
Sa signature, ce sont ces portes asymétriques, qui s’ouvrent en deux parties. Un clin d’oeil à la RX-8. Avec ce look, cette voiture vendue à peu d’exemplaires dans nos contrées, fait son petit effet partout où elle passe. Comme lors de sa sortie, encore aujourd’hui les badauds croient apercevoir un prototype ou une auto fraichement commercialisée.
A bord, on peut vous le dire tout de suite, on voyage bien mieux à l’avant qu’à l’arrière. L’ouverture originale des portes facilitent l’accès sans le rendre pour aussi simple que l’on peut l’imaginer. Bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à des miracles pour une voiture ne mesurant que 4,39 m.
Pour le reste, on reconnait un style d’une époque qui disparait peu à peu. Il n’y a absolument rien de péjoratif dans le propos, mais plutôt une nostalgie à venir. A l’heure des doubles écrans plus grands que nos écrans d’ordinateurs, on se surprend à apprécier à nouveau un compteur en partie analogique. Beaucoup de commandes sont tout de même tactiles, ce qui lui confère suffisamment de modernité pour ne pas apparaitre déphasée.
Cette Mazda MX-30, nous l’avons découverte tout d’abord 100% électrique. Vous l’avez déjà compris, les ingénieurs ne se sont pas contenter d’ajouter des cellules pour augmenter l’autonomie. Un moteur Wankel de 75 chevaux et un réservoir de 50 litres de carburant tiennent ce rôle. Du coup, la batterie d’origine est réduite pour faire un peu de place, passant de 30 à 17,8 kWh.
Dans la réalité, elle se comporte toujours comme une voiture électrique, comme dans nos souvenirs. Les 170 chevaux font très bien le job en usage quotidien. On profite de son couple suffisamment puissant en ville. Dans ces conditions, avec une batterie bien chargée, le moteur thermique nous laisse en paix.
Sauf si l’on a besoin d’accélérer d’un coup, il nous sauve en boostant la puissance électrique. Soyons clairs, elle n’a pas les performances d’une sportive non plus, avec une vitesse max de 140 km/h. Elle aime transporter ses passagers dans un bon confort. Certains regretteront justement que son allure atypique ne soit pas doublée d’une certaine sportivité au volant.
L’autonomie électrique? 70 kilomètres à l’occasion de notre sortie sans activation du thermique. La modeste puissance de recharge allonge le temps sur les bornes, 25 minutes en CC. Le moteur rotatif est gourmand, avalant même 10 litres aux 100 kilomètres à certains moments. Il faut donc tirer partie au maximum du bloc électrique pour limiter la consommation.
MX-30 à prolongateur d’autonomie? Techniquement oui, le thermique n’étant pas relié aux roues. Hybride? Oui, au regard de la consommation de carburant. Les amoureux du modèle ou ceux qui hésitaient en craquant pour son design mais pas pour sa motorisation électrique, ont peut-être l’élémentt qui leur manquait. Elle s’offre dès 41 350 €.
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