Style extérieur
Le coupé Lexus RC, c’est tout d’abord un look. Face aux incontournables premiums allemands que sont les Classe C, A5 et Série 4, le japonais affiche des lignes très sportives et modernes. On remarque tout d’abord l’imposante calandre à double grille, avec des lamelles verticales dans sa partie haute, et un dessin alvéolé à sa base. Celle-ci se voit encadrée par deux blocs de feux principaux au style diamanté à LEDs, soulignés par deux virgules en guise de feux de jour, allumées en permanence. Cette signature lumineuse, typique des nouveaux modèles Lexus, identifie clairement le coupé. On adore le profil, fluide et léché sans traits torturés, qui donnent de la longueur visuellement à la voiture aux cotes pourtant compactes. L’arrière, à l’image de l’avant très dynamique, donne des airs de super sportive à ce coupé de luxe, comme en témoignent le becquet moulé sur le couvercle de malle, les sorties aérodynamiques factices, et les deux canules d’échappement. Malgré son allure très sportive, en devenant 300h, la RC gagne en élégance.
Style intérieur et équipement
A l’intérieur on se retrouve dans une atmosphère typiquement Lexus, à commencer tout d’abord par l’imposante planche de bord à effet cockpit, avec l’inclinaison de la console centrale. L’ergonomie apparaît commode, avec moins de boutons qu’à l’accoutumée. En dehors de la climatisation et de la molette dédiée au mode de fonctionnement de la traction, le pavé tactile permet d’accéder au reste des équipements de la voiture via le grand écran central. Lexus a clairement simplifié son système multimédia dans la manière de s’en servir. Surtout, le plus impressionnant réside dans l’installation audio signé Mark Levinson, à la qualité de très haut niveau, voire la meilleure sur ce segment de marché comparativement aux références. Du moins, aux places avant. Pour autant, pour les non-habitués de la maison, il faudra bien écouter les indications du commercial au moment de la livraison, sous peine de s’y perdre un peu dans les différents menus.
Motorisation
Pour propulser ce joli coupé, sous le capot se trouve la chaîne de traction hybride 300h, comme le NX, associant un 2,5l essence de 181 ch et un bloc électrique de 143 ch, pour une puissance affichée de 223 ch. Quelque soit le mode de conduite choisi, les moteurs entraînent les roues arrière, faisant du RC 300h une propulsion. Sans rentrer dans les détails savants de fonctionnement de la technologie hybride choisie par Lexus, son utilisation demeure d’une simplicité enfantine. A disposition du conducteur, cinq programmes. Tout d’abord un eco, qui privilégie plutôt la consommation. A vrai dire, les passages de l’électrique au thermique s’avèrent d’une telle discrétion qu’il nous fut particulièrement difficile de les détecter. Toujours est-il que dans cette configuration, plutôt idéale en agglomération, la consommation se montre maitrisée à même pas 6 litres. Même en mode normal, on peut démarrer sur l’électrique seul, sans conduire avec un œuf sous le pied pour éviter de faire sortir de veille le thermique. Enfin, on peut se permettre de rouler véritablement sans dépenser une goutte d’essence à une vitesse urbaine, pendant presque trois bons kilomètres. Et la batterie se recharge relativement facilement, ce qui multiplie les chances de rouler grâce à la fée électricité en ville.
Châssis et comportement
Mais nous avons préféré limer le bitume de l’ile des Baléares en mode Sport, qui fait appel alors au meilleur des deux mondes. On aurait aimé un temps de réaction plus prompt au moment d’enfoncer la pédale à la sortie des péages, mais une fois lancé, la puissance arrive de manière très linéaire et nous fait atteindre des vitesses répréhensibles assez rapidement. Pourtant, les chiffres de performance ne se montrent pas si impressionnants, avec un 0 à 100 km/h expédié en 8,6 s et une vitesse de pointe de 190 km/h. Evidemment, cela suffira largement pour perdre son permis dans la plupart des pays d’Europe. On apprécie particulièrement l’insonorisation de haut niveau, qui fait oublier les habituelles bruyantes montées en régime dues à la transmission eCVT des modèles Full Hybride du groupe Toyota. Mais sa programmation et ses passages de rapports rendent aussi sa conduite plus naturelle, plus proche d’un modèle classique à transmission automatique conventionnelle. En fait, si on ne le sait pas, il s’avère moins facile de deviner le type de boîte dont on dispose, par rapport aux autres hybrides du catalogue. En revanche, le feeling de la pédale de frein déroute, de part sa course courte, et sa dureté qui impose de mettre un peu de force, pour favoriser la recharge sans doute. On s’y fait vite, mais il faut se méfier dans les premiers kilomètres.
Le châssis se révèle très bien taillé pour le confort, avec une filtration impressionnante des imperfections du bitume, ce qui est essentiel quand on aligne les kilomètres à bord d’un coupé de ce genre. Ce vaisseau à l’aise sur les autoroutes se plaira aussi sur le reste du réseau, à allure normale. Toutefois, quand l’humeur nous pousse à enrouler les courbes avec plus d’énergie, le coupé RC 300h ne s’avachit par tant que cela sur ses appuis comme on l’attendait, compte tenu de la douceur de l’amortissement et du poids emmené. Le bon feeling dans la direction permet de moins subir les mouvements de caisse, assez contenus malgré le typage grand confort des suspensions. On demeure à bonne distance du compromis d’une Mercedes Classe C coupé, mais on se sent plus à l’aise à allure de bon père de famille, et pas si bousculé que cela quand la route n’est plus droite. Il est cependant important de noter qu’il existe des déclinaisons F-Sport, sans doute plus homogènes, mais dont nous n’avons pas pu malheureusement prendre le volant.
Tarif et conclusion
En termes de tarifs, compte tenu des performances, le RC 300h se montre un peu cher. De 49 990€ à 59 990€ suivant les finitions. Mais il est exempté de malus, et a même droit à un bonus de 750€ en finition Luxe, celle que nous avons essayée. Finalement, sur le marché des coupés de luxe, il s’avère probablement comme l’une des propositions les plus crédibles aujourd’hui face aux premiums allemands.
+ | Style |
Confort d'ammortissement |
Compromis puissance/CO2 |
- | Espace banquette arrière |
Manque un peu de dynamisme |
Lexus RC 300h |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindre essence Dual VTT-i + moteur électrique |
Cylindrée (cm3) | 2494 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | Cumulée 164/223 à 6000 |
Couple (Nm) à tr/mn | 221 à 4200 |
Transmission |
Roues motrices | Arrière |
Boîte de vitesses | ECVT |
|
Suspension avant | Double triangulation |
Suspension arrière | Multibras |
Freins | Disques ventilés AV AR |
Jantes et pneus | 255/50R17 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 190 |
0 à 100 km/h (s) | 8,6 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | NC |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | NC |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,7 |
CO2 (g/km) | 108 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4695 |
Largeur (mm) | 1840 |
Hauteur (mm) | 1395 |
Empattement (mm) | 2730 |
Volume de coffre (l) | 366 |
Réservoir (l) | 66 |
Masse à vide (kg) | 1775 |
Crédit photos : Pierrick Rakotoniaina/le blog auto