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par Pierrick Rakotoniaina

Essai Fiat Tipo 1.6 Multijet 120 ch

Quand on dit Tipo, on pense à la fin des années 80, 1988 pour être précis. A cette époque, Fiat lançait sur le marché celle qui allait connaître un succès plutôt convaincant. Dans un tout autre contexte, le nom renaît, et identifie aujourd’hui une petite berline assez bon marché, appelée à se battre derrière les épouvantails du segment. Avant de continuer commençons par la fin. 12 490 €. Un nombre qu’il est important de garder en tête tout au long de ce compte-rendu.

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Style extérieur

En regardant la nouvelle Fiat Tipo dans sa version quatre portes, il faut se projeter dans le futur et déjà l’imaginer en compacte à hayon et en break. Des déclinaisons qui arriveront très prochainement, comme on l'a vu avec le break à Genève. Et pourtant, quand on la compare à des véhicules du genre, comme la Dacia Logan, on a connu moins bonne intégration du coffre, ici plutôt harmonieuse. Ce qui finalement surprend le plus, c’est justement son look qui ne la classe pas au premier regard dans la catégorie des low cost dessinées à la va-vite avant de partir en weekend. Le département design du constructeur transalpin a travaillé ses lignes avec un langage de formes et des signes forts. Au cœur de ses feux effilés, on retrouve fièrement le logo au milieu d’une calandre chromée aux motifs en relief. Son bouclier ne manque pas ainsi de style, alors que son profil, relevé par des poignées brillantes, se termine sur un arrière dont le sommet du coffre intègre un béquet moulé. Rien que ça ! Des passants nous ont même apostrophés, pour nous demander s’il s’agissait d’une concurrente des Mégane et 308… Cela nous renforce dans l’idée que le quidam ne la perçoit pas comme une voiture à bas coût.

Style intérieur et équipement

C’est finalement en montant à bord qu’on réalise contre qui elle s’apprête à livrer bataille. La présentation générale n’a franchement rien de rédhibitoire, avec un dessin de planche de bord plutôt cohérent et facilitant l’ergonomie. Des compteurs lisibles derrière un beau volant trois branches, un écran tactile couleur avec navigation et téléphonie bluetooth, un bloc de commande de clim dans la partie basse et voilà ! Oui, les matériaux ne sont pas ceux de la toute dernière Audi A4 pour ceux qui se poseraient la question. On espère simplement que tout le mobilier a eu droit à un assemblage de rigueur. Elle se la joue certes modeste, mais on tique devant certains détails, comme le soufflet de levier de vitesses qui se ferme avec un bouton pression et un scratch. Ce dernier d’ailleurs fait du bruit à chaque passage de rapport, s’il est mal ajusté. Pour le reste, on a droit à des bacs de rangements plutôt profonds. On saura donc où poser les choses. L’habitabilité s’avère bonne, avec notamment à l’arrière un généreux espace aux genoux, même derrière un conducteur de grand gabarit. En chargeant l’immense coffre, on ne comprend pas pourquoi Fiat a fait l’économie d’une encoche pour le fermer sans toucher le sale (il pleuvait) couvercle. En dehors de cela, jusqu’ici, cette Tipo nous apparaît comme une agréable surprise.

Châssis et motorisation

Sous notre capot, le bloc turbodiesel le plus véloce à disposition, le 1.6 multijet de 120 ch. Il rappelle de manière sonore sa nature lors des montées en régime quand on sollicite la puissance, mais il se fait oublier à vitesse constante, même à 130. La Tipo ne pèse que 1 270 kg, et cela bénéficie aussi à la vigueur du moteur, qui a moins de poids à emmener que d’habitude. Du coup, on apprécie sa nervosité, avec un couple puissant qui facilite les reprises. Lors d’une conduite dynamique sur petites routes, on l’aimerait juste un peu plus progressif, car il bouscule un peu les cœurs quand la suralimentation vient faire son travail. Il n’est donc pas rare en jouant les Fangio, de faire crisser les pneus. Evidemment, il s’avère parfaitement inutile de pousser un véhicule du genre dans ses retranchements, toutefois elle gère bien les situations d’urgence.

Sur la route

Dans les enchaînements, la Tipo prend un peu de roulis. Elle contient tout de même assez bien les mouvements de caisse, et apparaît même, on ose le dire… plutôt agréable à conduire. En fait, on s’attendait à quelque chose qui manquerait plutôt d’équilibre. La vérité de la route nous a enseigné qu’il s’agit d’une voiture supérieure à ce qu’on peut supposer d’une « low cost », et pas très éloignée en comportement, que les outsiders asiatiques. On regrette cependant le manque de consistance de la direction, qui nuit légèrement à la précision de placement quand on roule un peu vite. Un grief qu’on ne pardonnerait pas à une sportive évidemment, mais qui là semble presque logique. Finalement, elle s’accommode plutôt pas mal des scènes de la vie quotidienne, et conviendrait parfaitement à une famille qui voudrait tout faire avec, sans y consacrer un gros budget.

Tarif et conclusion

Vraiment une bonne surprise cette Fiat Tipo, qui s’apprête à faire réféchir les adeptes de la Dacia Logan, et on les sait nombreux. Car l’italienne apparaît plus homogène, et la devance même la roumaine au chapitre des équipements et du compromis confort / comportement. En outre, en plus d’un look plus flatteur, Fiat demeure un badge malgré tout à la connotation plus valorisante, sans vouloir manquer de respect aux propriétaires de véhicules de la marque du groupe Renault. A 12 490 € en essence, et 14 490 € en Diesel, le constructeur turinois frappe fort. Même les plus gourmands ne signeront qu’un chèque de 18 890 € s’ils s'accordent la petite folie de faire le choix du « haut de gamme ». On ne s’attend pas forcément à voir notre quatre portes  du jour inonder les rues, mais on surveillera du coin de l’œil la performance commerciale de la cinq portes et du break qui a des chances d'être intéressante.

Crédit photos : le blog auto

+Look « normal »
Habitabilité
Tarifs
-Un ou deux détails de finition agaçants
Montée en régime sonore

Fiat Tipo 1.6 Multijet 120 ch
Moteur
Type et implantation4 cylindres diesel
Cylindrée (cm3)1598
Puissance (kW/ch) à tr/mn88/120 à 3750
Couple (Nm) à tr/mn230 à 1750
Transmission
Roues motricesAvant
Boîte de vitessesManuelle à 6 rapports
Châssis
Suspension avantMcPherson
Suspension arrièreBarre de torsion
FreinsDisques AV/ Tambours AR
Jantes et pneus205/55R16
Performances
Vitesse maximale (km/h)199
0 à 100 km/h (s)9,7
Consommation
Cycle urbain (l/100 km)5,2
Cycle extra-urbain (l/100 km)3,6
Cycle mixte (l/100 km)4,2
CO2 (g/km)110/150 à 3500
Dimensions
Longueur (mm)4532
Largeur (mm)1792
Hauteur (mm)1497
Empattement (mm)2636
Volume de coffre (l)520
Réservoir (l)45
Masse à vide (kg)1270

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Pour résumer

Quand on dit Tipo, on pense à la fin des années 80, 1988 pour être précis. A cette époque, Fiat lançait sur le marché celle qui allait connaître un succès plutôt convaincant. Dans un tout autre contexte, le nom renaît, et identifie aujourd’hui une petite berline assez bon marché, appelée à se battre derrière les épouvantails du segment. Avant de continuer commençons par la fin. 12 490 €. Un nombre qu’il est important de garder en tête tout au long de ce compte-rendu.

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