Essai Fiat Punto 2012: Résistante!
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Fiat Punto 2012: Résistante!

Dans un marché où la concurrence s’affute toujours plus à chaque sortie d’un nouveau modèle, Fiat restyle sa Punto 3 ans seulement après le dépoussiérage de la Evo. A la clé, l’adaptation de motorisations dernier cri, à l’image du twinair de notre modèle d’essai. Suffisant pour s’apprêter à concurrencer les deux futures stars françaises 208 et Clio 4 ?

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On ne s’attendait pas forcément à un restylage aussi tôt, après la Punto Evo de 2009. Le modèle de 2012 se refait une beauté pour s’apprêter à affronter notamment sur son sol, deux nouveautés appelées peut-être à redistribuer les forces de ce marché ultra concurrentiel.  En effet, la nouvelle génération de la Fiat n’arrivera pas encore tout de suite, et en attendant il faut continuer à soutenir les ventes. Pour ce faire, les designers ont lissé les boucliers avant et arrière, désormais plus exposés aux petits contacts d’une vie en ville. Toutefois, clairement en terme d’élégance, la Punto y gagne.

A l’intérieur aussi il faudra se forcer à regarder dans les détails pour remarquer les différences avec le modèle qu’elle remplace. Toutefois il ne faut pas s’attendre à des changements d’envergure. Ces derniers sont assez minimes et l’impression de montée en gamme s’avère assez limitée. Néanmoins l’ensemble apparaît dans la moyenne de la catégorie, mais marque encore le pas face à ses concurrentes qu’elle doit affronter sur le vieux continent. L’habitabilité se montre correcte pour faire face à ses obligations de citadins, surtout lorsqu’on fait le choix de la 5 portes qui offre une accessibilité facilitée pour les enfants comme pour les adultes. Ces derniers supporteront d’ailleurs assez facilement les trajets, sans réclamer des arrêts pour s’étirer, sauf si le voyage se compte en heures. Le coffre de 275 litres suffira largement pour les besoins du quotidien, voire au-delà.

Au moment démarrer le bicylindre, pas vraiment de surprise. Au contraire, on retrouve finalement un vieil ami déjà testé dans d’autres modèles de la gamme. Du coup, ce sont les mêmes singularités qui se manifestent, notamment le bruit si caractéristique de ce Twinair de 85 ch. Une fois la redécouverte passée, on s’amuse dans un premier temps de ce grondement rauque, mais à la longue, surtout lors des prises de tours et dans une moindre mesure à régime constant, cela en agacera dans certaines circonstances. A l’usage, les 85 ch apparaissent à la main de la Punto, ce qui lui permet non seulement d’évoluer de manière à l’aise en ville, mais aussi hors agglomération sans sourciller.

Le point fort avancé de cette motorisation par Fiat réside en sa capacité supposée à économiser le carburant. Disons le tout de suite, la Punto Twinair sait se mettre au régime, mais non sans sacrifice. En effet, pour se rapprocher des chiffres les plus avantageux de la fiche technique, il faudra d’abord enclencher le mode « Eco » au tableau de bord.  Cela ne se fait pas sans conséquence sur l’agrément de conduite, à cause d’un couple largement réduit. En outre il faudra constamment s’assurer d’avoir le meilleur rapport engagé, à l’aide d’un indicateur sur le bloc des compteurs qui pousse sans cesse à passer au rapport supérieur. Il faut alors se faire à l’idée que ce sous-régime apparent, le moteur le supporte assez facilement, mais les habitudes s’en trouvent bousculées. Dans ces conditions, évoluer en dessous des 5 litres sur les parcours extra-urbains n’est pas rare. Néanmoins, en mode « normal », suivant le style de conduite de chacun, le réservoir peut se vider à l’instar de moteurs de plus grosse cylindrée, avec des chiffres aux alentours des 7 litres et au-delà.

Le châssis s’avère lui sans réelle surprise, avec en ville un confort de bon aloi. Quand il s’agit de le bousculer, il offre un bon équilibre en conduite dynamique, malgré une certaine souplesse de suspensions, qu’on loue au moment d’affronter des pavés. Ce qu’on regrette en revanche, c’est une direction qui manque de précision, qui ne dérange pas à l’usage, mais se révèle ennuyante lorsque l’on adopte une conduite énergique.

Au final, face au Diesel Multijet (dès 13 990 € en 75 ch,), ce Twinair disponible sur Punto uniquement avec une finition bien équipée à 15 690 € doit faire face à une forte concurrence dans sa propre gamme. Mais surtout, cela sera-t-il suffisant en attendant la nouvelle génération du modèle, pour résister dans ce marché qui se renouvelle à grande vitesse ?

L'essai vidéo

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