Essai Citroën e-C3 de 113 ch
Citroën s’attaque à un marché appelé à devenir majeur, celui des citadines électriques abordables. Le constructeur n’entend pas laisser ses concurrents dominer, en apportant sa touche et un style original.
Citroën s’attaque à un marché appelé à devenir majeur, celui des citadines électriques abordables. Le constructeur n’entend pas laisser ses concurrents dominer, en apportant sa touche et un style original.
Contrairement à d’autres voitures électriques à bas prix, Citroën n’a pas lésiné sur le look. Elle affiche franchement sa personnalité, comme sa sœur thermique. Et question style, elles sont d’ailleurs très proches, avec un design qui n’est pas spécialement «électrifié » avec des logos spéciaux ou des boucliers très différents.
Elle aussi a l’air super moderne, avec sa carrosserie biton et ses feux à leds. Elle se dissimule finalement assez facilement dans la circulation, sans se faire remarquer par une allure « cheap », on ose le dire. Du coup avec ses dimensions plutôt compactes, elle trouve aisément sa place en ville.
On a pris le volant de la C3 thermique. À bord, mis à part à une instrumentation adaptée à la conduite électrique, absolument rien ne change. Mention spéciale pour l’affichage tête haute. Honnêtement, nous sommes toujours aussi fan de la présentation. OK, les matériaux ne risquent pas d’effrayer le première Golf venue, mais on ne s’attendait pas à mieux.
Les dernières technologies font partie de la dotation, ce qui ne donne pas l’impression de rouler dans une voiture à bas coûts, loin de là. On ne manque pas d’espace. En effet, les batteries n’empiètent pas sur la place à l’intérieur. Ainsi, la bonne habilité et le coffre généreux de la thermique sont identiques ici.
Les problématiques des électriques sont bien entendu l’argent, mais surtout l’autonomie. Citroën a bien compris qu’une citadine n’a pas besoin de rouler 500 kilomètres sans recharger. La batterie de 44 kWh assure une distance théorique de 326 kilomètres pour notre modèle d’essai. Pour garder le prix le plus bas possible, elle se repose sur une chimie plus ancienne.
Dès le démarrage, on comprend déjà qu’elle ira bien plus loin qu’une Spring. Et comme elle ne pèse pas trois tonnes, sa consommation se tient, même pas 14 kWh dans notre réalité. Ses 113 chevaux la placent dans le haut du panier. Elle a du punch et plus d’allonge que les importées chinoises, qui montrent leurs limites beaucoup plus rapidement. Évidemment en électrique elle s’avère moins bruyante que sa sœur jumelle thermique.
Niveau comportement routier, elle se révèle bien plus agréable à conduire que sa concurrente principale. En effet, pas de pneus chinois sur la Française, mais des gommes Michelin. On connait la qualité des produits de Clermont-Ferrand. Il y a 265 kilos de plus dans la e-C3 par rapport à la C3 thermique. Sur une voiture de ce gabarit, on le ressent.
Rien de bien méchant, à partir du moment où on essaie pas de la conduire comme Sébastien Loeb en spéciale de rallye. En tout cas, elle atteint les 130, sans donner l’impression de devoir tenir les portes. Ça la rend très clairement plus polyvalente que ses concurrentes directes. Surtout, on loue son super confort, grâce à la filtration de haut niveau. Merci les suspensions à butée hydraulique.
Le prix: 23 300 €, des quels il faut enlever 4 000 €, car elle est made in Europe, sur le site slovaque de Trnava. Là, la Dacia Spring interdite de bonus, ne peut pas rivaliser. Notre modèle d’essai, lui réclame 23 800 € bonus déduit et hors options. Elle pourrait bien devenir une star sur ce marché appelé à être très disputé.
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