Essai BMW i4 M50 de 544 ch
BMW n’en est pas à son premier coup d’essai électrique. Voici la i4 M50 de 544 chevaux. Une vraie M? Difficile à dire… mais on a tenté de répondre à la question.
BMW n’en est pas à son premier coup d’essai électrique. Voici la i4 M50 de 544 chevaux. Une vraie M? Difficile à dire… mais on a tenté de répondre à la question.
Vous connaissez la BMW Série 4 Gran Coupe 440i? Oui, au premier coup d’œil, difficile de deviner qu’il s’agit en fait d’une i4. Le oublier avant lui ressemble quasiment trait pour trait, idem pour le profil. Il faut la regarder depuis l’arrière pour se rendre compte des premières différences.
La base du bouclier intègre un diffuseur particulièrement travaillé, avec deux canaux à la place des échappements. En se baissant, on devine également un soubassement totalement carené, qui protège également les batteries placées au plus bas. La couleur bleue mate la distingue de tout ce qui roule dans la circulation.
Elle ne passe pas non plus inaperçue à l’intérieur. Elle reprend logiquement le mobilier de la Série 4 Gran coupe, à un détail près. L’instrumentation se compose d’une dalle géante incurvée, intégrant deux énormes écrans. Ça en jette! Cela lui donne des airs de cockpit futuriste, tout en gardant le classicisme d’une BMW d’aujourd’hui.
Il reste tout de même quelques commandes physiques, notamment pour la climatisation. On découvre en roulant la présence d’un affichage tête haute, qui a finalement peu d’intérêt. Elle fait le plein d’équipements pour rendre le voyage très agréable, avec certains automatismes bienvenues, et une hyper connectivité qui ravira les plus geeks d’entre nous. On se sent à l’aise à 4, mais attention à la tête en rentrant a l’arrière.
Disons le tout de suite, cette i4 M50 offre des performances impressionnantes. En mode Sport Boost, partez façon Launch Control, et les 100 km/h sont atteints en 3,9 secondes. Un exercice que l’on peut répéter a l’infini, au prix d’une autonomie qui baisse alors assez rapidement. Chaque départ d’un feu rouge laisse tout le monde derrière. La réactivité et le couple font d’elle une championne du décollage.
Au feu suivant, la discussion s’engage souvent avec les deux roues, surpris d’être laissés sur place par ce coupe 4 portes de bon père de famille. Les reprises sont du même acabit, peu importe la vitesse, jusqu’à environ 160 km/h. Sa seule limite, la Vmax qui plafonne a 225 km/h. Pour vous donner une idée, une Alfa Romeo GTAm n’a pas réussi à passé son capot devant le nôtre entre 80 et 200 km/h.
Une surprise à laquelle ne s’attendait pas le conducteur de l’Italienne. Pour afficher un tel rythme, la BMW est équipée de deux moteurs puissants affichant un couple total camionesque de près de 800 Nm. Des performances qui font largement oublier les 2,2 tonnes qu’elle affiche sur la balance. Évidemment, en conduite sportive, la consommation s’envole et l’autonomie chute.
On regrette l’impossibilité de gérer la puissante de régénération avec des palettes derrière le volant, comme on peut le voir chez certaines concurrentes. Il faut aller dans les menus pour agir dessus. Dommage! Le châssis n’a pas la sportivité d’une M3, soyons très clairs. Néanmoins sa rigueur d’amortissement la rend sûre. On la sent parfois lourde au freinage.
La vitesse que l’on perd en courbe, on la rattrape dès la sortie grâce à ses accélérations folles. Mais elle sait aussi se tenir tranquille et devient alors l’une des berlines GT les plus agréables à mener. La douceur de l’électrique n’a clairement pas d’égale dans ces conditions. On se laisse tranquillement glisser sur la route, avec une réserve inépuisable de puissance que l’on sollicite si nécessaire.
BMW annonce plus de 500 km maxi. Dans notre réalité, on peut imaginer aisément 400 km hors autoroute. Sur ces dernières, selon nos projections, nous pouvons dépasser les 300 km sans problèmes. Une autonomie largement suffisante entre deux bornes rapides sur la plupart des autoroutes françaises. Aucun souci pour rallier Paris à Lyon en ce qui nous concerne, avec 3 arrêts, le dernier étant nécessaire pour ne pas être « court » une fois sur place.
La puissance de recharge permet de rester à peine 35 minutes pour récupérer 80% de capacité. On a aimé cette i4 M50 pour ses performances et son agrément de conduite, qui cependant ne font pas d’elle une « M » électrique, même si BMW se plaît à le dire. Comptez au moins 71 650 € pour vous l’offrir, quasiment 93 000 € pour notre modèle d’essai.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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Modèle | |
Prix (à partir de) | 71 650,00 € |
Prix du modèle essayé | 92 954,96 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | X2 moteurs électriques (av+ar) |
Cylindrée (cm3) | - |
Puissance (ch/kW) | 544 / 400 |
Couple (Nm) | 795 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | auto |
Châssis | |
Freins | à disques + régénération |
Jantes et pneus | 255/40 R19 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 225 |
0 à 100 km/h (s) | 3,9 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 19 à 24 (510 km) |
CO2 (g/km) | 0 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 783 |
Largeur (mm) | 1 852 |
Hauteur (mm) | 1 448 |
Empattement (mm) | 2 856 |
Volume de coffre (l) | 470 |
Poids (kg) | 2 215 |
BMW n’en est pas à son premier coup d’essai électrique. Voici la i4 M50 de 544 chevaux. Une vraie M? Difficile à dire… mais on a tenté de répondre à la question.
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