WM Historique veut reconstruire la WM P70 !
WM et WR. Deux noms qui fleurent bons les années 70/80 au Mans ! Des passionnés veulent faire revivre le prototype WM P70. Et ils ont besoin d'aide.
WM et WR. Deux noms qui fleurent bons les années 70/80 au Mans ! Des passionnés veulent faire revivre le prototype WM P70. Et ils ont besoin d'aide.
WM et WR, c'est Walter-Meunier et Welter Racing. Welter pour Gérard Welter, disparu il y a deux ans et papa, entre autres, de la Peugeot 205. Et Meunier pour Michel Meunier, lui aussi ingénieur chez Peugeot et disparu en 2007.
Les deux collègues s'unissent à la fin des années 60 pour construire leur première voiture. C'est une 204 recarrossée avec un moteur retouché lui aussi. Premier essai concluant mais les deux comparses en veulent plus. Un an plus tard, naît la WM P69, WM comme Welter&Meunier, P comme Peugeot, et 69 comme l'année 1969.
La base est une Peugeot 204 cabriolet cette fois-ci, dont il est très difficile de reconnaître un seul trait. Il faut dire que seule la base est conservée et une nouvelle carrosserie en fibre est mise dessus. Le moteur se voit adjoindre une injection et développe 135 chevaux. C'est modeste, mais pour l'époque et pour la masse de la voiture c'est déjà très bien.
Un an après, on arrive sur la fameuse WM P70. Là, on bascule dans le monde du sport proto avec un dessin très étiré et une ligne digne du Mans. C'est d'ailleurs le rêve de Welter et Meunier de courir dans la Sarthe. A l'époque, en marge des 24 heures du Mans, se déroule la course des 3 heures. Une première étape en endurance. La WM P70 se qualifie pour l'édition 71, mais doit abandonner. Ce sera la première étape de l'aventure WM, puis WR au Mans.
C'est donc cette WMP70 que veulent faire revivre les passionnés, et pour beaucoup anciens membres des écuries WM et WR, de l'association WM Historique. Et ils ont besoin de bonnes volontés pour cela.
Revenons à la WM P70. Ici, pas de châssis de 204 ou d'autre voiture de série. Non, c'est un châssis monocoque en acier maison, avec une carrosserie composite. La voiture est très basse, avec un cockpit logé entre les 4 roues et un moteur sur l'essieu arrière (très légèrement devant en fait). La voiture emprunte tout de même à Peugeot avec les phares de Peugeot 504 Coupé/Cabriolet, et un moteur de 304. Le moteur est encore une fois retouché par Meunier.
Les moyens sont modestes et donc les modifications aussi. Principalement, ce sera des carburateurs Weber, un arbre à cames maison et des pistons Demolin. La boîte est une CD, Charles Deutsch (souvenez-vous de la CD Grac). Le moteur n'est pas un foudre de guerre mais la voiture est très légère : 505 kg.
Welter et Meunier vont concrétiser leur rêve 5 ans plus tard, en 1976, avec leur première inscription aux 24H du Mans, cette fois avec le V6 PRV. De 1976 à 1989 WM sera présent dans la Sarthe. Les résultats seront en dents de scie avec une 15e place en 1977, une 14e en 1979, une 4e en 1980, l'année du sacre de Jean Rondeau, une 13e en 1981, 16e en 1983, 17e en 1985, 12e en 1986, avec une P83B que l'équipe fait traîner en longueur vu ses bonnes performances et de nombreux abandons.
En 1987, ce sont encore deux abandons, mais le projet important est pour 1988 ! En 1988, la WM P88 arrive au Mans avec un seul et unique objectif : battre le record de vitesse dans les Hunaudières.
Ce sera 407 km/h avec une P88 à moteur V6 PRV et fabriqué avec Heuliez. Officiellement, Peugeot communiquera sur 405 km/h, un record plus en relation avec le lancement de la nouvelle Peugeot 405. WM termine son aventure par un double abandon l'année suivante. Puis ce sera le tour de Welter Racing de prendre le relais quelques années plus tard. La WM P88 a été vendue en 2012 à l'encan par Articurial au cours des Le Mans Classics (voir ici).
Illustration : WM Historique
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