Qualifications

Après l'avalanche d'annonces depuis la manche de Fuji, à commencer par le retrait d'Audi à la fin 2016, les deux dernières manches de la saison prennent un relief particulier et chacun avait à coeur de bien faire. Cela s'est traduit par une séance de qualification particulièrement disputée en LMP1H où les trois constructeurs avaient le potentiel pour faire la pole position. Au final, les six voitures terminent en à peine plus d'une demi-seconde d'écart et la Porsche no1 de Hartley et Webber ne décroche la pole que de 6 centièmes devant la Toyota no5 de Buemi et Nakajima et 15 centièmes devant l'Audi no8.

Du nouveau en LMP2 avec la première pole position pour Manor et l'Oreca 05 no44, très en verve depuis quelques courses, devant l'Alpine no36 alors qu'en GTE Pro les deux Ford trustaient la première ligne, la no67 devant la no66. A l'issue des qualifications, une nième polémique sur la balance de performance a agité le paddock en GT suite à un communiqué agacé de Ferrari. Il va y avoir du travail à faire sur le sujet pendant l'intersaison, surtout avec l'arrivée de BMW qui ne va pas simplifier la situation. En GTE Am, la pole revenait à l'Aston Martin no98.

Course

La course a été sans histoire pour la Porsche no1, en tête du début à la fin. Le constructeur allemand aurait pu signer le doublé puisque la no2 a suivi la voiture soeur comme son ombre durant cinq heures avant de ralentir le rythme dans la dernière heure et de s'incliner face aux deux Toyota. Les Japonais ont joué placé en permettant à la no6 de terminer seconde alors que la no5 a porté le fer aux Porsche pendant une bonne partie de l'épreuve mais a subi deux crevaisons coûteuses en temps. L'homogénéité des deux équipages Toyota est indéniable. C'est une bonne opération qui permet à Sarrazin, Conway et Kobayashi de garder un espoir au championnat pilotes alors que le championnat constructeurs est déjà acquis à Porsche.

Chez Audi par contre rien ne va plus. Même si Di Grassi, Duval et Jarvis ont fait illusion dans la première partie de l'épreuve, la no8 a rapidement perdu ses chances à cause d'un récurrent souci au ravitaillement. Quant à la no7, elle a perdu pied à mi-course à cause d'un long arrêt consécutif à une touchette entre Benoît Tréluyer et ... Oliver Jarvis, sur l'autre R18. Il ne reste plus qu'une course pour les hommes de Neuburg pour sortir par la grande porte.

En LMP2, la course fut beaucoup plus disputée, et on retrouve à l'arrivée sous le drapeau à damiers l'Oreca 05 G Drive Racing no26 où les jeunes Will Stevens et Alex Brundle se sont à nouveau mis en évidence. Chez Signatech Alpine on a préféré assurer mais avec la quatrième place, l'équipe de Philippe Sinault remporte la couronne mondiale à une course de la fin. C'est une belle récompense pour l'équipe française, après le titre en ELMS, qui montre qu'elle a la carrure, sinon le budget, pour l'étage au dessus...

Doublé Ford à nouveau en GTE Pro où c'est la no67 qui s'impose devant la no66. La Ferrari no51 de Bruni et Calado termine 3ème à l'issue d'un week-end un peu chaotique pour Ferrari en dehors de la piste. Aston Martin n'a pas vraiment pu défendre ses chances en perdant d'office la no97 suite à un choc dans le premier virage. En GTE Am, c'est une nouvelle fois l'Aston Martin no98 qui s'impose, mais le titre se jouera à Bahrein et la Ferrari no83 de Perrodo, Collard et Aguas est toujours en tête de la catégorie.

Rendez-vous à Bahrein pour la dernière d'Audi, la fin d'une époque... Il reste encore des titres à jouer dont le titre pilotes en LMP1, ce qui fait que cette course ne sera pas dénuée d'enjeux.

Crédit photos : Porsche, Toyota, Signatech Alpine, Ford

Classement

WEC – 6 hours of Shanghai – 6 novembre 2016