Changements de dernière minute
Malgré une reprise de l'activité à peu près complète au Japon, les restrictions à l'entrée du territoire subsistent avec des conséquences notables pour les pilotes et personnels étrangers qui ne résident pas dans le pays.
C'est ainsi que Bertrand Baguette et Heikki Kovalainen n'ont pu se rendre à Fuji pour le test, pas plus que Nikki Thiim, Christophe Mies, Sean Walkinshaw ou Alex Au. Il a fallu trouver des remplaçants de dernière minute et on a vu revenir dans le baquet de Kovalainen rien moins que Kenta Yamashita, le champion 2019, désoeuvré faute de WEC, et dans celui de Baguette c'est Yu Kanamaru qui s'y est attelé.
Kanamaru est un de ces pilotes japonais qui ont choisi de tenter l'aventure du sport auto en dehors du Japon, et il est sans doute plus connu dans les paddocks européens que dans son pays natal pour l'instant. Son apparition en GT500 est un développement intéressant et une belle opportunité pour lui de se préparer un avenir sur la scène nationale.
La GT Association a fait une demande d'exemption au gouvernement pour laisser entrer les pilotes venus de l'étranger en vue de la première course, sur le modèle de l'IMSA, mais ce sera difficile.
Plateau quasi-complet
La crise économique causée par le virus n'a pas (encore ?) imprimé sa marque dans le sport auto japonais et c'est un effectif quasi-complet de quarante trois voitures qui s'est présenté a Fuji. Les deux seules écuries absentes en GT300 étaient les Thaïlandais du Panther Arto Team et les gentlemen drivers de RQ Motorsport, déjà sur le fil en temps ordinaire, mais elles sont toujours inscrites pour la première épreuve.
Les voitures ont presque toutes reçu leurs couleurs définitives, notamment la Honda NSX du team Mugen aux couleurs de Red Bull. Le taureau autrichien était apparu jusque-là sur l'arrière de la Lexus Keeper TOM'S no37 mais c'est la première fois que Red Bull est le sponsor principal d'une voiture en Super GT. La NSX a fière allure avec le taureau rouge sur les flancs.
GT500
Le Fuji Speedway sera le théâtre de quatre des huit épreuves de la saison, il était donc fondamental pour les écuries de trouver les bonnes options aérodynamiques pour ce circuit très rapide. On a vu en particulier Honda tester un nouveau bouclier avant qui semble réussi puisque les NSX ont été aux avant-postes samedi et dimanche, le meilleur temps du week-end revenant samedi à Tadasuke Makino, nouvellement promu sur la NSX Raybrig Kunimitsu no100 en remplacement de Jenson Button.
Dimanche, c'est encore une Honda qui s'avérait la plus rapide sur une piste sèche en fin de journée après une matinée très humide, la no8 ARTA de Tomoki Nojiri. Derrière les Honda, dont le passage au moteur avant ne semble pas avoir posé de gros soucis, les nouvelles Toyota Supra ont bien résisté, dont la voiture TOM'S aux couleurs d'AU menée par Yuhi Sekiguchi et le Français qui monte, Sacha Fenestraz, déjà très à l'aise en GT500, ainsi que la voiture de la nouvelle équipe montée autour du team KTR par Toyota pour palier au départ du team LeMans avec Oshima et Tsuboi aux commandes.
Les Nissan ont été en retrait tout le week-end, s'adaptant à un tout nouveau moteur qui bénéficie avec un peu de retard des technologies employées la saison dernière déjà par Honda et Toyota autour de la précombustion. Les voitures du constructeur de Yokohama, à commencer par la no23, ont encore du chemin à faire en apparence, mais leurs adversaires se méfient et certains prédisent que les GT-Rs seront bien dans le rythme lorsque la compétition reprendra ses droits.
GT300
En GT300 les choses ont été moins limpides, différents leaders se dégageant à chacune des séances. L'AMG-GT du team Leon, la Honda NSX GT3 Modulo ont dominé le samedi et dimanche la Nissan GT-R GT-R Gainer Tanax no11 a fait le meilleur temps sous la pluie le matin avant que la Subaru BRZ ne termine le week-end en haut de la feuille de temps.
L'AMG GT Hatsune Miku a été aux avant-postes également, et la GR Supra montée par le team Greenbrave s'est révélée bien née.
Calendrier 2020
Comme dans les autres séries, le calendrier a fait l'objet de multiples refontes et est fixé à huit manches, concentrés sur trois circuits pour limiter les longs déplacements. Les deux cours hors du Japon sont bien évidemment annulées comme les manches à Okayama, Sugo et Autopolis. On se passera également des courses longues. L'épreuve inaugurale à Fuji fera 300 km.
Les premières épreuves se dérouleront sans public, mais la GT Association indique que le format pourra évoluer en fonction de la situation sanitaire.
- Manche 1 : Fuji 18/19 juillet
- Manche 2 : Fuji 8/9 août
- Manche 3 : Suzuka 22/23 août
- Manche 4 : Motegi 12/13 septembre
- Manche 5 : Fuji 3/4 octobre
- Manche 6 : Suzuka 24/25 octobre
- Manche 7 : Motegi 7/8 novembre
- Manche 8 : Fuji 28/29 novembre
Crédit Images: GT Association