Depuis deux saisons maintenant, Nissan avait perdu de sa superbe en Super GT. C'est sous un déluge à Sugo que le constructeur de Yokohama s'est retrouvé, grâce à Fred Makowiecki, Kohei Hirate et des pneus Michelin au-dessus du lot.
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Echos
La confrontation entre le DTM et le Super GT approche. On connaît depuis l'annonce faite à Autopolis les équipages japonais qui seront présents à Hockenheim pour la finale du DTM (depuis, il a été révélé que seul Jenson Button fera le voyage en Allemagne pour Honda et et disputera les deux courses lui-même), et cette fois la GTA a précisé que ce seront sept autos du DTM, quatre Audi et trois BMW, qui débarqueront à Fuji.
Depuis la course, les constructeurs allemands ont annoncé une partie de leurs pilotes. Audi mettra aux commandes de ses quatre voitures René Rast, Mike Rockenfeller et les deux pilotes français qui ont marqué l'histoire du Super GT avant d'intégrer l'effectif d'Ingolstadt, Loïc Duval et Benoît Tréluyer.
Quant à BMW, pour l'heure, on sait que l'une des voitures de Munich sera aux mains de Alex Zanardi, pour sa seconde expérience au volant d'une M4 DTM.
R-Motorsport et Aston Martin avaient fait savoir lors de la course du DTM qu'ils ne seraient pas du voyage, préférant consacrer temps et argent au développement de la voiture 2020.
Le championnat de F4 japonaise, qui roule durant les manches du Super GT et est couvé par la GT Association pour alimenter le GT en pilotes de talent, tient son champion 2019. Il s'agit d'un des espoirs de la filière Honda, Ren Sato, qui a dominé outrageusement le championnat jusque-là avec neuf victoires en douze courses. Il s'en retrouve titré avec deux courses à disputer. Retenez ce nom, on risque de le revoir dans les années qui viennent lors de son ascension vers les sommets.
Qualifications
GT500
Koudai Tsukakoshi était intraitable samedi et signait sa deuxième pole position consécutive sur la Honda NSX-GT no17 du Real Racing aux couleurs de Keihin, battant le record de la piste au passage. Tsukakoshi et Bertrand Baguette ont démontré cette saison qu'ils étaient sans doute les plus rapides du clan Honda, sans pouvoir concrétiser en course.
En seconde position on retrouvait Naoki Yamamoto sur la Honda Raybrig, à la recherche d'un bon résultat pour se relever de l'abandon d'Autopolis. La deuxième ligne était composée des deux Lexus TOM'S, la no36 devant la no37, alors que les leaders du championnat, la Lexus no6 Wako's, ne pouvaient pas faire mieux que huitième.
Encore une fois les Nissan n'étaient pas au mieux, la plus rapide, celle de Fred Makowiecki, se contentant de la septième place et les autres étant éliminées lors de la Q1
GT300
La Subaru BRZ est toujours bien à Sugo et Yamauchi le prouvait une fois encore en obtenant la pole position, avec le record de la piste à la clé comme en GT500. On retrouvait juste derrière la voiture en tête du championnat, la Honda NSX GT3 no55, devant la Toyota 86 MC Hoppy no25 et la Nissan GT-R no56 du Kondo Racing.
Course
GT500
La plue était au programme de l'après-midi mais n'arrivait timidement qu'au moment de la pré-grille, ce qui donnait à certains teams l'envie de parier sur les slicks. C'était le cas de la voiture en pole position.
Le départ derrière le safety car était décrété et lorsque la NSX blanche éteignait sa rampe lumineuse et se rangeait, l'erreur de jugement du Real Racing se révélait au grand dam de Tsukakoshi. Le pilote de la no17 sans aucun grip voyait immédiatement Button sur la NSX no100 et Cassidy sur la Lexus no37 le passer et disparaître au loin.
Kazuki Nakajima sur la deuxième Lexus TOM'S aurait pu se mêler à la lutte en tête mais était obligé d'effectuer un arrêt de pénalité de 10 secondes pour un changement de moteur la veille. La no36 n'allait pas pouvoir s'en remettre.
Alors que la pluie s'intensifiait progressivement, Jenson Button très en forme se créait un matelas de secondes sur Cassidy en seconde position. Derrière, les Nissan en Michelin se montraient à leur aise, et Oshima sur la Lexus no6 faisait ce qu'il pouvait pour ne pas se laisser décrocher au classement.
Cassidy ouvrait le ballet des ravitaillements au vingt-huitième tour, et TOM'S décidait de ne pas changer de pneus, tout comme la Lexus no6 de leurs rivaux au championnat. Lorsque Button laissait le volant à Yamamoto, celui-ci peu à l'aise avec des pneus peinant à monter en température se voyait remonter et passer par Hirakawa sur la Lexus no37.
Peu après le safety car entrait en piste après la sortie dans le bac à gravier de Sasaki sur la GT-R Calsonic no12, permettant à tout le monde de se regrouper derrière Kovalainen, pas encore ravitaillé, mais qui plongeait dans la voie des stands dès que le safety car s'effaçait.
Après le redépart, on assistait à une double charge sabre au clair de Mako-san sur la Nissan no3, brillantissime sous la pluie, et Makino sur la NSX no64 du Nakajima Racing, grâce à des Dunlop très efficaces dans des conditions qui n'allaient pas en s'améliorant.
Hirakawa en tête avait du mal avec ses pneus et cédait du terrain à Fred Makowiecki qui le passait à l'extérieur du virage 1 tout comme Makino quelques tours plus tard. Matsuda sur la GT-R no23, bien aidé par des Michelin pluie super-efficaces comme sur la no3 en tête, passait également la Lexus au dernier quart de l'épreuve.
Hormis quelques tours durant lesquels Makino semblait pouvoir refaire le terrain perdu sur Mako-san avant de baisser le rythme, le pilote français assurait un relais magistral et passait la ligne en vainqueur devant Makino sur la Honda du Nakajima Racing et un peu plus loin Ronnie Quintarelli sur la GT-R Nismo.
Hirakawa, en délicatesse avec ses gommes, faisait de son mieux et restait accroché à la quatrième place devant Bertrand Baguette sur la NSX no17, bien revenu après les déboires stratégiques du début d'épreuve.
La victoire de la paire Hirate-Makowiecki, nouveaux venus cette saison chez Nissan, est l'aboutissement d'une progression régulière depuis le début de la saison. Bien aidés cette fois par des conditions difficiles dans lesquels Fred Makowiecki excelle, surtout avec les pneus Michelin qu'il connaît parfaitement, ils devraient maintenant jouer les premiers rôles de façon plus constante, à commencer lors la finale du championnat à Motegi.
Les deux Lexus en tête du championnat ont eu des après-midis difficiles. La voiture no6 s'est accrochée pour ramasser quelques points alors que la no37, un temps en contention pour la victoire avec un Cassidy incisif, a eu une seconde partie de course plus compliquée à cause du choix de ne pas changer les pneus. Mais Hirakawa a bien géré la situation et les deux autos s'en vont à Motegi avec une poignée de points entre elles et l'indécision à son comble.
GT300
La Subaru BRZ en pole succombait immédiatement après le départ à la même erreur stratégique que la NSX du Real Racing, des slicks complètement hors-jeu sur une piste de plus en plus humide. Et c'est la Honda NSX GT3 ARTA no55 qui entamait une longue course en tête, durant laquelle elle n'allait jamais être menacée par la concurrence.
Le reste des positions du podium faisaient par contre l'objet d'une lutte acharnée durant toute l'épreuve, et l'on voyait ainsi de nombreux duels entre les Mercedes AMG no4 et no65, la Nissan GT-R no56 où officie Sacha Fenestraz et la no33 du team X-Works, et la Lexus RC F GT3 no96 qui accrochait la dernière marche du podium après un relais excellent du jeune Sena Sakaguchi.
Avec la victoire à Sugo, Takagi et Fukuzumi sont en position idéale avant la dernière course du championnat, où ils devront seulement faire attention à la Lexus no96 où le vieux compère de Takagi, Morio Nitta, ne voudra pas laisser longtemps son ancien coéquipier seul avec le record du nombre de victoires en GT300.
La prochaine course, la dernière du championnat, aura lieu à Motegi les 3 et 3 novembre.
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Pour résumer
Depuis deux saisons maintenant, Nissan avait perdu de sa superbe en Super GT. C'est sous un déluge à Sugo que le constructeur de Yokohama s'est retrouvé, grâce à Fred Makowiecki, Kohei Hirate et des pneus Michelin au-dessus du lot.