Le blog auto était présent à Fuji pour le dernier test officiel de la saison il y a deux semaines, et nous en avons rapporté les dernières informations. Avant de passer à la présentation des forces en présence, jetons un coup d'oeil sur le calendrier.
Calendrier
La sortie des 1000 km de Suzuka du calendrier Super GT a introduit quelques modifications et permutations importantes. Il ne saurait y avoir de championnat japonais sans un passage par Suzuka, et le circuit de la préfecture de Mie se recale à la fin mai avec une course de 300 km. Du coup la course de Buriram est avancée à la fin juin, après les 24 heures du Mans, et la manche d'Autopolis est reléguée en fin de saison avant la finale à Motegi.
Il fallait conserver une course longue après la disparition des 1000 km de Suzuka et c'est Fuji qui reprend le flambeau avec une épreuve de 500 miles, soit 800 km, au mois d'août. Avec la traditionnelle course de la Golden week de 500 km, le circuit au pied du Mont Fuji devient celui des courses longues.
- Okyama 300 km, 7/8 avril 2018
- Fuji 500 km, 3/4 mai 2018
- Suzuka 300 km 19/20 mai 2018
- Buriram (Thailande) 300 km 30 juin/1 juillet 2018
- Fuji 700 km 4/5 aout 2018
- Sugo 300 km 15/16 septembre 2018
- Autopolis 300 km 20/21 octobre 2018
- Motegi 250 km, 10/11 novembre 2018
GT500
On retrouve les quinze engagés habituels de la catégorie, avec six Lexus LC500, cinq Honda NSX-GT et quatre Nissan GT-R. Peu de changements techniques, si ce n’est une modification dans la façon d'implémenter le handicap de succès. Pour rappel, chaque point obtenu se traduit toujours par deux kilos de lest, mais au-delà de 50 kilos le handicap se transforme en réduction du débit de carburant, en trois niveaux. Cette saison les valeurs de débit de carburant ont été légèrement revues pour être plus handicapantes.
1. Keeper TOM'S Lexus LC500 (Bridgestone) Nick Cassidy (NZ) / Ryo Hirakawa (JP)
Les champions en titre repartent avec l'assurance que donne la victoire. Plus jeunes champions de l’histoire de la discipline à 23 ans tous les deux, ils sont toujours en phase ascendante et disposent avec l'écurie TOM’S d’un des meilleurs packages possibles. A surveiller dès Okayama, qu’ils ont remporté l'année dernière.
3. Craftsports Motul NDDP Racing with B-Max Nissan GT-R (Michelin) Satoshi Motoyama (JP) / Katsumasa Chiyo (JP)
L’écurie Mola se retire et laisse place à NDDP B-Max sous la houlette de Masahiro Hasemi, qui revient en GT500 après avoir assuré l’exploitation de la voiture “jeunes” de Nissan pendant plusieurs saisons en GT300. Au volant par contre pas de changement : on retrouve le très expérimenté Satoshi Motoyama et Katsumata Chiyo qui a désormais suffisamment de bouteille pour éviter les erreurs de débutant. La GT-R numéro 3 n’a sans doute pas l’allonge pour jouer le championnat mais sera à l'affût de toute bonne occasion pour une victoire.
6. Wako's Team LeMans Lexus LC500 (Bridgestone) Felix Rosenqvist (SE) / Kazuya Oshima (JP)
La Lexus no6, sous la houlette de Juichi Wakisaka, dit au revoir à Andrea Caldarelli et bienvenue à Felix Rosenqvist qui devient le coéquipier d'Oshima. Le Suédois pourrait bien être la révélation de la saison. Rapide partout où il passe, il était immédiatement dans le rythme durant les tests et ne devrait pas tarder à pointer son nez à l'avant de la course.
8. ARTA Honda NSX-GT (Bridgestone) Tomoki Nojiri (JP) / Takuya Izawa (JP)
Après des années de disette, l'écurie d'Aguri Suzuki a connu une bonne saison 2017 avec trois pole positions, dont une d'entrée de jeu à Okayama, et une victoire. Cela n'a pas empêché Honda de se séparer de Takashi Kobayashi, parti vers le GT300, pour le remplacer par Takuya Izawa, déplacé du team Kunimitsu pour faire place à Jenson Button. Izawa devra apprendre à faire la paire avec le rapide Tomoki Nojiri, et si la Honda est compétitive, ce qu'elle semble être pour ce début de saison, la NSX orange tentera d'améliorer son score.
12. Calsonic Impul Nissan GT-R (Bridgestone) Daiki Sasaki (JP) / Jann Mardenborough (GB)
La GT-R bleue n'a pas eu une très bonne saison en 2017, et c'est Hironobu Yasuda qui en a fait les frais. Avec l'arrivée de Daiki Sasaki aux côtés de Jann Mardenborough, le patron Kazuyoshi Hoshino espère de la paire rajeunie le retour à la victoire, au minimum. Nous aussi.
16. Motul Mugen Honda NSX GT (Yokohama) Hideki Mutoh (JP) / Daisuke Nakajima (JP)
C'est la seconde saison pour la NSX Mugen après une année de ré-apprentissage du GT500. La seule Honda équipée en Yokohama n'a pas fait d'étincelles en 2017, et n'apparaît pas partie pour en faire en 2018. Mutoh et Nakajima sont solides mais sans doute pas la paire de pilotes sur laquelle Honda compte le plus.
17. Keihin Real Racing Honda NSX GT (Bridgestone) Koudai Tsukakoshi (JP) / Takashi Kogure (JP)
La NSX bleue est régulièrement aux avant-postes, et a marqué pas mal de points ces dernières saisons, mais une malchance persistante empêche l'écurie d'engranger des résultats significatifs. L'abandon sur crevaison en vue de la victoire à Suzuka l'an dernier est symbolique de cette situation. Il ne manque pas grand chose à Tsukakoshi et un Kogure qui a retrouvé la motivation pour accrocher des victoires.
19. WedsSport Bandoh Lexus LC500 (Yokohama) Yuji Kunimoto (JP) / Kenta Yamashita (JP)
Longtemps dernière roue du carrosse Lexus, la voiture de l'écurie Bandoh a montré que sa monte Yokohama est désormais compétitive contre les voitures équipées en Bridgestone. Elle sera d'autant plus dans le coup qu'arrive aux côtés de Kunimoto un des plus gros espoirs de Toyota, Kenta Yamashita, qui s'est fait déjà remarquer l'année dernière pour sa pige à Fuji sur la voiture.
23. Motul Autech Nismo Nissan GT-R (Michelin) Ronnie Quintarelli (IT) / Tsugio Matsuda (JP)
Après un début de saison difficile la saison dernière, Nissan a spectaculairement redressé la barre et n'a raté le titre que d'un cheveu avec la victoire à Motegi. 2018 se présente nettement mieux à l'issue des tests et la paire Quintarelli-Matsuda, les deux pilotes les plus titrés de la discipline, visent clairement le titre.
24. Forum Engineering Kondo Nissan GT-R (Yokohama) Joao Paolo de Oliveira (BR) / Mitsunori Takaboshi (JP)
La GT-R du Kondo Racing n'a pas eu la même réussite en 2017 qu'en 2016. Pour cette année, l'atout maître s'appelle Takaboshi. Le jeune espoir Nissan disputera sa première saison complète en GT500, et les observateurs attendent beaucoup de lui étant donné tout le talent qu'il a montré dans les séries auxquelles il a participé jusqu'à présent. Le toujours rapide Oliveira sera là pour l'épauler dans sa tâche.
36. AU TOM'S Lexus LC500 (Bridgestone) Kazuki Nakajima (JP) / Yuhi Sekiguchi (JP)
La no36 est traditionnellement la voiture emblématique de TOM'S, mais elle est depuis plusieurs années dans l'ombre de la no37, qui a pris le championnat l'année dernière. En appelant Yuhi Sekiguchi aux côtés de Kazuki Nakajima, Lexus compte redonner du lustre à la LC500 orange et blanche. Notons que James Rossiter, qui prend à temps complet le volant de la Super Formula no36, remplacera Nakajima lorsque celui-ci sera appelé en WEC.
38. Zent Cerumo Lexus LC500 (Bridgestone) Hiroaki Ishiura (JP) / Yuji Tachikawa (JP)
Stabilité chez Zent Cerumo avec la paire Tachikawa-Ishiura, deux des pilotes qui "lisent" le mieux la course de la catégorie. Pas forcément la voiture la plus performante, mais toujours candidate possible à la victoire quand les lièvres faillissent et que Tachikawa passe en mode "Meister", surtout à Fuji.
39. SARD Kobelco Lexus LC500 (Bridgestone) Heikki Kovalainen (FI) / Kamui Kobayashi (JP)
Kohei Hirate a fait les frais de quelques erreurs qui ont empêché les champions 2016 de mieux figurer en 2017. Il est remplacé par Kamui Kobayashi, qui forme avec un désormais très expérimenté Heikki Kovalainen un duo de pilotes ex-F1, un luxe dont peu d'écuries peuvent se prévaloir quel que soit le championnat concerné. Le pilote Toyota en WEC a eu quelques difficultés d'adaptation lors des tests, ce qui a empêché la Lexus SARD de bien figurer. Cela ne devrait pas durer.
64. Epson Nakajima Honda NSX-GT (Dunlop) Bertrand Baguette (BE) / Kosuke Matsuura (JP)
L'écurie de Satoru Nakajima relève la tête après sa belle victoire à Suzuka la saison dernière et plusieurs autres bons résultats. Bertrand Baguette a enfin pu recueillir les fruits de son travail dans l'abnégation depuis son arrivée au Japon, et si Dunlop arrive à suivre le mouvement des autres manufacturiers, on pourrait revoir la NSX Epson dans le bon wagon plus souvent. En tout cas on leur souhaite.
100. Raybrig Kunimitsu Honda NSX-GT (Bridgestone) Naoki Yamamoto (JP) / Jenson Button (GB)
La voiture sur laquelle tous les regards se tourneront en 2018 c'est celle-ci, à cause de son illustre pilote Jenson Button. L'ex-champion du monde britannique joue le jeu du Super GT à la lettre, studieux et accessible aux fans durant les tests, et semble très à l'aise au sein de la famille Honda. Il aura à n'en pas douter une période d'apprentissage mais devrait faire souffrir son coéquipier Naoki Yamamoto bien avant la fin de la saison. Ce dernier, le pilote le plus rapide de la nébuleuse Honda depuis plusieurs années, a eu à composer avec nombre de coéquipiers ultra-rapides, que ce soit Frédéric Makowiecki ou Pierre Gasly, et sait y faire. La Honda no100 devrait être une habituée du podium à partir de la mi-saison au plus tard.
GT300
Nombre record d'engagés en GT300 avec vingt neuf voitures pour la saison, ce qui amènera quelques problèmes dans les paddocks les plus exigus comme Sugo. La grande nouveauté est l'arrivée de la Honda NSX GT3 en deux exemplaires, alors que Nissan introduit deux GT-R GT3 modèle 2018 et que Lexus passe de deux à trois RC F GT3. Pour le reste, on retrouve peu ou prou les participants de la saison dernière, à l'exception du départ de Studie, ce qui laisse une seule BMW M6 GT3 en lice.
0. Goodsmile Racing Hatsune Miku AMG GT (Yokohama) Nobuteru Taniguchi (JP) / Kataoka (JP)
Privée de sa fameuse livrée Hatsune Miku pour le test de Fuji, la toute nouvelle AMG GT3 du team Goodsmile Racing aura fort à faire pour conserver son titre, mais l'équipe est à la hauteur de la tâche. La paire Taniguchi-Kataoka est l'une des plus homogènes du championnat, et toujours là pour prendre des points cruciaux même quand la performance n'est pas au top.
2. Syntium Apple Lotus Evora MC (Yokohama) Kazuho Takahashi (JP) / Hiroki Katoh (JP)
Après une saison calamiteuse en 2017, la Lotus Evora MC a été profondément revue et s'est montrée très rapide lors des tests d'avant-saison. Kazuho Takahashi, le patron de l'équipe, est aussi le pilote le plus âgé du peloton à 65 ans et son équipier Hiroki Katoh a 50 ans cette année, mais tant que l'envie et la santé sont là...
5. MACH SYAKEN MC86 Y's distraction Toyota 86 MC (Yokohama) Natsu Sakaguchi (JP) / Yuya Hiraki (JP)
Absente des tests d'intersaison, la Toyota 86 MC no5 n'a pas prétention à jouer la victoire, mais le propriétaire de l'écurie a le mérite de mettre le pied à l'étrier à deux jeunes pilotes issus des formule de promotion, qui à défaut de l'expérience ont de la motivation à revendre.
7. D-Station Porsche 911 R (Yokohama) Tomonobu Fujii (JP) / Sven Muller (D)
La Porsche D-Station s'est montrée à son avantage à plusieurs reprises la saison dernière, en grande partie grâce à une paire de très bons pilotes, le multiple champion de Super Takyu Tomonobu Fuji et le jeune espoir placé par Porsche Sven Müller. Cette saison encore on devrait revoir la Porsche verte et blanche aux avant-postes.
9. Gulf Japan Porsche 911 R (Yokohama) Rintaro Kubo (JP) / Keishi Ishikawa (JP)
On voudrait pouvoir dire la même chose de la Porsche aux célèbres couleurs Gulf qui a fait de bons résultats la saison dernière, mais faute de budget l'équipage 2017 Mineo-Lester laisse place à deux nouveaux pilotes sans beaucoup d'expérience. Retour à la case départ...
10. Gainer Tanax Triple A Nissan GT-R GT3 (Yokohama) Kazuki Hoshino (JP) / Hiroki Yoshida (JP)
Après la montée du team NDDP B-Max en GT500, c'est Gainer qui devient le team "usine" de Nissan en GT300 et qui reçoit deux exemplaires de la nouvelle GT-R GT3 2018. La no10, chaussée en Yokohama, sera pilotée par Kazuki Hoshino, pilote de référence de Nissan en GT300, et Hiroki Yoshida.
11. Gainer Tanax Nissan GT-R GT3 (Dunlop) Katsuyuki Hiranaka (JP) / Hironobu Yasuda (JP)
La seconde GT-R 2018 remplace l'AMG GT de Gainer mais conserve la monte Dunlop. Elle sera pilotée par Katsuyuki Hiranaka, pilote historique de l'écurie, et Hironobu Yasuda, qui arrive de l'écurie Impul en GT500. C'est cette voiture qu'il faudra surveiller. Il est à noter que la rumeur prête à Gainer l'intention de monter en GT500 avec Nissan, et la collaboration de cette année en serait le prélude.
18. Up Garage Toyota 86 MC (Yokohama) Yuhki Nakayama (JP) / Takashi Kobayashi (JP)
Après deux ans sous la houlette du team Bandoh, Upgarage s'émancipe et engage directement la Toyota 86 MC à ses couleurs cette saison. L'ex-pilote ARTA en GT500 Takashi Kobayashi rejoint Yuhki Nakayama, lui aussi ex-pilote Honda en GT500. Cet équipage de choc devait confirmer la montée en puissance régulière de la 86 MC Upgarage, qui a le potentiel de faire de bonnes choses cette saison.
21. Hitotsuyama Audi R8 LMS (Dunlop) Richard Lyons (IR) / Ryuichiro Tomita (JP)
L'Audi Hitotsuyama Racing est un mystère. Couronnée de succès dans les autres championnats de la planète, la R8 LMS n'a jamais réussi à faire son trou en GT300. Ce n'est pas l'équipe, très expérimentée et professionnelle, qui plus est supportée par WRT, ce ne sont pas les pilotes, Richard Lyons ayant un des plus beaux palmarès du championnat en GT500... De contre-performances en malchance chronique, tout le monde se perd en conjectures. 2018 sera-t-elle enfin la saison de la rédemption? Avec un nouveau pilote à bord, le jeune Ryuchiro Tomita, et de bonnes performances lors des tests d'intersaison, il y a de quoi y croire.
22. RQ's AMG GT3 (Yokohama) Hisashi Wada (JP) / Masaki Jyonai (JP)
Le team RQ (pour Race Queen) est un vrai team amateur. Les deux pilotes sont vénérables mais fidèles à la série, et ont remplacé leur vieille SLS par une AMG GT pour cette saison. Ils ne devraient pas pour autant aller beaucoup plus vite, mais le Super GT ne serait pas le même sans eux.
25. Hoppy Tsuchiya Toyota 86 MC (Yokohama) Takamitsu Matsui (JP) / Sho Tsuboi (JP)
Le team Tsuchiya est depuis le début à la pointe du développement de la Toyota 86 MC et joue chaque saison le championnat, remporté en 2016. Le changement de sponsor titre, de VivaC à Hoppy, ne devrait pas changer la compétitivité de la 86 M no25, d'autant que Takamitsu Matsui, reconnu comme l'un des pilotes les plus rapides de la catégorie, est rejoint par Sho Tsuboi, un des espoirs de la filière pilote Toyota, deuxième de la F3 japonaise la saison dernière après un duel homérique avec Takaboshi et vainqueur à deux reprises en GT300.
26. Taisan Fukushima Audi R8 LMS (Yokohama) Shinnosuke Yamada (JP) / Shintaro Kawabata (JP)
Le team Taisan vit sur sa réputation et n'a plus les moyens de ses années de gloire. Après une saison sans éclats en 2017, Taisan fait appel à la jeune garde de la F4 avec ses deux pilotes 2018. Sauf surprise, l'Audi no26 ne devrait pas être dans le rythme de l'autre Audi.
30. apr Toyota Prius GT (Yokohama) Hiroaki Nagai (JP) / Kota Sasaki (JP)
Les deux Toyota Prius GT engagées par apr via la concession Toyota de Mie et veillées de près par Toyota sont populaires mais n'ont pas eu les résultats attendus jusqu'à présent. Cette année les deux voitures utiliseront la même technologie basée sur des supercapacités au lieu de batteries, mais gardent des montes pneumatiques différentes. La no30 est fidèle à Yokohama et la paire constituée du patron de l'écurie Hiroaki Nagai et du très bon Kota Sasaki, si elle n'est pas aussi performante sur le papier que celle de la no31, sera à l'affût de coups à jouer en fonction des circonstances.
31. apr Toyota Prius GT (Bridgestone) Koki Saga (JP) / Kohei Hirate (JP)
L'arrivé du champion de GT500 2016 Kohei Hirate fait monter sérieusement les actions de la Prius GT no31. Il ne serait donc pas surprenant de revoir la Prius sur le podium cette saison, et pourquoi pas mieux.
34. Modulo Kenwood Drago Corse Honda NSX GT3 (Yokohama) Ryo Michigami (JP) / Hiroki Otsu (JP)
Voilà la grande nouveauté de la catégorie pour cette saison. La Honda NSX GT3 arrive en deux exemplaires et avec des ambitions, si l'on se base sur les performances de la cousine américaine Acura aux Etats-Unis la saison dernière. La no34 est clairement la voiture "usine" Honda, engagée par la structure de Ryo Michigami qui prend le volant, c'est son retour en Super GT, avec le protégé de Honda Hiroki Otsu.
35. Arto Lexus RC F GT3 (Yokohama) Nattavude Charoensukhawatana TH) / Nattapong Hortongkum (TH)
Les deux courageux pilotes thaïlandais, engagés en 2017 sur une Toyota 86 MC, ont mesuré à leurs dépends la différence de niveau entre le championnat thaïlandais et le GT300. Ils reviennent néanmoins en 2018, toujours dans le giron de Toyota, avec une Lexus RC F GT3 qui devrait être plus facile à manier que la 86 MC. Leur objectif sera de finir les courses, et un classement au-delà du dernier tiers sera déjà une bonne base pour la suite.
48. shokumou.jp Nissan GT-R GT3 (Yokohama) Masaki Tanaka (JP) / Taiyou Iida (JP)
La GT-R ultramarine, surnommée "Mintzilla", est engagée par une des vraies écuries amateur de la catégorie, Dijon Racing. Les deux pilotes sont des gentlemen drivers, mais ils pourront bénéficier lors des courses longues du support de Richard Bradley, qui court également en Blancpain Asia pour Nissan chez KCMG, et qui devrait sérieusement relever le niveau.
50. EXE Arnage Racing AMG GT3 (Yokohama) Masaki Kano (JP) / Hideto Yasuoka (JP)
Autre team privé, Arnage Racing passe à la Mercedes AMG GT grâce aux efforts de l'entreprenant Hideo Yasuoka, qui en plus d'être un pilote de bon niveau, a le talent et l'énergie pour trouver les budgets. Il sera associé, comme c'était déjà le cas les années passées, avec un gentleman driver, Masaki Kano.
52. Saitama Toyopet Green Brave Toyota Mark X MC (Yokohama) Taku Bamba (JP) / Shigekazu Wakisaka (JP)
Comme Toyota Corolla Mie qui finance les Prius GT, c'est un concessionaire Toyota, cette fois à Saitama, qui a monté l'écurie GreenBrave qui s'est illustrée en Super Taikyu avant de passer au GT300. La voiture est une silhouette basée sur le Mother Chassis et recouverte d'une carrosserie évoquant la Mark X, voiture favorite du patron. Après des difficultés de mise au point l'année dernière, l'équipe repart avec des ambitions à la hausse et un équipage entièrement pro composé d'un ex-champion de la catégorie, Taku Bamba, et d'un vétéran avec beaucoup d'expérience, Shigekazu Wakisaka, frère de Juichi.
55. ARTA BMW M6 GT3 (Bridgestone) Shinichi Takagi (JP) / Sean Walkinshaw (GB)
Studie ayant décidé de passer au Blancpain Asia, la BMW M6 GT3 ARTA reste la seule représentante du constructeur bavarois en Super GT. La M6 orange entame sa troisième saison et elle sera aussi redoutable que les années passées grâce à la paire constituée du vétéran Takagi et de la bonne surprise 2017, Sean Walkinshaw.
60. Syntium LM Corsa Lexus RC F GT3 (Yokphama) Hiroki Yoshimoto (JP) / Ritomo Miyata (JP)
LM Corsa est l'écurie de développement de Lexus pour sa GT3 depuis 2015 et a beaucoup squatté les fonds de grille avec la no60 en attendant que la voiture soit au niveau. Ironie de l'histoire, en 2017 c'est l'autre RC F GT3, la no51, qui a recueilli les fruits de cette abnégation avec deux victoires au compteur. Pour 2017, Akira Iida, le pilote historique Toyota et Lexus, lâche le volant et devient team manager. Il est remplacé par un espoir de la filière Toyota, Ritomo Miyata, aux côtés de Hiroki Yoshimoto qui partage son temps entre sa carrière de pilote pro et les tournées de son groupe de rock DOA.
61. STI Subaru BR-Z (Dunlop) Takuto Iguchi (JP) / Hideki Yamauchi (JP)
2018 sera-t-elle enfin l'année de la BRZ ? Malgré les efforts de Subaru qui fait évoluer année après année la voiture depuis 2012, les résultats ne sont pas au niveau des espoirs et du budget investi. Cela n'empêche pas les troupes en bleu des subaristes de venir supporter avec une fidélité admirable les deux pilotes les plus souriants du plateau, Iguchi et Yamauchi, qui ne rêvent que de leur offrir plus de victoires.
65. CVSTOS Leon AMG GT (Bridgestone) Haruki Kurosawa (JP) / Naoya Gamou (JP)
Cela fait plusieurs saisons que l'écurie de "Gan-san", Motoharu Kurosawa, joue le titre. Grâce à une préparation sans faille, le soutien d'AMG et des pneus Bridgestone efficaces, l'AMG GT noire est toujours dans le coup, dans une rivalité de plus en plus exacerbée avec l'autre AMG GT de pointe, celle des champions 2017 du Goodsmile Racing. La paire Kurosawa-Gamou est sans doute un peu moins efficace que Taniguchi-Kataoka, mais il s'en faut de peu que l'équilibre s'inverse. A surveiller cette année, si la balance de performance toujours délicate de la catégorie est favorable aux GT3.
87. JLOC Legal Frontier Lamborghini Huracan GT3 (Yokohama) Kimiya Sato (JP) / Yuya Motojima (JP)
Que serait le Super GT sans les Lamborghini du JLOC ? Bénéficiant depuis la saison dernière du soutien de l'usine, les deux Huracan pointent régulièrement leur nez dans le haut des classements, mais manquent de régularité. La no87 a sans doute moins de possibilités de le faire, à cause d'une paire de pilotes qui ont certes l'expérience mais sont moins affûtés que ceux du garage d'à côté.
88. JLOC Money Partners Lamborghini Huracan GT3 (Yokohama) Kazuki Hiramine (JP) / Marco Mapelli (IT)
La Huracan "Manepa" (du nom de son sponsor, Money Partners) no88 est en effet celle qu'il faudra surveiller. Cette année, Manabu Orido, un des plus populaires pilotes du plateau, a pris sa retraite de pilote pour laisser la place à un pilote usine, Marco Mapelli. Le jeune Italien fera-t-il des miracles ?
96. K-Tunes Lexus RC F GT3 (Bridegestone) Morio Nitta (JP) / Yuichi Nakayama (JP)
La seconde Lexus RC F GT3 soutenue par le constructeur change de numéro et de sponsor. Désormais soutenue par Osaka Toyopet, le concessionnaire Toyota de la région d'Osaka, elle chausse des Bridgestone contrairement à la no60, et Morio Nitta arrive aux côtés de Yuichi Nakayama pour former un équipage solide.
117. EICars Bentley Continental GT3 (Yokohama) Yuji Ide (JP) / Ryohei Sakaguchi (JP)
L'arrivée en Super GT de la spectaculaire Continental GT la saison dernière a été un plus indéniable pour la série mais le moins que l'on puisse dire, c'est que l'imposante machine anglo-germanique n'a pas bousculé l'ordre établi. L'objectif de l'écurie soutenue par l'importateur Bentley sera de progresser dans la hiérarchie pour préparer l'arrivée du nouveau modèle la saison prochaine, aux bons soins de Yuji Ide (oui oui, le même) et Ryohei Sakaguchi.
360. Tomei Sports Runup Rivaux Nissan GT-R GT3 (Yokohama) Yusaku Shibata JP) / Atsushi Tanaka (JP)
Encore une GT-R privée, celle engagée par la vénérable écurie Tomei Sports. Malgré un budget limité, comme le talent de l'équipage Am/Am Shibata/Tanaka, la GT-R jaune et noire ("Bumblebee" pour les intimes) a démontré quelques belles possibilités, d'autant que l'équipe pourra compter sur quelques courses sur l'appui de pilotes nettement plus capés : Takayuki Aoki et surtout Masataka Yanagida, ex-champion GT500 et pilote de développement Nismo.
777. Car Guy Ada Honda NSX GT3 (Yokohama) Naoki Yokomizo (JP) / Takeshi Kimura (JP)
La seconde NSX GT3 et sa robe immanquable jaune fluo est une nouvelle venue. Takeshi Kimura, richissime passionné bien connu par les amateurs de supercars, c'est lui le "Car Guy", a décidé de monter d'un cran après un apprentissage progressif qui l'a vu la saison dernière en Super Taikyu. Son objectif avoué est à terme de faire Le Mans. Il a donc fait l'acquisition de la NSX et s'est assuré les services de Naoki Yokomizo, ex-pilote Nissan en GT500 et champion en GT300 pour piloter la voiture avec lui. Appliqué dans son approche, Kimura-san peut espérer marquer quelques points si la voiture est à la hauteur de son potentiel.
Voilà pour la physionomie du championnat 2018, qui pourra être suivi en direct sur Youtube Nismo.tv, et dont nous rendrons compte en détail après chaque course comme chaque année.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, la séance de qualifications de la première course à Okayama a eu lieu et c'est la Honda NSX no17 et la Lamborghini no88 qui sont en pole respectivement en GT500 et GT300. Rendez-vous lundi pour un compte-rendu complet de l'épreuve.
Crédit photos : PLR/le blog auto