Super GT 2018-1 : Doublé Honda en ouverture à Okayama
Honda commence bien la saison de Super GT en signant un doublé après une course haletante. Les vainqueurs sont Tsukakoshi et Kogure, qui décrochent sur la NSX GT no17 du team Keihin Real Racing une victoire longuement attendue, devant Yamamoto et Jenson Button sur la no100 aux couleurs Raybrig, et la Lexus no1 de Ryo Hirakawa et Nick Cassidy, auteur d'une course remarquable.
Zapping Le Blogauto Essai DS3 E-Tense 2023
Echos
Et l'on reparle de la collaboration Super GT x DTM. Dans sa conférence de presse d'avant-course, Bandoh-san, le patron de la GT Association, a esquissé les plans de ce qui se prépare entre les deux séries. L'objectif est d'arriver à un championnat du monde, et la convergence réglementaire en est la clé. Malgré tout, si l'essentiel est acté, quelques divergences mineures sur l'aéro et le développement moteur persistent. En gros, le Super GT veut conserver une marge de développement alors que le DTM veut figer les choses annuellement.
Cela pourrait être résolu par des doubles spécifications pour les voitures japonaises, légèrement différentes entre le Super GT et les courses communes. Ces courses communes, Bandoh-san en voit deux en 2019, en début et en fin de saison. Les circuits candidats sont Hockenheim pour l'Allemagne, et Fuji ou Suzuka pour le Japon. Ces deux courses seraient des exhibitions, sans enjeu véritable, contrairement à 2020 où une course commune servirait à décerner un titre. L'expérience montre qu'il faut mettre pas mal de guillemets à tout ça, d'autant que les rumeurs de passage au réglement GTE persistent côté allemand. La clé est sans doute la participation d'un constructeur japonais au DTM, ce qui n'est pas encore fait.
Bandoh-san n'a pas échappé à la question sur les grid girls bannies de la F1, sachant que les race queens sont très présentes en Super GT. Le président de la GT Association a botté en touche, soulignant que les race queens ne dépendent pas de l'organisateur mais sont employées à l'année par les teams et que c'est un rôle très convoité. Pas de changement au programme donc, mais la question ne va pas disparaître aussi simplement.
Qualifications
GT500
La météo était peu agréable samedi, avec une température bien en dessous des dix degrés et une pluie intermittente. Les GT500 y ont échappé en Q1 où les Nissan et les Honda se sont montrées les plus performantes, empêchant quatre des six Lexus LC500 dont les champions en titre de monter en Q2. L'équilibre des forces est bien différent de la saison dernière.
En Q2, sur une piste humide, le rythme était donné par les Honda, Izawa sur la no8 et Tsukakoshi sur la no17 s'échangeant les meilleurs temps devant Motoyama sur la GT-R no3. La GT-R Nismo no23, victime de problèmes d'alimentation, ne pouvait réaliser de tour compétitif.
A la toute fin de séance, Tsukakoshi prenait l'avantage et décrochait la pole devant Izawa, offrant une première ligne à Honda devant Motoyama et Oshima sur la première Lexus, la no6. Pour sa première qualification, Jenson Button réalisait un honnête cinquième temps sur la NSX no100.
GT300
Les résultats de la Q1 étaient sans grosse surprise avec le meilleur temps pour Sho Tsuboi sur la Toyota 86 MC no25, le seul point important à noter étant l'élimination pour la Q2 des champions en titre Goodsmile Racing. Le nombre de voitures important et la température hivernale ont rendu le fait de trouver un bon tour assez hasardeux.
La pluie s'invitait pour la Q2, et les résultats s'en trouvaient chamboulés. Marco Mapelli, le pilote Lamborghini Squadra Corse placé dans la Huracan Manepa no88, surprenait son monde en décrochant la pole devant devant l'Audi Hitotsuyama no21 et la Nissan GT-R Gainer no11.
Course
GT500
Malgré des craintes sur la météo, le ciel se dégageait au-dessus du circuit juste avant le warmup, promettant une course entière sur le sec. Après la première exécution de la nouvelle procédure de départ, où les voitures stoppent sous la direction du safety car après le tour de parade et avant d'entamer le tour de formation, le peloton s'élançait sans difficulté au feu vert et la première surprise survenait avec la présence au premier virage juste derrière Kogure sur la NSX en pole, de la Nissan GT-R Nismo de Ronnie Quintarelli, parti de la quatrième ligne, et de JP Oliveira sur la GT-R Kondo juste derrière lui ! Le départ un peu trop canon des deux Nissan n'échappait pas à la direction de course qui sanctionnait les deux pilotes un peu plus tard d'un drive through.
En attendant, les deux GT-R suivaient le rythme de Kogure et Quintarelli faisait même mine d'attaquer la NSX à la faveur du trafic, avant que le pilote Real Racing ne se mette hors d'atteinte progressivement. Jenson Button pendant ce temps, après un départ prudent le voyant passer de la cinquième à la huitième position, ne semblait pas faire de vagues, mais la stratégie du team Raybrig n'apparaissait alors pas encore aux observateurs. Par contre, tout le monde notait la fantastique performance de Nick Cassidy, parti de la neuvième position, et qui remontait à toute allure sur la LC500 no1.
Le jeune Néo-zélandais se retrouvait bientôt en quatrième position derrière Rosenqvist après qu'Oliveira ait effectué son drive through, et passait le Suédois pour se retrouver finalement dans les roues de Kogure suite au passage dans les stands de Quintarelli qui repartait avant-dernier. Cassidy, irrésistible, passait même la NSX pour se retrouver en tête avant le début de la séquence des ravitaillements.
A l'issue de ceux-ci, la NSX Real Racing, maintenant aux mains de Tsukakoshi, devançait... la NSX Raybrig, qui avait effectué un arrêt ultra-rapide en ne changeant pas de pneus, savamment ménagés par Button lors de son relais. La LC500 Wako's était repassée en troisième position devant Hirakawa prenant la suite de Cassidy sur la Lexus Keeper TOM's no1. Hirakawa reprenait finalement la troisième position à Oshima sur la LC500 no6, alors que derrière l'homme de la situation était Matsuda sur la GT-R Nismo, qui avec un rythme aussi élevé que Quintarelli lors de son relais ramenait la voiture du fond du classement où elle était tombée après sa pénaiité vers le haut du tableau.
Tsukakoshi sur la voiture de tête contrôlait le retour de Yamamoto, très à l'aise malgré ses pneus usagés, mais, alors qu'il restait deux tours à couvrir, la malchance frappait à nouveau la NSX Keihin, sous la forme d'une lame de diffuseur échappée de la NSX GT3 no777 et qui venait se planter comme une lance dans l'avant de la voiture de tête! Heureusement pour le leader, les dommages étaient limités et Tsukakoshi pouvait conserver quelques longueurs d'avance sous le drapeau à damier devant Yamamoto et Hirakawa qui complétait le podium. La première GT-R, celle de Matsuda, était cinquième et devançait celles de Takaboshi et Chiyo.
Le Real Racing attendait cette victoire depuis la dernière en 2013 et l'équipe de Katsutomo Kaneishi, passé bien près à maintes reprises depuis, mérite amplement ce succès. Jenson Button accède au podium pour la première course de sa première saison entière, une belle entrée en matière. Le pilote britannique avait l'élégance après la course de mettre en avant la performance de son coéquipier Naoki Yamamoto, qui a fait un second relais excellent, mais Button grâce à une habile gestion des pneus a largement fait sa part pour construire la seconde place de son équipe.
L'homme de la course reste cependant Nick Cassidy. Le jeune pilote néo-zélandais a fait honneur à son titre en remontant de la neuvième position jusqu'à la tête de l'épreuve dans une charge fantastique, pour que la Lexus Keeper TOM'S termine troisième bien que devancée en performance par les Honda et les Nissan. Ces dernières auraient pu faire un bien meilleur résultat sans les pénalités pour départ anticipé pas si évident et arriveront à Fuji avec confiance.
GT300
Après un départ sage qui voyait Mapelli conserver le commandement, les poursuivants de la Lamborghini faisaient rapidement monter la pression. Yasuda sur la GT-R Gainer prenait le commandement du groupe des poursuivants devant Tsuboi sur la Toyota 86 MC no25 et Richard Lyons sur l'Audi no21.
Après une poignée de tours en tête, Mapelli ne pouvait pas conserver le rythme et se faisait passer successivement par ses concurrents. Yasuda abandonnait à son tour le commandement à Lyons qui continuait la bagarre avec Tsuboi. Le plus gros incident de l'épreuve survenait entre deux GT300, quand Michigami sur la NSX GT3 no34 s'écrasait sur l'arrière de la GT-R Runup no360 de Shibata, qui se trouvait propulsé dans le mur en bord de piste. La GT-R souffrait de gros dégats à l'avant et son pilote était évacué. Souffrant d'une fracture à la cage thoracique, il en aura pour une bonne semaine d'hôpital mais devrait être sur pied pour la prochaine manche à Fuji.
L'indécision continuait en tête du GT300 avec deux nouveaux candidats dans le groupe de tête, Saga sur la Prius no31 et Nakayama sur la Toyota 86 MC Up Garage. Saga attaquait Lyons sur l'Audi de tête qui défendait comme un beau diable, et les deux voitures se touchaient dans une mêlée implicant également l'autre Prius GT. Les dégâts finissaient un peu plus tard par éliminer les deux autos, laissant à l'issue des ravitaillements les deux Toyota 86 MC no25 et no18 en bagarre pour la première place devant l'AMG-GT Leon no65 de Gamou et la Porsche D-Station no7 de Muller.
A l'issue d'un beau duel, Takashi Kobayashi sur la 86 MC Upgarage prenait finalement le commandement devant Matsui sur la no25 et passait la ligne en tête alors que Sven Muller, auteur d'une très belle course sur la Porsche no7, décrochait à l'arraché la seconde position devant Matsui en toute fin d'épreuve.
Cette première épreuve confirme que les trois constructeurs en GT500 abordent la saison très proches les uns des autres en performance, ce qui promet un championnat disputé. C'est vrai également en GT300 où le mix entre Mother Chassis, GT3 et JAF-GT a été constant. Rendez-vous à Fuji pour les 500 km de la Golden Week, la course ayant lieu cette année vendredi 4 mai.
Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
Pour résumer
Honda commence bien la saison de Super GT en signant un doublé après une course haletante. Les vainqueurs sont Tsukakoshi et Kogure, qui décrochent sur la NSX GT no17 du team Keihin Real Racing une victoire longuement attendue, devant Yamamoto et Jenson Button sur la no100 aux couleurs Raybrig, et la Lexus no1 de Ryo Hirakawa et Nick Cassidy, auteur d'une course remarquable.