Endurance : Oreca a choisi, ce sera le LMDh !
par Nicolas Anderbegani

Endurance : Oreca a choisi, ce sera le LMDh !

L'Endurance se prépare à un grand chambardement règlementaire et sportif, illustré par l'accord conclu entre l'ACO, la FIA et l'IMSA pour rapprocher leurs championnats respectifs et permettre à des constructeurs d'engager des voitures sur toutes les grandes épreuves de part et d'autre de l'Alantique. Alors que les rumeurs vont bon train sur les constructeurs qui pourraient s'engager et leurs choix de plate-forme technique, Oreca a déjà fait le sien. Histoire de faire pencher la balance ?

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La nouvelle donne du LMDh

Oreca est impliqué de longue date en Endurance, que ce soit à travers les prototypes LMP3, les LMP2, qui ont servi de base pour certains constructeurs (Alpine, Acura) ou à travers des partenariats avec Peugeot au temps de la 908 et Toyota actuellement avec la TS050. Un temps pressenti pour développer un projet Hypercar avec un grand constructeur (sochalien notamment...), Oreca change son fusil d'épaule et a tranché en faveur du LMDh, la nouvelle plate-forme qui va être promue conjointement par l'ACO et l'IMSA pour permettre un engagement aussi bien en WEC, au Mans et en Amérique du Nord. Et les raisons sont assez claires :

«Du côté d'ORECA, nous allons nous concentrer entièrement sur la plate-forme mondiale (LMdh, ndlr), ce qui signifie que nous ne travaillerons pas sur un projet Hypercar. Nous ne pouvons pas tout faire », a déclaré Hugues de Chaunac. «Pour le moment, je pense que le choix est facile. Tous les constructeurs ont de réels problèmes budgétaires car ils investissent beaucoup dans les technologies électriques et vertes (...) Donc, si c'est un petit budget, c'est beaucoup plus facile et je pense que pour un nouveau constructeur automobile qui arrive aujourd'hui, c'est le seul moyen attrayant. C'est un gros avantage. "

Même si de nombreux aspects techniques restent à éclaircir, il est entendu que les moyens nécessaires au développement d'une LMdh seront nettement inférieurs à la formule Hypercar. "Le gros problème est le budget", poursuit-il. «Si vous faites une Hypercar, c'est un budget élevé. Si vous faites une plate-forme mondiale, c'est un budget inférieur. Je pense que pour être attrayant aujourd'hui pour un constructeur automobile, ils posent deux questions: ma voiture peut-elle gagner Le Mans et Daytona? Oui. Le budget est-il bien inférieur à celui d'Hypercar? Oui."

Quid de Peugeot ?

Peugeot a annoncé il y a quelques mois son retour en WEC, en partenariat avec l'écurie Rebellion. Oreca était pourtant en pourparlers avec le Lion pour devenir le partenaire technique du programme, mais la donne change :

“Cette annonce a été faite au moment où Peugeot réfléchit à la direction que la marque doit prendre”, précise Hugues de Chaunac. “Ils travaillent sur leur projet Hypercar. En outre, pour les nouveaux équipementiers à venir, il est certain qu’ils veulent avoir la plate-forme mondiale. Nous avons suffisamment de discussions et de contacts en ce moment pour voir les intérêts des constructeurs. Je suis sûr que dans les mois à venir, avant juin, vous aurez une, deux ou trois annonces”.

Oreca, qui fait actuellement partie des 4 constructeurs agréés pour proposer les LMP2 type WEC, compte évidemment se positionner sur un marché potentiellement très porteur. Est-ce une manière d'orienter Peugeot, afin que le constructeur sochalien bascule au final vers le LMDh ? Quand on sait que Carlos Tavarès a l'ambition de ramener PSA aux États-Unis, une voiture mondiale capable de rouler et de gagner en IMSA aurait de quoi séduire. Ford, McLaren, Lamborghini, potentiellement Ferrari observent attentivement les évolutions en cours, alors que Toyota, Aston Martin et SGC ont confirmé, à priori, leur engagement Hypercar. Le LMDh a cependant une contrainte : un système hybride unique. Pour un constructeur désireux de promouvoir sa technologie et son savoir-faire, c'est un sérieuse limite...

L'Hypercar dindon de la farce ?

Encore trop cher l'Hypercar ? Le point crucial, ce sera la mise en place de la balance de performances, chargée d'équilibrer les différentes catégories et technologies. En effet, si, comme le dit Hugues de Chaunac, une LMDh moins chère a des chances de gagner Le Mans, à quoi bon investir dans une Hypercar beaucoup plus dispendieuse ? Et si c'est pour se perdre dans les méandres du "success handicap" mis en œuvre cette saison en WEC, on risque d'accoucher d'une usine à gaz qui ira à l'encontre de la convergence souhaitée. La formule Hypercar a eu du mal à décoller, a subi déjà des amendements pour se rendre plus accessible et a reçu enfin un coup d'accélérateur avec l'annonce de Peugeot. Sauf que le LMDh pourrait lui couper l'herbe sous le pied ? Les prochaines annonces permettront d'y voir plus clair.

Notre avis, par leblogauto.com

Intrinsèquement, une formule mondiale a du sens, à l'instar du TCR en Tourisme. Mais l'Hypercar séduit aussi, avec sa volonté de préserver une certain excellence technologique et donner aux constructeurs la part belle à leur savoir-faire. En somme, on retrouve dans ces formules les deux philosophies antagonistes des championnats américains et européens. Espérons que l'Endurance y retrouve toute sa splendeur !

Source : sportscar365.com

image : Oreca

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L'Endurance se prépare à un grand chambardement règlementaire et sportif, illustré par l'accord conclu entre l'ACO, la FIA et l'IMSA pour rapprocher leurs championnats respectifs et permettre à des constructeurs d'engager des voitures sur toutes les grandes épreuves de part et d'autre de l'Alantique. Alors que les rumeurs vont bon train sur les constructeurs qui pourraient s'engager et leurs choix de plate-forme technique, Oreca a déjà fait le sien. Histoire de faire pencher la balance ?

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