Audi et Peugeot l'annonçaient, ils veulent faire Le Mans avec trois auto chacuns. Les problèmes de la marque Allemande l'an dernier, et la première participation de Peugeot n'ont amené qu'une voiture de chaque coté à l'arrivée. Cette année, on veut "anticiper", et dupliquer la puissance de frappe. Trois sinon rien. Il y aura donc 3 Audi et 3 Peugeot.

Les Audi n°1 et n°2 seront engagées sous la bannière "Audi Sport North America", tandis que la n°3 sera sous le nom "Audi Sport Team Joest". Idem chez Peugeot, ou la 7 et la 8 sont du "Team Peugeot Total", tandis que la 9 est "Peugeot Sport Total"... Une manière de contourner le règlement (qui n'autorise que deux inscriptions par team), validées par l'ACO... qui devrait revoir son règlement ! Quoi qu'il en soit, avec trois bolides de chaque coté, la lutte sera féroce. Une belle édition pour la victoire au général.

Derrière, on retrouve le team Oreca avec deux Courage (n°5 et 6). Ajoutez les deux P1 de Pescarolo Sport et ce sont 7 voitures aux couleurs françaises qui tenteront de venir à bout de la domination Audi.

Les amoureux des Groupe C, et les nostalgiques des luttes Toyota Gt-One / Mercedes CLR / Nissan R390 vont être heureux. Car outre Peugeot, la Lola Aston Martin de Charouz, l'Epsilon Euskadi, mais aussi la Dome S102 seront fermées ! Une vraie évolution, avant l'arrivée d'un plateau fermé uniquement ? Creation, Rollcentre et Chamberlain sont aussi au rendez-vous.

En Lmp2, la grosse nouvelle, c'est l'arrivée des RS Spyder. Pas de chez Penske, ni du Dyson Racing, qui font pourtant les beaux jours de l'ALMS, mais du team Essex (Danois) et du team Van merksteijn Motorsport (respectivement n°31 et 34). Embassy, RML, Barazi, Saulnier, Quifel, les habituels des Le Mans Series se retrouvent dans la liste. La Lola du Kruse Schiller Motorsport (n°44) va permettre au moteur Mazda d'hanter de nouveau la nuit Mancelle (les amateurs apprécieront).

Si le Lmp1 fait la part belle aux français, les premières victimes collatérales se retrouvent ici en Lmp2. Pierre Bruneau et sa Pilbeam, ou encore la famille Welter et les WR ne seront pas de la fête. Si pour WR, l'absence de deux ans peut expliquer cette non sélection, Pierre Bruneau a de quoi être furieux. Pas de Le Mans Series ni de 24 heures, pour un concurrent régulier l'an passé... Dommage !

Sous représenté en Le Mans Series (c'est encore pire en ALMS), le GT1 aura au Mans une belle tête. Aston Martin, tenant du titre, y effectuera sa sortie annuelle. Le Corvette Racing y fera sa sortie annuelle avec concurrence, ce qui change de l'ALMS, tandis que Luc Alphand lui, se battera comme tout au long de sa saison.

2 voitures pour chaque team cité précédemment, auxquelles il faut ajouter une Aston Martin pour le team Modena, et une pour... Vitaphone ! La Maserati MC12 sera "troquée" pour une DBR9, une curiosité à ne pas rater. La seule Saleen engagée par Larbre, et la Lamborghini Murciélago du Spartak Racing sont bien seules. On imagine mal un exploit dans une catégorie vérouillée par Aston Martin et Corvette.

Le GT2 sonne comme la bataille de l'année entre concurrents Le Mans Series et ALMS. D'un coté Felbermayr, AF Corse, Virgo, soit des Top team de la saison passée en Europe. En face, le Risi Competizione, le Flying Lizard et le Tafel Racing. Une rencontre au sommet. Seules 3 Porsche seront alignées, avantage Ferrari avec 8 F430... On aurait aimé plus d'équité, mais de nombreux team ont "rendu" leur Porsche pour une F430...

Au milieu de ce plateau relevé, deux Spyker se promènent. Une officielle (la n°58), l'autre pour le Speedy Racing team... Un peu d'excentricité dans cette catégorie. Les Panoz GTLM ne sont plus là (LNT ayant arrêté leur exploitation pendant cette année). Risi semble bien en place pour l'emporter, à moins que le seul représentant français (IMSA Performance) ne réédite le succès de l'an passé ?

La liste des engagés en intégralité sur le site de l'ACO (en pdf)

Une liste qui en dit long sur la volonté de l'ACO de favoriser les team avec deux voitures, au détriment des artisans. Le coté F1 est aussi au rendez-vous, mais nous y reviendrons dans les jours qui viennent.

Source : Communiqué de presse ACO.