Aston Martin engage la Valkyrie aux 24H du Mans !

Aston Martin et les 24 heures du Mans, c’est une longue histoire. Si au début la marque se battait pour la victoire au général, elle a souvent décidé de plutôt aller voir du côté des GT si l’herbe était plus verte. Au général, Aston Martin a remporté l’épreuve en 1959 avec la DBR1. Mais, plusieurs fois l’épreuve s’est refusée à la marque comme en 1956 quand Sir Stirling Moss et Peter Collins terminent deuxièmes à un tour de la Jaguar Type D, l’ennemi de toujours.

1959 c’est la consécration avec un doublé. Carroll Shelby et Roy Salvadori l’emportent devant Paul Frère et Maurice Trintignant (Pétoulet pour les intimes). Après, Aston Martin se fait plus rare dans la Sarthe. Il y a eu des partenariats avec des privés. Et il faut attendre l’AMR1 et le Groupe C pour revoir Aston Martin. Mais, depuis 2005, Aston Martin est revenu en force, en GT avec la DBR9, mais aussi en catégorie reine avec la Lola-Aston Martin B09/60 en 2009/2010/2011. A la V8 Vantage succède la Vantage, mais c’est du GT/GTE.

Ainsi Aston Martin revient pour la gagne au géneral. La marque revient avec le soutien de « Heart of Racing » et alignera au moins une Valkyrie de course à partir de 2025. La voiture sera éligible WEC et IMSA. Son aérodynamique devrait être « dégonflée » (Adrian Newey l’a conçu pour générer beaucoup d’appui par effet de sol) et la motorisation aussi.

Adieu l’hybridation

« La performance est le sang de tout ce que nous faisons chez Aston Martin, et le sport motorisé est l’expression ultime de cette volonté d’excellence » selon le patron Lawrence Stroll. « Nous avons été présents au Mans depuis les débuts, et au travers de tous ces efforts glorieux, nous avons réussi à remporter Le Mans en 1959 au général, et en catégorie 19 fois au cours des 95 dernières années. Maintenant nous revenons sur les lieux de ces premiers succès, avec pour but d’écrire une nouvelle histoire avec un prototype de course inspiré par la voiture de série la plus rapide jamais produite par Aston Martin ».

Le prototype aura droit à une version modifié du moteur Cosworth V12 atmosphérique que l’on trouve dans la Valkyrie de série. Ce dernier développe plus de 1000 chevaux mais le règlement WEC limite à 500 kW la puissance disponible (thermique+électrique). Aston indique d’ailleurs que cette Valkyrie de course ne sera pas hybride, tout comme la version « track » de la voiture. En gros, Aston Martin fera comme Glickenhaus ou Vanwall, du 100% thermique.

Aston Martin s’enorgueillit déjà d’avoir le seul prototype dérivé d’un modèle de route. C’était le point de départ du nouveau règlement Hypercar et si Toyota a commencé à développer une GR10 de route, le projet a été remisé au placard quand l’ACO a fait sauter cette obligation règlementaire.

Mais, Aston Martin n’oubliera pas les GT pour autant. Le constructeur prépare de nouvelles GT3 et GT4 basées sur la Vantage. Et la GT3 sera alignée en LMGT3, la catégorie qui remplacera le GTE pour le WEC et les 24 heures du Mans. Ces nouvelles GT seront alignées en WEC, IMSA et SRO mais aussi d’autres championnats GT.

Notre avis, par leblogauto.com

Enfin ! Aston Martin le reconnait même : le règlement Hypercar a été fait pour la Valkyrie (ou la Valkyrie a été conçue autour de ce règlement), mais aura mis du temps à s’y inscrire ! Il faut dire qu’entre temps Lawrence Stroll a lancé la marque anglaise en Formule 1 et que cela a pris de l’énergie et du budget. Désormais, Aston Martin va être présent sur la F1, l’endurance, le WEC, l’IMSA, etc. Mieux que les autres constructeurs historiques.

Désormais, on rêve d’un équipage de grands pilotes. Sebastian Vettel a gardé de bonnes relations avec Aston Martin. Fernando Alonso est pilote de l’écurie en F1. Et Red Bull a été impliqué dans la création de la Valkyrie. Vous la voyez la triplette Vettel-Alonso-Verstappen ? En tout cas ce serait un énorme coup pour l’endurance et les 24 heures du Mans ! Allez chiche Lawrence ?

(13 commentaires)

  1. je verrais bien le fiston Stroll. Qu’il laisse la F1, et il peut rebondir en WEC car il y sera un bon sprinter.

    1. Tout le monde y pense…
      Le trio Vettel-Alonso-Verstappen serait bien pour l’endurance….mais illusoire. Cela ressemble tout de même à un projet « à la petite semaine » pour la communication. Toyota et Ferrari ont démontré que sans hybridation c’est injouable.

  2. Décision surprenante à plusieurs points car déjà pas très attendu car suite à l’engagement en F1 beaucoup supposaient que c’était fini pour le LMH, surtout l’absence d’hybride couplé au choix du V12 sont pour moi surprenante, le V12 risque de poser un soucis au niveau du poids (si tous les autres sont partis sur des V6/V8 turbo il y a une raison) et l’hybride aurait aidé pour la conso et le couple à bas régime.

    J’ai bien l’impression que ce programme est lancé pour caser le fiston et surtout sécuriser 2 spots GT3 en WEC!

    1. Le programme est payé par le milliardaire propriétaire de l’écurie the heart of racing. Thr est déjà propriétaire d’une Valkyrie amr pro.

      De la pub sans trop de frais pour Aston Martin.

      1. Oui enfin un mécène ça ne suffit pas à bâtir un tel programme, papa Stroll va devoir y mettre un peu de sa poche aussi, mais en tout cas les choix techniques surprennent car en toute logique ils auraient du partir sur un V6/V8 turbo couplé à un système hybride sur l’essieu avant ce qui n’est pas le cas, les 2 LMH non-hybrides ne marchent pas en WEC!

  3. La grille 2024 des 24h du Mans va être grandiose, ça va encore s’améliorer en 2025 ! Et avec un V12 atmo ! Par contre, sans hybridation ni turbo, on peut effectivement être inquiet concernant la compétitivité de la Valkyrie.

  4. En l’occurence The Heart of racing est, je le pense, bien plus qu’un mécène. Gabe Newell, son fondateur, a une fortune de plus de 4 milliards de dollars supérieure à celle de Lawrence Stroll… De toute évidence c’est multimatic qui va s’occuper du développement de l’auto (ils s’occupent déjà beaucoup de la valkyrie amr pro), Newell peut bien leur signer les chèques directement….

    Le choix du v12 est logique au vue des objectifs promotionnels de l’entreprise. Préstige, son envoutant et histoire mythique.
    L’abandon du système hybride s’impose aussi, certainement beaucoup trop complexe à maîtriser pour une équipe n’ayant aucune expérience dans l’engagement de prototypes.

    1. Oui, rien que pour le V12 déchirant la nuit, cela vaut le coup 🙂

      Après, ces hypercars « simples » tordent le bras d’un règlement déjà laxiste…l’ACO doit jouer de la EOT (equivalence of technology) pour que les constructeurs qui investissent un programme hybride maîtrisé de bout en bout (LMH) soient « avantagés » et récompenser.

      Ici, il semble que c’est plus un programme « à la Glickenhaus » ou « à la Vanwall ». Perso cela pourrait même mériter une « sous-catégorie » comme Le Mans en a eu pendant des années…genre 8e au général mais 1er des Hypercar non hybrides…Cela fait un peu l’école des fans mais cela permet d’attirer du monde.

  5. +1 pour la sous catégorie, j’espère que l’ACO lit votre site ! Ce serait une bonne solution, ça organiserait un peu le plateau !

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