Une grille d'endurance, c'est très souvent les LMP1/Hypercar devant, puis les LMP2, puis les GTE. Mais certaines LMP2 vont être plus lentes que des GTE, et des GTE-Pro plus lente que des GTE-Am (amateur). Cela crée un peu de tension au départ le temps que les voitures doublent.

Cette année, il y a des "LMP2 P/A". Ce sont des LMP2 dont un des pilotes est un amateur. C'est le cas des équipages #70, #24, #17, #25, #49, #39 et #74. Pour le #17, avec Laurent Thomas, la mauvaise nouvelle est tombée hier : jet d'éponge. Déjà, Kyle Tilley, pilote et patron de l'écurie Era Motorsport s'est blessé à l'épaule. Thomas Laurent (vainqueur LM P2 2017 et 2d au général) est appelé en renfort. Les ennuis ne s'arrêtent pas et la voiture est poussée dans les barrières par un concurrent. Elle est reconstruite mais visiblement Dwight Merriman, entrepreneur et pilote amateur a perdu la confiance dans la voiture. Il faut dire que les LM P2 cette année ont moins d'appui et que la #17 roule avec de nouveaux pneus Goodyear durs. Abandon.

Les 24 Heures du Mans sont l'une des plus grandes courses auto au monde et attirent toujours les plus grands pilotes. Plusieurs d'entre eux sont d'anciens pilotes de F1. Plusieurs sont aussi "fils de" (en ayant leur carrière aussi). Le Mans, cela se court aussi en famille comme les Magnussen père et fils, ou les frères Robin. Jan Magnussen sera d'ailleurs le plus capé sur la grille pour sa 23e participation (dont 4 victoires en catégorie).

Qui pour la victoire ?

Côté victoire, Toyota reste LE favori. Visiblement la GR010 a un peu caché son jeu et s'est montrée très véloce. Toyota est une équipe pro qui ne commet que peu d'erreurs et depuis 2016 et les "23h56" du Mans, Toyota a renforcé ses tests d'endurance.

Glickenhaus est le petit poucet de l'Hypercar. La "hype" autour de l'équipe vient du fait que ce sont des privés qui font tout de A à Z ou presque. Une aventure du Mans "à l'ancienne". Un podium est envisageable s'ils vont au bout des 24 heures sans pépin mécanique.

Et Alpine ? Alpine Signatech roule une ancienne LM P1, l'Oreca 13 de Rebellion, adaptée pour le règlement Hypercar. La voiture est rapide, fiable, mais a un désavantage par rapport aux autres : 75 litres seulement pour le réservoir contre 90 litres pour Toyota par exemple. Pour Alpine, il va falloir réussir à aller vite tout en allongeant les relais d'un tour. Théoriquement, ils devraient faire des relais de 11 tours contre 12 pour les autres Hypercars. Leur podium final dépendra de leur capacité à faire le petit tour de plus.

Quid de la pluie ?

A moins que tout se joue avec la météo ? La pluie est annoncée pour la fin d'après-midi. Mais, la pluie aux 24 Heures du Mans n'est jamais certaine. Il peut pleuvoir à un bout du circuit et pas à l'autre. Cela peut être menaçant tout le weekend et ne pas pleuvoir. Bref, c'est un aléa.

N'oublions pas non plus qu'ils sont un peu plus de 60 équipages au départ et que le trafic est toujours un souci au Mans. Surtout que mi-août, on a 14 heures de jour pour 10 heures de nuit (contre 18h de jour et 6h de nuit mi-juin).

Il y a eu pas mal d'erreurs lors du warm-up avec une grosse chaleur pour Kubica aux S de la forêt (là où Kobayashi sur Toyota s'est fait peur aussi). Surprises à venir ? L'allègement de l'appui aérodynamique pourrait en surprendre plus d'un.

Notre prono boule de cristal

Allez, si on devait se mouiller, on donnerait en résultat de demain 16h :

• Toyota #8
• Toyota #7
• Alpine #36

A noter que chez Renault, on envisage le LMDh (équivalence Le Mans Daytona hybrid) pour l'an prochain. Un moyen de rester en hypercar à "petit" budget.

La grille des 24H du Mans 2021