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par Alain Monnot

24 heures du Mans 2018 - Minuit : l'heure des braves

Comme dans chaque course de 24 heures ou presque, après 5 à 6 heures de course, les choses se placent peu à peu. Il s'opère comme une sorte de décantation et l'on voit apparaître une physionomie générale dans chaque catégorie.

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Alors que l'on s'était interrogé sur un arrêt  anticipé de la Toyota N°7 et même si on n'avait pas reçu d'information sur le sujet, nous avons pu apprendre qu'il s'agissait d'une crevaison lente, tout comme en fut victime un peu plus tard F. Alonso.

En conséquence et de manière délibérée, le staff Toyota décidait de décaler les ravitaillements des deux autos, en incitant sans aucun doute tous leurs pilotes à la plus grande circonspection pour entreprendre les doublages, qui avaient soulevé les cris du public, tant parfois ils étaient osés.

Dans ces conditions, malgré tout, les Toyota dans le même  tour, ne sentent pas à l'abri de la SMP N°17 maintenue à 2 tours avec la Rebellion sur ses talons.

En LMP2, la guerre des nerfs est totale, à preuve Olivier Panis  nous demandant de revenir plus tard pour lui parler car il a n'a pas le temps, alors que nous interviewons Timothé Buret, qui vient de laisser le volant de la Ligier N°23 -en troisième position- à Will Stevens.

Vous avez piloté durant combien de temps?

"Je viens d'effectuer un quadruple relais  de 30/35 minutes chacun,  ce qui doit pas être loin de faire 2h15."

On est dans quel état en descendant de l'auto?

"On se donne au maximum derrière le volant et ça n'est pas de tout repos, on descend un peu lessivé. Mais, on est bien organisé, on a la chance d'avoir un bon staff qui nous entoure pour avoir une bonne récupération pendant la course, alors on va en profiter."

Et la voiture ?

"Oui, on a une bonne auto, elle est solide en course. On a bien travaillé pour la cinquième place de la catégorie en qualification. Donc, on est confiant sur le potentiel de la voiture et à ce moment de la course, on est déjà fier d'être à ce niveau  on donne le maximum et on  est prêt à amener la Ligier au plus haut."

Vous ne trouvez pas que les GTE complexifient votre course?

"Il ya a les GTE Pro et Am, qui ne roulent pas toutes au même rythme. Certaines vont être faciles à doubler, d'autres un peu moins surtout dans quelques portions très techniques. En fait, cela fait partie intégrante de la course d'endurance, c'est assez compliqué mais on essaie de gérer au mieux pour perdre le moins de temps possible."

Et devant il me semble qu'avec les LMP1 il n'y a pas une grande différence avec vous?

"Et non, effectivement j'ai été surpris de leur vitesse en ligne droite comparée à nous. Au bout de ligne droite il me semble qu'ils (les hybrides)freinent plus tôt que nous. On a tous un bon niveau dans le sport auto et on peut rouler tous ensemble sans s'accrocher."

Nous avons évoqué avec Timothé son engagement personnel pour le Mécénat chirurgie cardiaque. A  ce sujet le pilote "au grand cœur" nous déclare:

"C'est une cause qui me tient à cœur depuis que je l'ai découverte chez Panis-Barthez Compétition. Cette saison au niveau du Trophée Andros, j'ai lancé une collecte pour récolter des fonds destinés et du coup on a pu sauver un enfant et je m'investis effectivement en tant qu'ambassadeur de cette association."

La SMP #17 file à la faute

Alors que nous étions en train de surveiller les bagarres incessantes dans la catégorie GTE Pro, un véritable coup de tonner éclata à 22h57 quand dans les virages Porsche la SMP N°17 échappait à pilote russe Matevos Isaakyan. L'auto ayant amorcé un tête à queue, est allée taper de l'arrière et, au grand dam de toute l'équipe, Stéphane Sarrazin en tête, la déception de l'équipe était visible alors que la voiture était mise en sécurité et que les challengers des Toyota devenaient, de fait, les deux Rebellion  N°3 et N°1 à 3 et 5 tours des Toyota.

C'était sans compter sur la volonté du russe de repartir coûte que coûte. Ayant déposé le capot arrière, Isaakyan reprenait la piste pas pour longtemps, une surchauffe ayant condamné le moteur.

A propos de la catégorie GTE Pro David Richards Président d'Aston Martin- après avoir piloté au Festival Aston- reprenait sa casquette de grand boss pour ne déclarer: "Oui, nos autos ne sont pas assez vite mais les  BMW ont 10 kilomètres/heure de plus que nous en vitesse de pointe et il va falloir revoir cela."

Effectivement, si les Aston sont hors du jeu, ici au Mans, les autres protagonistes s'en donnent à cœur joie et l'on retrouve Porsche, BMW, Ford et Ferrari avec le même nombre de tours couverts et le même nombre d'arrêts. Qui pliera l'échine en premier? On risque bien de se poser la question jusqu'à la ligne d'arrivée.

Les affaires en GTE Am devront se régler entre Porsche et Ferrari mais sans doute au dernier moment là aussi.

Classement de chaque catégorie à minuit

LMP1
17Toyota144 tours
28Toyota144 tours
33Rebellion140 tours
LMP2
126G-Drive137 tours
236Signatech Alpine136 tours
323Panis-Barthez136 tours
GTE-PRO
192Porsche127 tours
291Porsche127 tours
381BMW127 tours
GTE-AM
177Dempsey-Proton124 tours
284JMW Motorsport124 tours
385Keating Motorsports124 tours

Alain Monnot

Illustration : T. Emme/Leblogauto.com, A.Monnot

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Pour résumer

Comme dans chaque course de 24 heures ou presque, après 5 à 6 heures de course, les choses se placent peu à peu. Il s'opère comme une sorte de décantation et l'on voit apparaître une physionomie générale dans chaque catégorie.

Alain Monnot
Rédacteur
Alain Monnot

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