Le Président de l'ACO, Pierre Fillon avait organisé une visite de la grille, où s'alignaient 60 autos. Pour cette traditionnelle revue d'effectifs, il était accompagné de Jean Todt et de Chase Carey le patron de la F1 et starter de cette 85ème édition.
A partir d'une évacuation de la piste, déclenchée 40 minutes avant le baisser du drapeau, la procédure immuable était lancée.
Pour les pilotes prenant le départ, c'est combinaison nouée à la ceinture et casquette sur la tête, qu'ils se tiennent près de leurs montures.
Le public énorme, lui aussi s'abrite derrière parapluies, ombrelles, chapeaux, casquettes. Tout le monde redoute cette chaleur, qui pourrait bien ébranler les organismes humains mais aussi perturber le rendement des moteurs et l'endurance des pneumatiques.
TOYOTA veut maîtriser la situation
Dès le départ on voit se dessiner la stratégie de Toyota qui entend bien se montrer maître du jeu en imposant son rythme. Ainsi, la Toyota N°7 se porte en tête en tournant en 3'18'' obligeant la Porsche N°1 à ne pas se laisser distancer, ni être doublée par la Toyota N°8, alors que l'autre Porsche N°2 ne veut pas faire reprendre par la troisième Toyota N°9.
En LMP2, les intentions des teams Jackie Chang N°38, de la Vaillante N°31, des Manor N° 25 et N°24 ou encore la N°28 du TDS Racing ne font aucun doute. Qu'importe la chaleur, il faut se positionner d'entrée de jeu et ne laisser partir personne. Chez Alpine malgré un peu plus de prudence semble-t-il la N° 36 pilotée par G. Menezes sort dans les graviers et peine à se sortir seule de ce piège là.
Les Aston Martin semblent imposer leur loi en GTE Pro devant la Ferrai N° 51 également très incisive.
L'excellent F. Rees emmène le peloton des GTE Am avec sa Corvette N° 50 devant Aston et Ferrari. Là aussi on se fait aucun cadeau.
Après 45 minutes, les LMP1 ont ravitaillé pour la première fois et, ce sont les deux Toyota N°7 et N°8 qui se bagarrent en tête, Buemi passant Conway sans trop se poser de question.
La course est bien lancée. Dans toutes les catégories personne ne semble vouloir laisser sa part aux chiens. Pour les LMP2 les teams ont lâché la meute de pilotes capés et redoutables pour cette première vague d'assaut. Il conviendra d'observer la situation quand les pilotes moins aguerris seront au volant sans doute après plus de trois heures de course.
Alain Monnot, illustration : T. Emme/le blog auto