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par Alain Monnot

24 Heures du Mans 2019 - H+8 : gouttes piégeuses pour Thomas Laurent et la Rebellion N°3

Une édition des 24 heures du Mans sans gouttes de pluie, ce n'est pas une édition véritable. 2019 en est une. Oh il n'a pas plu de quoi avoir à appeler Noé. Mais suffisamment pour faire du "gras mouillé" glissant comme du verglas.

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Sur le coup de 20 heures après le retrait des voitures de sécurité déployées suite à une sortie de piste au virage du Tertre rouge, de l'Oreca #43 de RLR MSports, on assista à une reprise en fanfare de la lutte entre les leaders en LMP2 avec un André Negrao, pilote de l’Alpine A470-Gibson #36, qui double, de la manière la plus nette Roman Rusinov au volant de l’Aurus 01-Gibson #26 de G-Drive Racing, dans la ligne droite des Hunaudières.

On perçoit des légères gouttes et les teams vérifient la température des pneus adéquats dans les containers chauffants. Pourtant rien d'alarmant à priori et les métronomes  Toyota continuent leur ronde alors que Thomas Laurent ne s'empare avec la Rébellion #3 de la troisième place au détriment de la SMP #11.

Juste après cette superbe action le même Thomas Laurent se faisait semble-t-il piéger au freinage de la première chicane des Hunaudières (sans doute une partie mouillée) et sa voiture tapait plusieurs fois le rail. La piste fut immédiatement placée sous drapeaux jaunes  avant le lancement des voitures de sécurité. Pour rappel, vu la longueur du circuit de plus de 13 km, il y a 3 voitures de sécurité qui rentrent en piste s'occupant chacune d'un tier du circuit.

Ensuite, seule la zone considérée restait sous drapeau jaune pour permettre un nettoyage sérieux de la piste et la course reprenait -un peu- ses droits. Ce qui est une bonne chose en soi car il fut une période, où la direction avait quasiment peur de son ombre, au point de déclencher de manière intempestive les safety cars et en les laissant en piste par principe de précaution, beaucoup trop longtemps, tuant ainsi la course.

Il est à noter que chez Toyota la #8 a ravi la première place à la #7 après une excursion hors piste de Lopez, alors que la SMP Racing #17 récupérait la troisième place occupée par la Rébellion #3 reléguée en cinquième place, à 2 tours.

Un truel en LMP2

En LMP2, là aussi, on a été un temps alerté par une éventuelle ondée, qui ne vint pas. Comme on se marque à la culotte il semble bien que les stratèges de chacune des trois équipes de tête: Signatech-Alpine, G Drive et Jackie Chan, intègrent dans des logiciels de simulation toutes les données connues des adversaires, leur permettant d'anticiper  ce qu'ils devront réaliser pour  garder ou prendre la tête de la catégorie. On se dit qu'à ce petit jeu, il faut avoir les nerfs solides pour tenir 24 heures avec des écarts aussi faibles entre ces trois prétendants à la victoire, même si derrière personne ou presque ne démérite, puisque l'on trouve encore 5 autos dans le même tour.

A 21 h57, André Negrao sur l'Alpine a dû rendre les armes face à la poussée et au dépassement redoutables de Jean Eric Vergne et se résigner à n'être que second. La course n'est pas finie nous glisse-t-on chez Alpine, qui conserve toujours son double objectif de gagner les 24 heures et le championnat.

Philippe Sinault nous confirme que la course est particulièrement tendue entre les "full course yellow" et les voitures de sécurité. Il faudra profiter d'une opportunité pour reprendre la tête. Il apprécie les relais effectués jusqu'à présent par ses trois pilotes dans des conditions fort délicates.

Il est à noter que les écarts des temps au tour entre la Toyota #8 et les  non hybrides, en LMP1, ne sont guère importants et oscillent entre 2 et 3 secondes. Alors qu'entre la meilleure LMP1 et les meilleures LMP2 on chiffre cela à 7 ou 8 secondes.

La BoP c'est magique pour le suspense

A 22 h, dans la catégorie GTE Pro la lutte est toujours aussi farouche et si la Porsche #92 du GT GT Team  tient en respect, semble-t-il de manière constante, la Corvette Racing #63 et la Ferrari AF Corse #51, on ne peut pas nier que la Ford Chip Ganassi team #67 ne reste pas une menace certaine pour ce trio de tête.

En GTE Am, la Ford Keating Motorsports #85 tient en respect à un tour  la Ferrari JMW Motorsport #84 et la Porsche Team Project #56.

Texte : Alain Monnot, Photos : T. Emme/A. Monnot

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Pour résumer

Une édition des 24 heures du Mans sans gouttes de pluie, ce n'est pas une édition véritable. 2019 en est une. Oh il n'a pas plu de quoi avoir à appeler Noé. Mais suffisamment pour faire du "gras mouillé" glissant comme du verglas.

Alain Monnot
Rédacteur
Alain Monnot

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