L'épreuve du Qatar inaugure une saison d'endurance qui s'annonce exceptionnelle avec un nombre d'hypercars record et un nouvel âge d'or dont il faut profiter. Pour Peugeot, ce sera aussi l'occasion d'introduire un prototype dont le concept est entièrement revu. Déjà, il a un aileron. Surtout, il va troquer les roues de 31 cm avant et arrière contre des 29 cm à l'avant et 34 à l'arrière, comme beaucoup d'autres. En 2023, ce point du règlement avait changé "trop tard" et seul Toyota avait investit pour repenser sa GR10 avec ces nouveaux pneumatiques.

Cela change la disposition de certains éléments et c'est finalement la répartition des charges et l'aérodynamique qui doivent être entièrement revues. La 9X8 Evo est plus qu'une évolution, c'est un nouveau prototype. Et il faut donc entièrement repasser le protocole d'homologation pour Peugeot. Plus long qu'une homologation d'évolution, cela n'était à priori pas possible avant le Qatar. On ne verra donc la nouvelle 9X8 qu'en avril aux 6 heures d'Imola.

Pour l'épreuve de Doha, qui débute le 24 février prochain par le prologue et l'épreuve proprement dite le 2 mars, Peugeot continuera de ronger son frein. Au moins, ils pourront compter sur une BoP plus favorable. La "balance of performance" est un système censé compenser les forces et faiblesses de chacun. Après chaque épreuve, elle est recalculée en fonction des résultats. Vu la saison 2023 de Peugeot, la 9X8 devrait être un poil plus proche des concurrentes. Et pour la 9X8 Evo, il faudra attendre la nouvelle BoP à moins que le WEC ne se base sur la BoP de la 9X8 2023 ce qui avantagerait énormément Peugeot en théorie.

Le point d'interrogation reste le groupe motopropulseur qui peut être modifié, grâce à des "jetons" (ou des jokers). Les bonnes (on l'espère) performances au Qatar seront donc peut-être en trompe-l'oeil avec une BoP trop favorable au prototype 9X8 2023.