La folle remontée des Peugeot

On croyait les trois Audi intouchables en monopolisant les trois premières places de la grille, mais c'était oublier qu'en sport-auto, tout peut arriver. Dès le départ, Timo Bernhard, qui s'élance pourtant de la pole, se fait passer par André Lotterer. Derrière, Allan McNish perd sa R18 aux combes, et repart dans le trafic. Un départ étrange, qui profite aux Peugeot 908 qui remontent. La n°7, qui était la mieux placée sur la grille, remonte logiquement plus rapidement. Alexander Wurz ne met que quelques tours à recoller aux deux Audi de tête. Derrière,Bourdais et Montagny s'arrachent, et sont respectivement 4e et 9e. Après le premier ravitaillement, Alexander Wurz mène. Les qualifications loupées sont oubliées.

Les complications commencent chez Audi

L’Audi n°3 de Dindo Capello au ralenti un peu avant les deux heures de course. Un souci de limiteur de régime ralenti la R18, mais elle repart à l’amorce du Raidillon de l’Eau Rouge. Stéphane Sarrazin en a profité pour passer. Une autre Audi, la n°1, est-elle repassée par les stands suite à une touchette avec une Formula Le Mans. La n°2 va elle se retrouver bloquée dans les stands, suite à une neutralisation, perdant plus de 2 minutes...

Les Audi sont moins rapides en rythme, et les trois Peugeot se retrouvent groupées à la mi-course. Le scénario le plus improbable avant le départ se réalise : Anthony Davidson (n°7) devance Pedro Lamy (n°9) qui devance lui Stéphane Sarrazin (n°8). Qui pouvait imaginer pareil retournement de situation ?

La croisade de Tom Kristensen

Les Audi sont contraintes à une course derrière les Peugeot 908. Sensiblement moins rapides que les Lionnes, les Audi R18 semblent meilleures en consommation dans la seconde partie de la course. Si lors des premiers relais, les Audi s'arretaient régulièrement avec des relais plus courts, il semble que cette tendance s'inverse... L'Audi n°3 profite d'une sortie de Pedro Lamy pour prendre la troisième place. A plus d'1:40 de la première Peugeot, le Danois attaque. Pendant 30 minutes, Monsieur Le Mans enchaîne les tours rapides et recolle à 20 secondes. A la suite d'un contact à l'arrière gauche, la n°3 est malheureusement touchée... Quelques minutes plus tard, la Peugeot 908 n°9 de Simon Pagenaud est trahie par sa suspension avant droite... Kristensen récupère donc finalement son bien, mais c'est Peugeot qui signe le doublé ! Il s'agit de la cinquième victoire consécutive dans les Ardennes belges d'une Peugeot 908.

Doublé Oreca en LMP2

Le LMP2 aura connu de nombreux rebondissements. C'est la Zytek de l'équipe Greaves qui tient un moment la tête. Tom Kimber Smith réalise un superbe premier relais, avant de donner le volant à Karim Ojjeh. Ce dernier s'accroche avec la LMP2 du Level 5 Motorsports. La voiture américaine sera d'ailleurs, plus tard dans la course, victime d'une sortie de piste folle dans la raidillon, sur un problème de suspension. A moins de deux heures de l'arrivée, le prototype n°45 de l’équipe Boutsen Energy Racing occupe la tête de sa catégorie, avec un tour d'avance sur la n°46.

C'est finalement Mathias Beche, pour le TDS Racing, qui passe la ligne en premier. La Honda du Strakka Racing tombe elle en panne d'essence sur la ligne, et se classe finalement troisième.

Doublé Ferrari en GT

La première heure du Gt est passionnante, avec une magnifique bataille entre Rob Bell (Ferrari 458 n°66) et l’autre 458 de Jaime Melo. Augusto Farfus amène sa BMW M3 en troisième place de la catégorie. Jaime Melo mène la course après 3 heures, tandis que Giancarlo Fisichella et Rob Bell s'en donne à coeur joie derrière.

Rob Bell, sur l'impressionnante Ferrari JMW, sort un peu large après les Combes. Il pursuit mais est contraint, quelques minutes plus tard, de repasser par son stand, fuite d'eau. Andy Priaulx et Uwe Alzen se battent, et parviennent à ramener la BMW sur la troisième marche du podium. Melo écope d'ailleurs d'un stop and go pour dépassement ur la BMW, sous drapeau jaune.

La Ferrari de tête souffrant d'une crevaison, c'est la Ferrari discrète depuis le début, du Hankook Farnbacher, qui prend le meilleur. Allan Simonsen est en tête... mais Fisichella prend le meilleur. Doublé Ferrari, et bon résultat pour BMW. Belle victoire de Raymond Narac avec Nicolas Armindo en GTE-Am, qui vient effacer le souvenir douloureux du départ des 6 Heures du Castellet.