Volvo Cars, détenu par le groupe chinois Geely Holding, prévoit désormais une gamme de modèles à la fin de la décennie composée d'au moins 90 % de voitures électrifiés. L’élargissant pour y inclure à la fois des véhicules uniquement à batterie et des hybrides rechargeables combinant l'énergie de la batterie avec un moteur à combustion interne.
En outre, jusqu’à 10 % pourraient être un « nombre limité » d’hybrides légers, qui fonctionnent principalement à combustion interne et stockent l’énergie électrique du freinage dans une batterie de 48 volts pour faciliter l’accélération et améliorer l’économie de carburant.
L'entreprise affirme s’adapter ainsi aux « conditions changeantes du marché et aux demandes des clients ».
« Nous sommes convaincus que notre avenir est électrique », a déclaré le PDG Jim Rowan dans un communiqué. « Cependant, il est clair que la transition vers l’électrification ne sera pas linéaire et que les clients et les marchés évoluent à des rythmes d’adoption différents. »
Pour rappel, en novembre 2022, Volvo avait annoncé se désengager totalement du moteur thermique. Cédant pour cela une participation industrielle à son propriétaire chinois Geely. Une opération intervenant dans le cadre de l'accord Renault-Geely. Le constructeur suédois avait alors cédé sa participation de 33% dans Aurobay, entité exploitant notamment deux usines de moteurs en Chine et en Suède.
L'opération s'inscrivait dans la stratégie du constructeur suédois d'être 100% électrique d'ici 2030. Son ambition était de faire de « Volvo Cars le premier constructeur automobile à entièrement sortir de ses participations dans le développement et la production de moteurs à combustion interne", écrivait-il fièrement dans un communiqué.
Volvo Cars visait alors un objectif intermédiaire de 50% de ventes dans l'électrique et de 50% dans l'hybride en 2025. Soit dans 4 mois ….
Les constructeurs poussés vers l’électrique par les contraintes européennes
La poussée vers les voitures électriques est motivée par les limites européennes sur les émissions qui mettent fin à la vente de voitures à combustion interne d'ici 2035, avec une exception possible pour celles fonctionnant avec des carburants neutres en carbone. Cette poussée réglementaire s'inscrit dans le cadre des efforts visant à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre des accords de Paris de 2015 visant à lutter contre le changement climatique.
Mais l'adoption des voitures électriques ne se fait pas aussi rapidement et facilement que prévu. Le marché étant notamment dépendant des aides à l’achat et des craintes quant au manque d’autonomie des véhicules.
Or, l'Allemagne a abandonné les subventions à l'achat au début de cette année tandis que parallèlement la construction de stations de recharge a pris du retard. Un contexte global qui au final pousse les consommateurs à se tourner vers les véhicules à combustion interne ou hybrides, ces derniers permettant notamment de contourner la problématique de recharge.
Notre avis, par leblogauto.com
Volvo est le dernier constructeur automobile en date à revoir à la baisse ses ambitions en matière de véhicules électrifiés. Mercedes-Benz a annoncé que son objectif de 50 % de ses véhicules équipés de moteurs électriques d'ici 2025 serait reporté à 2030, tandis que Ford réduit ses investissements dans la production et la technologie électriques.
Sources : Volvo, Associated Press, Reuters