Une approche exclusivement axée sur les VE dangereuse pour l’emploi
L’étude, commandé aux consultants de PwC Strategy& "met en évidence les risques d'une approche exclusivement axée sur les véhicules électriques pour les emplois de centaines de milliers de personnes", a indiqué la secrétaire générale de la CLEPA, Sigrid de Vries.
Demande de prise en compte de l’impact social dans les politiques publiques
La secrétaire générale de la CLEPA réclame également une prise en compte de cet impact social dans les politiques publiques.
Selon l’étude, l'électrification pourrait toutefois permettre de nouveaux recrutements, notamment dans les logiciels, la fabrication et l'assemblage des éléments de batteries. Ce qui réduirait la perte nette d'emplois à 275.000 personnes.
La création d’emploi suppose une filière européenne de batteries compétitive
Pour que des emplois puissent être créés, cela suppose toutefois l’émergence d'une filière européenne compétitive de batteries face aux champions asiatiques.
Autre élément non négligeable, les emplois créés ne seront pas forcément situés dans les régions où la transition énergétique devrait conduire à la suppression de postes.
Les activités nouvelles ne seront pas forcément localisées dans les mêmes régions, ni les mêmes entreprises, souligne encore l’étude.
L’UE pour l’arrêt de ventes de véhicules neufs thermiques en 2035
En juillet dernier, la Commission européenne a proposé un texte qui prévoit de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves dans l'UE à partir de 2035, ce qui entraînerait de facto l'arrêt des ventes de véhicules essence et diesel à cette date - y compris les versions hybrides et hybrides rechargeables - au profit des seules motorisations 100% électriques.
L'association d'équipementiers européens : un lobby puissant
L'association d'équipementiers européens regroupe 3.000 entreprises qui emploient 5 millions de personnes, dont les poids lourds du secteur comme Bosch, Faurecia, Schaeffler, Valeo ou ZF.
Les équipementiers réclament un cadre réglementaire ouvert à toutes les solutions
Bien qu'engagés dans la transition énergétique, ces équipementiers réclament "un cadre réglementaire ouvert à toutes les solutions disponibles, comme l'utilisation de technologies hybrides, d'hydrogène vert et de carburants renouvelables durables".
Elles assurent pouvoir ainsi concilier la préservation de l'emploi et la réduction des émissions de CO2, nécessaire pour lutter contre le changement climatique.
Plus grande capacité d’adaptation des constructeurs automobiles selon les équipementiers
"Alors que les constructeurs automobiles ont une plus grande capacité à céder ou à délocaliser des activités pour compenser une perte d'activité dans le domaine des groupes motopropulseurs, les équipementiers automobiles peuvent réagir avec beaucoup moins d'agilité, car ils sont liés par des contrats à long terme avec les constructeurs automobiles", affirme l'association qui représente aussi "des centaines d'entreprises spécialisées et de PME".
Notre avis, par leblogauto.com
Dur temps pour les équipementiers, coincés entre les nouveaux textes proposés par l’Union européenne et les contrats qui les lient aux fournisseurs.
Fin 2020, Franz Fehrenbach, le président du conseil de surveillance de Bosch, équipementier automobile allemand, avait directement critiqué l’UE pour ce qu’il appelle son traitement préférentiel en faveur des véhicules électriques, affirmant même que cela se fait au détriment du climat, rapporte le Stuttgarter Nachrichten.
La guerre des lobbies n’a pas fini de faire parler d’elle …