67 % des ventes en VE en 2032
Bien que l'EPA ne fixe pas de quotas de vente annuels, en vertu de la Clean Air Act, elle peut limiter la pollution créée par le nombre total de voitures vendues par un constructeur (notion de flotte). L'Agence peut en effet fixer cette limite de manière à ce qu'elle ne puisse être atteinte qu'avec un certain pourcentage de véhicules à zéro émission.
À partir de ces normes de pollution et des émissions connues des véhicules actuels, l'EPA déduit le nombre de véhicules électriques qui seraient nécessaires pour atteindre les objectifs. Pour 2030, l'Agence estime que les constructeurs automobiles devront réaliser 60 % de leurs ventes avec des voitures électriques; en 2032, ce chiffre devrait être de 67 %. À titre de comparaison, en 2022, 5,8 % des 13,8 millions de voitures neuves aux États-Unis étaient purement électriques.
Un plan de réduction des émissions jugé « très agressif »
Selon divers médias américains, l'agence elle-même suppose que dans dix ans, deux voitures neuves sur trois aux États-Unis seront purement électriques. Comme l'écrit Reuters, la proposition, si elle est adoptée plus tard, "représente le plan américain de réduction des émissions des véhicules le plus agressif à ce jour, nécessitant une réduction moyenne annuelle de la pollution de 13 %".
Moins de dépenses ….
Selon ces medias, l’EPA estimerait que l’atteinte des objectifs proposés induirait environ 1 200 $ de coûts de production supplémentaires par véhicule. Pour les clients, le prix de revient devrait être moins cher dans l'ensemble, malgré le coût initial - prix d’achat - plus élevé, permettant d'économiser en moyenne plus de 9 000 $ en frais de carburant, d'entretien et de réparation sur une période de huit ans.
… et moins de CO2
En extrapolant aux objectifs de la flotte, les règles pour les années modèles 2027-2032 devraient permettre d'économiser plus de neuf milliards de tonnes de CO2 lors de leur utilisation jusqu'en 2055.
"Ces normes sont très ambitieuses et suivent le sentiment d'urgence que le président et cette administration éprouvent face à la prise en compte de la crise climatique", a indiqué l'administrateur de l'EPA, Michael Regan . Sans toutefois vouloir s'engager sur une date pour l'élimination progressive des véhicules à combustion interne. La proposition est une «norme basée sur les performances» et non un mandat donné aux VE, a-t-il ajouté.
Réactions mitigées
Les premières réactions à la proposition sont mitigées. Dan Becker, directeur de la Safe Climate Transport Campaign, a même appelé à des objectifs plus stricts. Cependant, la proposition de l'EPA va même au-delà de l'objectif du président américain Joe Biden (soutenu par la plupart des constructeurs automobiles) de 50 % de voitures électriques d'ici 2030.
John Bozzella, PDG de l'Alliance for Automotive Innovation, qui représente GM, Toyota et Volkswagen, entre autres est quant à lui très prudent. "Il faut que beaucoup de choses se passent bien pour que ce changement massif - et sans précédent - de notre marché automobile et de notre base industrielle réussisse", a-t-il déclaré. "Des facteurs extérieurs au véhicule, tels que l'infrastructure de recharge, les chaînes d'approvisionnement, la résilience du réseau, la disponibilité de carburants à faible teneur en carbone et de minéraux critiques détermineront si les normes EPA à ces niveaux sont réalisables."
Propositions pour les véhicules utilitaires
En outre, l'EPA a également présenté des propositions pour les véhicules utilitaires. Selon la proposition, 50 % des bus et des bennes à ordures doivent être électriques d'ici 2032. Pour les trucks de courte distance, le quota est de 35 % et pour les camions de longue distance de 25 %.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette proposition voit le jour alors que les États-Unis - via le département américain de l'énergie (DOE) - veulent changer la façon dont l'économie de carburant induite par l’usage des véhicules électriques est calculée. La réglementation proposée a été établie en réponse à une pétition de 2021 soumise par deux groupes environnementaux, qui affirmaient que le calcul était obsolète et entraînait des valeurs d'économie de carburant « considérablement gonflées » pour les véhicules électriques.
Sources :Reuters, cnbc.com, nytimes.com , epa.gov