Triple alliance Nissan : plate-forme électrique commune
par Elisabeth Studer

Triple alliance Nissan : plate-forme électrique commune

Renault, Nissan et Mitsubishi vont développer conjointement une plate-forme commune pour les véhicules électriques d'ici 2020. Une démarche qui s'inscrit dans une politique de réduction des coûts destinée à renforcer la compétitivité de l'alliance franco-japonaise dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

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Plate-forme midsize pour en priorité des SUV

La plate-forme servira de base pour un certain nombre de modèles de moyenne gamme (midsize), catégorie qui comprend le Nissan Qashqai. L'objectif est de fabriquer environ 2 millions de véhicules électriques en utilisant la plate-forme - principalement des SUV - sur cinq ans à partir de 2020.

En 2017, le groupe a vendu un total de 91 000 véhicules électriques, en hausse de 11% par rapport à 2016. La Nissan Leaf, dont la commercialisation a débuté en 2010, occupe la première place de la gamme électrique de l'alliance, laquelle comprend également la Renault Zoe.

Les constructeurs réunis au sein de l'Alliance se donnent notamment pour objectifs de déployer 12 nouveaux modèles électriques d'ici 2022, la plate-forme commune constituant un élément central du projet.

Partage des coûts et synergie

Un développement conjoint procure de sérieux avantages financiers. En effet, les constructeurs doivent dépenser plusieurs centaines de millions de dollars pour développer une plate-forme véhicule, élément clé de leur stratégie de production.

Celle-ci détermine en effet la position de tous les composants importants, tout en jouant un rôle essentiel dans le domaine de l'économie de carburant et d'autres aspects de la performance énergétique.

De ce fait, les coûts de développement des véhicules électriques atteignent des niveaux parfois prohibitifs pour pouvoir être supportés par un seul constructeur.

En travaillant ensemble sur une plate-forme unique, chaque membre de l'alliance franco-japonaise devrait réduire ses coûts de développement de 20% à 30% par rapport à une démarche en cavalier-seul.

L'Alliance devrait également développer des plates-formes partagées pour d'autres segments de véhicules électriques. Nissan et Renault avaient envisagé une telle évolution pour les modèles compacts, mais ont décidé de débuter en choisissant le segment midsize des SUV. Ces derniers sont en effet de plus en plus demandés dans le monde entier.

Le partenariat avec Mitsubishi permettra également aux membres de l'Alliance de réduire les coûts via le développement conjoint de batteries lithium-ion, de moteurs et d'autres composants de base.

Manque de mutualisation sur Nissan Leaf et Renault Zoé

En décembre 2016, le directeur de Renault-Nissan BV, Arnaud Deboeuf, avait annoncé que les deux constructeurs développeraient une plate-forme électrique commune pour la prochaine génération de Zoé et Leaf. Les deux constructeurs traînaient alors des pieds pour mutualiser leurs efforts. Un manque de synergie qui avait en partie coûté son poste au dirigeant des programmes moteurs chez l’Alliance. La Renault et la Nissan Leaf sont un exemple de ce manque de mutualisation. Les deux constructeurs ont développé au même moment deux architectures électriques séparées sur un marché encore balbutiant à l'époque.

Sources : Nikkei, Automotive News

Source photo : Renault

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Pour résumer

Renault, Nissan et Mitsubishi vont développer conjointement une plate-forme commune pour les véhicules électriques d'ici 2020. Une démarche qui s'inscrit dans une politique de réduction des coûts destinée à renforcer la compétitivité de l'alliance franco-japonaise dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

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