Feu vert pour le premier site de production Tesla hors US
Un certificat qui indique ni plus ni moins que le feu vert est donné à Tesla pour produire en Chine, et que le constructeur peut désormais démarrer ses chaînes de production à tout moment.
Précisons que l’usine que construit actuellement Tesla à Shanghai constitue son premier site de fabrication de véhicules hors du territoire américain.
La giga-factory de Shanghai est également la première usine automobile entièrement sous contrôle étranger en Chine, reflétant ainsi le virage plus général pris par Pékin pour ouvrir son marché automobile.
Flou artistique sur le volume de production
Tesla envisage de produire au moins 1 000 Model 3 par semaine à partir de l'usine de Shanghai d'ici la fin de l'année 2019. Il souhaite ainsi stimuler les ventes sur le plus grand marché automobile du monde et de contourner les hausses des droits d'importation imposées aux voitures américaines.
Selon Bloomberg, Tesla aurait pour objectif de produire 500 000 voitures lors de la Gigafactory 3 au cours des 12 prochains mois. Mais si le constructeur a déclaré lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre être « impatient de commencer la production en Chine d’ici la fin de cette année », il a toutefois ajouté qu’en fonction du calendrier de mise en œuvre de la Gigafactory de Shanghai, Tesla continuera « de cibler la production de plus de 500 000 véhicules au niveau MONDIAL au cours de la période de 12 mois se terminant le 30 juin 2020. » Une sacrée différence …
Des incertitudes demeurent néanmoins
Au début du mois d'octobre, l'agence de presse Reuters avait d'ores et déjà annoncé que la société d'Elon Musk envisageait de commencer la production dans son usine en Chine dès mois-ci. Le flou demeure néanmoins sur la date à laquelle les objectifs de production de fin d'année pourraient être atteints en raison des incertitudes entourant les commandes, la main-d'œuvre https://www.leblogauto.com/2019/09/musk-recrute-ingenieurs-chinois-developper-tesla-chinoise.html et les fournisseurs.
Fin septembre, le PDG du constructeur automobile avait déclaré que Tesla était en train de constituer « une importante équipe d’ingénieurs en Chine ». Lesquels ne seront pas uniquement dédiés à la nouvelle Gigafactory, la société prévoyant que des équipes chinoises développent également des logiciels pour ses véhicules.
À l’heure actuelle, la plupart des personnes qui travaillent sur le projet sont issues de sociétés sous contrat, mais la production étant sur le point de démarrer, le nombre d’employés de l’usine augmente et Tesla réalise actuellement un important effort de recrutement à Shanghai, notamment lors de salons de l’emploi.
L'avis de Leblogauto.com
Tesla semble donc être sur les starting blocks en Chine. Mais Elon Musk lui-même en est bien conscient : le succès de la Gigafactory 3 et du modèle 3 de fabrication chinoise dépendra beaucoup de l’équipe chinoise qu’est en train de constituer Tesla.
Reste également au site et au constructeur de gérer les nombreux problèmes logistiques générés par une telle implantation et une production de telle ampleur …. sachant que la société est attendue au virage et que la culture chinoise est très loin de la culture américaine. La « greffe » prendra-t-elle ?
Autre défi et non des moindres : dans le cadre d’un contrat avec les autorités locales, Tesla s’est engagé à payer à la Chine à terme environ 2,2 milliards de yuan (291 millions d’euros) de taxes annuelles. Et ce, pour un site dont le coût est chiffré par le gouvernement chinois à 50 milliards de yuans (6,4 milliards d’euros).
Compte-tenu de telles « ponctions » fiscales, Tesla devra générer des bénéfices dès la fin de l’année 2023, sous peine d’être contraint de se « débarrasser » de son premier site de production hors du territoire américain. Ou plutôt de le rendre au gouvernement de Shanghai, le terrain n’ayant pas été acheté mais loué.
La Chine est loin d’être perdante sur le dossier, puisque Tesla s’est également engagé auprès du gouvernement chinois à investir 2 milliards de dollars pour son site de Shanghai durant les cinq prochaines années.
Sources : Reuters, Bloomberg, Tesla