Présentation
par Joest Jonathan Ouaknine

Présentation "live" du LTC TX5, le futur taxi Londonien

Aujourd'hui, London Taxi International (LTI) est de passage à Paris pour présenter le prototype du TX5. Il s'agit du remplaçant du TX4, l'inimitable taxi londonien.

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Aujourd'hui, London Taxi International (LTI) est de passage à Paris pour présenter le prototype du TX5. Il s'agit du remplaçant du TX4, l'inimitable taxi londonien.

Ceci n'est pas une entreprise chinoise

Aujourd'hui, c'est le jour de la fête du bateau-dragon (duanwu.) Les Chinois en profitent pour manger une pyramide de riz emballée dans des feuilles de lotus. Mais point de pyramides ou de bateau-dragon. Ou même de Chinois parmi les représentants de LTC. En effet, London Taxi Company veut jouer la carte de la Grande-Bretagne, voir de l'Europe.

Plus curieux : il y a quelques jours, le tout nouveau buggy SMG remporte le Taklimakan Rally 2016. Une manifestation des ambitions de Geely en Europe, à l'instar du TX5 ? Mais ce n'est qu'une coïncidence. Le sponsoring du buggy SMG a été décidé en Chine, même s'il est construit en France. Tant pis pour ceux qui s'attendaient à croiser Philippe Gache...

L'odysée du "Black cab"

En bonne entreprise britannique, LTC a connu une histoire tumultueuse. En 1948, Austin s'associe au carrossier Carbodies et à l'opérateur Mann & Overton pour concevoir un taxi taillé sur mesure pour Londres. C'est le FX3, qui s'avère être une mine d'or. Carbodies se laisse racheter par le groupe BSA. Puis c'est le célèbre FX4, produit pendant près de 40 ans. Une à une, les filiales de BSA disparaissent (à commencer par les motos.) Mais les taxis tiennent bon. Carbodies devient London Taxi International et il rachète l'outillage du FX4 à Austin. LTC se vante d'avoir créé la silhouette du taxi londonien. Sans le nommer, il montre du doigt Metrocab qui se contente de "donner un look de taxi" à un véhicule.

Le FX4 est indestructible. Certains roulent pendant 20 ans. Le législateur a du imposer une retraite au bout de 15 années de service. Surtout, il devient un incontournable de Londres, comme Big Ben ou le bus à deux étages.

Après bien des projets avortés, le FX4 prend enfin sa retraite en 1997. Le TX1 prend le relais, avant d'évoluer en TX2, TX3 et TX4. Manganese Bronze (ex-BSA) a besoin d'air. China Ventures LTD est mandaté pour lui trouver un nouvel actionnaire. Brilliance hésite, mais Geely saute le pas, en 2006. Notons qu'il s'agit de Geely Auto et non de sa maison-mère, Geely Group (qui possède Geely Auto et Volvo.)

Li Shu Fu, le charismatique fondateur de Geely, déborde d'idées. Des prototypes de berlines de luxe Geely, sur base TX4, sont dévoilés. Une chaine est installé à Shanghai, chez l'ex-Shanghai Mapple Automobile, pour produire des véhicules à conduite à gauche. Ces TX4 made in China sont exportés, notamment en France. D'ailleurs, Le Blog Auto en teste un. Quant au site de Coventry, il doit préparer l'arrivée de Geely Auto en Europe.

London Taxi International paye sans doute cette dispersion. Le TX4 possède un côté pittoresque, mais il est trop cher, trop anachronique et trop généreux en CO2 pour séduire massivement. A domicile, il doit faire face aux ambitions de Nissan, Mercedes et Byd. La berline EC7 ne passe pas les tests d'homologation et dans la foulée, les projets européens de Geely Auto sont balayés.

En 2013, la production est interrompue. Geely rachète le solde des actions, crée London Taxi Company et l'usine de Coventry rouvre.

Le taxi du futur

Relancer en l'état le TX4 n'avait aucun intérêt. Et surtout, c'est une voie sans issue. En effet, Boris Johnson, le maire de Londres, fait passer une loi en 2015 : au-delà de 2020, tous les taxis visitant Londres devront être électriques.

Impossible d'adapter le TX4. Geely et LTC sont obligés de créer un modèle ad hoc. Tant qu'à faire, ils construisent une usine. L'objectif est d'en faire un centre d'expertise en matière de véhicules électriques et de matériaux ultra-légers. C'est là que les futures Geely seront développées.

Le cahier des charges du TX5 était assez épais. Son design doit respecter le "vocabulaire" des black cab, tout en ayant un air moderne. Il doit embarquer un moteur électrique avec prolongateur d'autonomie (un 3 cylindres), être capable de prendre le mini-rond point devant l'hôtel Savoy et pouvoir faire rentrer de front un fauteuil-roulant (d'où les portes arrières suicides.) Le tour de force du TX5 est d'être plus grand et plus long que le TX4 tout en ayant l'air plus compact. Le modèle présent à Paris est un prototype dévoilé fin 2015 et LTC refuse d'en diffuser la fiche technique. On sait seulement qu'il pourra rallier Roissy-Charles de Gaulle, depuis Paris, sur le seul mode électrique. Mise en production : fin 2017 (conduite à droite) et 2018 (conduite à gauche.)

Crédits photos : Joest Jonathan Ouaknine/Le Blog Auto (sauf photo 5, LTC.)

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Aujourd'hui, London Taxi International (LTI) est de passage à Paris pour présenter le prototype du TX5. Il s'agit du remplaçant du TX4, l'inimitable taxi londonien.

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