Patatras ! La fin du thermique en 2035 pourrait s’avérer irréalisable au final, faute de batteries ! C’est en effet ce qu’il ressort du dernier rapport de la Cour européenne des comptes.
Laquelle ne mâche pas ses mots, en pointant du doigt les lacunes de la stratégie menée par l’Union européenne dans le secteur des batteries pour VE (véhicules électriques).
Selon la Cour européenne des comptes, l’Union européenne pourrait éprouver toutes les peines du monde à atteindre la position de leader mondial de l’industrie des batteries.
Un « mauvais point » d’autant plus important, qu’il pourrait, via effet domino, remettre en cause l’interdiction de vente des voitures neuves diesel et essence en 2035. Le volume de VE disponible sur le marché n’étant pas apte à répondre à la demande automobile, toute motorisation confondue.
Principaux freins à l’essor d’un secteur européen de batteries pour VE : les difficultés d’accès aux matières premières - tant au niveau financier qu’au niveau approvisionnements - l’augmentation des coûts et une concurrence mondiale particulièrement féroce, estime la Cour. Laquelle s’est exprimée sur le sujet cinq ans après la présentation par la Commission d’un plan d’action pour les batteries.
Bilan des courses : l’UE pourrait se voir contrainte de repousser l’interdiction au-delà de 2035. Conséquence : elle se mettrait alors en difficultés pour atteindre ses objectifs d’atteinte de neutralité carbone.
Certes, il existe un plan B … mais il s’avère peu réjouissant. Consolidant notamment la dépendance de l’industrie automobile européenne aux fournisseurs asiatiques.
Une des solutions envisageables serait en effet de recourir à l’importation de batteries (comme c’est déjà le cas) mais également de véhicules électriques … au grand dam de l’industrie automobile européenne et de ses emplois.
"Les batteries ne doivent pas devenir le nouveau gaz naturel de l’Europe. Il faut éviter qu’elle se retrouve dans la même situation de dépendance : il en va de sa souveraineté économique", estime ainsi Annemie Turtelboom, membre de la Cour des comptes responsable de l’audit.
"L’UE doit être plus attentive aux dures réalités géopolitiques et économiques – notamment l’accès aux matières premières – pour avoir une chance de gagner son pari" sur les batteries met-elle en garde.
Pas demain la veille au final que nos « bonnes vieilles » thermiques soient conduites sur des voies de garage dans nos contrées européennes ? Reste que la situation pourrait rapidement devenir problématique pour les constructeurs européens …. lesquels doivent courir deux lièvres à la fois : le maintien de moteurs thermiques - avec la norme Euro 7 qui plus est - et le développement de motorisations électriques capables de rivaliser avec la concurrence asiatique.
Rien ne sert de courir, il fallait partir à point ? Très mauvaise passe pour le secteur automatique européen à prévoir, en tout cas ….
La fin du thermique en 2035 pourrait s’avérer irréalisable au final, faute de batteries. C’est en effet ce qu’il ressort du dernier rapport de la Cour européenne des comptes.
Laquelle pointe du doigt les lacunes de la stratégie menée par l’Union européenne dans le secteur des batteries pour VE
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