Londres veut interdire les véhicules thermiques et hybrides dès 2035
par Elisabeth Studer

Londres veut interdire les véhicules thermiques et hybrides dès 2035

Le Royaume-Uni veut interdire la vente de voitures neuves à essence, diesel et hybrides à partir de 2035. Soit cinq ans plus tôt que prévu. Objectif affiché : réduire la pollution atmosphérique dans le cadre d’un programme qui pourrait annoncer la fin de plus d'un siècle de dépendance à l'égard du moteur à combustion interne.

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Vers une interdiction des véhicules thermiques ET HYBRIDES en 2035

Le gouvernement britannique vient d’indiquer que, sous réserve de consultation, il envisageait de mettre un terme à la vente de voitures et camionnettes neuves dotées de moteur thermique à compter de 2035, voire même plus tôt si une transition plus rapide était possible. Ajoutant que les véhicules hybrides seraient également exclus.

Reste que les modèles diesel et essence représentent toujours 90% des ventes au Royaume-Uni tandis que les acheteurs potentiels de modèles réputés plus écologiques s'inquiètent de la disponibilité limitée des points de recharge, d’une gamme de modèles peu élargie et du coût des véhicules.

Une victoire pour les véhicules électriques

Le pas franchi par le Royaume-Uni constitue une victoire pour les voitures électriques qui - si elles étaient déployées massivement à l'échelle mondiale - pourraient amoindrir la richesse des  pays producteurs de pétrole  et transformer l'industrie automobile et l'automobile elle-même.

Des pays du monde entier ont annoncé leur intention de "sévir" contre les véhicules diesel à la suite du scandale des émissions de Volkswagen en 2015 (dieselgate) tandis que l'UE introduit des règles plus strictes en matière de dioxyde de carbone.

La France prévoit quant à elle d'interdire la vente de voitures à combustibles fossiles d'ici 2040. Le parlement norvégien a fixé un objectif non contraignant selon lequel, d'ici 2025, toutes les voitures devraient être à zéro émission.

Johnson veut redorer le blason environnemental du Royaume-Uni

Il est tout de même clair que par le biais de cette annonce, le Premier ministre Boris Johnson tente de redorer le blason environnemental du Royaume-Uni après avoir tout juste limogé la présidente de la COP26, conférence des Nations Unies sur les changements climatiques prévue en novembre prochain à Glasgow. C’est désormais officiel, la COP26 sur le climat aura lieu du 9 au 19 novembre en Écosse.

Mardi 4 février, Boris Johnson a par ailleurs lancé l’année de l’action climatique en présence de son homologue italien, Giuseppe Conte, qui organisera quant à lui la pré-COP à Milan en octobre.

La désormais ex-présidente de la COP 26 en conflit avec B.Johnson

Nommée en juillet dernier, la présidente de la COP26, Claire O’Neill, vient en effet d’être démise de ses fonctions, sans que Boris Johnson n’est estimé nécessaire d’argumenter sa décision.

Mais les deux protagonistes sont désormais en conflit ouvert. Et Claire O’Neill ne cache pas son mécontentement. Elle a ainsi déclaré sur la BBC qu’en matière de lutte contre le changement climatique, les promesses de Boris Johnson étaient loin d'être réalisées. Dénonçant même un manque de leadership et de moyens. "Il m’a aussi avoué qu’il ne comprenait pas vraiment" la question du changement climatique, a-t-elle indiqué sur les ondes de la radio britannique.

Johnson veut exhorter les autres pays à rejoindre l’élan

"Accueillir la COP26 est une opportunité importante pour le Royaume-Uni et les nations du monde entier de renforcer la lutte contre le changement climatique", a déclaré Johnson dans un communiqué.

"Alors que nous définissons nos plans pour atteindre notre objectif ambitieux de zéro émission pour 2050 tout au long de cette année, nous allons donc exhorter les autres à se joindre à nous pour promettre des émissions nettes nulles » a-t-il ajouté.

Notre avis, par leblogauto.com

Une décision plus politique qu’écologique ? Et également irréaliste ? Alors que l’industrie automobile britannique doit déjà faire face aux conséquences du Brexit et pourrait largement souffrir du manque d’accords commerciaux et d’une éventuelle différenciation des normes en vigueur entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, l’objectif semble tout de même difficile à atteindre.

«Mon conseil à quiconque à qui Boris fait des promesses - qu'il s'agisse d'électeurs, de dirigeants mondiaux, de ministres, d'employés ou même de membres de la famille - est de le faire par écrit, de demander à un avocat de l'examiner et de s'assurer que l'argent est en la banque », déclaré à la BBC Claire O’Neill. Lançant notamment ainsi un avertissement aux constructeurs britanniques ?

Sources : Reuters

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Pour résumer

Le Royaume-Uni veut interdire la vente de voitures neuves à essence, diesel et hybrides à partir de 2035. Soit cinq ans plus tôt que prévu. Objectif affiché : réduire la pollution atmosphérique dans le cadre d’un programme qui pourrait annoncer la fin de plus d'un siècle de dépendance à l'égard du moteur à combustion interne.

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