Fondée par Wilbur Gunn, Lagonda fait remonter ses origines à 1899. D'abord avec des activités de conception, puis la production de motos, et de tricyles et enfin en 1909 de voitures. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, la marque a connu un existence mouvementée, mais les Lagonda étaient reconnues comme faisant partie de l'élite de l'automobile et s'illustrent dans diverses compétitions. En 1947, une nouvelle ère débute avec le rachat par David Brown, et l'intégration à Aston Martin. La marque ne disparaît pas, mais ne produit plus que des berlines de façon discontinue, les plus célèbres restant la Rapide (1961-1964) ou la "Lagonda" au style controversé (1976-1989), et la fiabilité de l'électronique douteuse. Après 1989, quelques Aston Martin Virage seront converties en berlines ou breaks, et baptisée Lagonda, mais peu d'exemplaires trouveront preneur.

Depuis 2008, Aston Martin évoque un véritable retour de Lagonda, avec de véritables modèles pour la marque. Cet espoir prend forme avec la Taraf en 2014, mais elle n'est encore qu'une évolution de l'Aston Martin Rapide (qui malgré son nom n'est donc pas une Lagonda), et a surtout pour vocation de faire vivre la marque avant la mise en place d'un plan plus complet.

Après le concept Lagonda Vision dévoilé à Genève, ce retour, ou même cette renaissance, s'annonce donc. En 2021, la marque lancera un modèle qui lui sera propre. Il s'agira d'un SUV électrique, dont le style est préfiguré par le concept. Et Aston Martin vise le haut du marché et n'évoque pas simplement un SUV de luxe. Lagonda est ainsi qualifiée de marque de "super-luxe". Cible ? Rolls-Royce tout simplement.

Après ce premier modèle, la gamme Lagonda pourra s'enrichir, mais devrait rester uniquement électrique...