Avec 4 278 immatriculations en 2024 (à fin septembre), la Peugeot 408 n'est pas un "succès commercial". Aujourd'hui, Peugeot dévoile la version 100% électrique. Sera-t-elle à même de relancer les ventes ou n'est-elle là que pour "faire le nombre" dans la gamme ?
La Peugeot 408 est un peu entre deux segments. Pas vraiment SUV, pas vraiment berline. Est-ce ce positionnement "bancal" qui fait qu'elle ne fonctionne pas commercialement ? Ou son rapport prix/prestations ? Mystère. Toujours est-il que sur le papier elle n'est pas inintéressante avec sa version PHEV, plugin hybrid qui associe un 1,6 turbo à essence avec un moteur électrique. La batterie de 12,4 kWh permet en théorie de dépasser les 63 km en tout électrique.
Mais revenons-en à cette e-408. Esthétiquement, rien ne change. On reste sur la berline surélevée fastback que l'on connaît. A l'intérieur, on retrouve le iCockpit, qui plaît ou déplaît. On est dans un habitacle assez techno avec des boutons programmables (pour des fonctions préférées accessibles en raccourci) et plutôt classieux.
Pour la partie technique, pas de surprise, hélas. La motorisation électrique développe 210 chevaux et la batterie de 58,2 kWh (utiles *) ne permet qu'une autonomie WLTP de 453 km. Oui, oui. On aurait pu s'attendre à un petit "plus" pour cette e-408. Un Peugeot e-3008 peut parcourir 525 km avec sa "petite" batterie. Les chiffres ont un sens symbolique et avec 450 km, on craint que le symbole ne soit pas au top.
Pour la recharge, la e-408 dispose d'un chargeur triphasé de 11 kW de série. Pour la recharge en courant continu, via des super-chargeurs, la Peugeot E-408 accepte une puissance jusqu’à 120 kW. De quoi faire un 20-80 % en un peu plus de 30 minutes si on est dans des températures nominales de batterie.
Reste à connaître son positionnement prix à cette Peugeot e-408 pour savoir si elle relancera les ventes du modèle ou non. On n'est pas plus convaincu que cela, mais on ne demande qu'à l'être. La Peugeot e-408 est produite à Mulhouse et les commandes sont ouvertes dès aujourd'hui.
Jusqu'à présent, Peugeot présentait ses modèles électriques dans des couleurs vives. La plupart des BEV au lion étaient dévoilés avec une couleur vert-bleu chatoyante. Pour le mondial de l'automobile et sa "grande offensive" électrique, Peugeot présente des véhicules en blanc...
Est-ce que cela présente mieux ? Pas certain. En France, ce sont souvent les véhicules de société qui sont dans cette triste teinte.
Nous sommes mitigés sur cette nouvelle Peugeot e-408. On aurait aimé une puissance plus élevée, surtout que dans la galaxie Stellantis il y a des VE à 280 chevaux par exemple. Côté autonomie, Peugeot peut indiquer que cela "répond aux besoins de la plupart des clients du segment C, qui effectuent en moyenne, 45 km par jour (données de l'industrie)", il n'en reste pas moins que les chiffres sont des symboles puissants. Sous les 500 km l'acheteur tique forcément. Quand on annonce un e-3008 Long Range de 230 chevaux et 700 km WLTP, forcément cette e-408 pâlit.
Techniquement basée sur la plateforme CMP / e-CMP, et non la STLA-medium comme le 3008, la 408 peut embarquer moins de kWh. Mais, encore une fois, les chiffres sont des symboles forts.
(*) La batterie utilise la technologie NMC 811 – 80 % Nickel, 10 % Manganèse, 10 % Cobalt. Cela donne une meilleure densité énergétique, mais utilise des éléments onéreux.
Peugeot électrifie totalement sa e-408. La berline hatchback était prévu pour l'être, mais on tardait à voir venir la bête. Vu la fiche technique, ce n'est pas certain que cela relancera les ventes faméliques de cet ORNI. Rendez-vous au Mondial pour plus de détails.
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