Pour faire des voitures ultra-économiques, il y a deux voies : celle empruntée par les constructeurs à grands coups de recherche et développement et de subventions gouvernementales, et puis il y a la voie artisanale, avec des pièces de récupération et une grande motivation à défaut de budget pharaonique. Ayant beaucoup vu les résultats de la première approche la semaine dernière à Francfort, il est temps de se pencher sur ce que donne la seconde. La voiture que nous avons sous les yeux est un exemple typique : une réplique de Lotus Seven, des trains roulants de Toyota Corolla de récupération, et un moteur diesel turbo 3 cylindres Kubota de... tracteur.
Zapping Le Blogauto Essai du Renault Espace - 200 chevaux
32 chevaux, c'est pas le bout du monde mais la voiture assemblée par Jack McCormack, de Kinetic Vehicles, une toute petite structure qui crée des répliques de Lotus Seven à la bonne franquette à partir d'un peu tout ce qui a quatre roues et un moteur, tient la route, au propre comme au figuré.
MAX, c'est comme ça que s'appelle ce projet, est spécial puisqu'il s'agit d'une tentative de se conformer au standard de l'Automotive X Prize, le concours dont nous avons déjà parlé et qui propose une catégorie pour les voitures deux places. Objectif : 100 miles per gallon, le chiffre magique correspondant à 2,8 litres aux 100 km, sans se traîner à 30 km/h. McCormack est confiant dans le fait que son petit roadster, dont il connaît le moindre boulon à force d'en avoir monté moultes exemplaires, est capable d'atteindre l'objectif si le moteur qui est monté dedans est suffisamment petit. Légèreté + aérodynamique + une poignée de chevaux, le tout pour un budget minimal, telle est sa recette.
Pour la légéreté, on ne peut faire guère mieux qu'une petite Lotus Seven, à moins d'aller se lancer dans les matériaux composites et les alliages. Trop cher, et ça n'est pas dans la philosophie du projet. Pour l'aérodynamique... Disons que McCormack a son idée, pour l'instant un modèle 3D des plus élémentaires un peu dans l'esprit de ce que Morgan a fait avec ses dernières évolutions. Et pour le moteur, un petit turbodiesel industriel donc, destiné aux tracteurs et petits engins de voirie qui présente l'avantage de coûter fort peu et de consommer à peu près tout ce avec quoi on veut bien l'abreuver. En l'occurrence, de l'huile de friture.
Le développement n'est pas terminé, mais la voiture, qui en est à sa deuxième incarnation, a déjà participé à diverses épreuves routières et attend sa mise à niveau aérodynamique. Le projet, qui sent l'huile de coude, le cambouis et le grand air plutôt que les blouses blanches et les simulations en laboratoire, est éminemment sympathique. L'histoire, écrite dans un style très léger qui montre qu'on peut aimer l'environnement et l'automobile et ne pas se prendre trop au sérieux (ce qui malheureusement aussi peu courant que la voiture elle-même), est une lecture recommandée sur le site de Kinetic Vehicles.
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Pour résumer
Pour faire des voitures ultra-économiques, il y a deux voies : celle empruntée par les constructeurs à grands coups de recherche et développement et de subventions gouvernementales, et puis il y a la voie artisanale, avec des pièces de récupération et une grande motivation à défaut de budget pharaonique. Ayant beaucoup vu les résultats de la première approche la semaine dernière à Francfort, il est temps de se pencher sur ce que donne la seconde. La voiture que nous avons sous les yeux est un exemple typique : une réplique de Lotus Seven, des trains roulants de Toyota Corolla de récupération, et un moteur diesel turbo 3 cylindres Kubota de... tracteur.